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mardi 12 mars 2013

Fondations et Etages Souterrains



Le terme "fondation" englobe, dans le langage courant, les parties de la construction situées au dessous du niveau général du sol et utilisées comme caves, sous-sols, garages, etc.


La fondation proprement dite est l'ouvrage enterré et inaccessible transmettant au sol et avec la compressibilité et la fluidité de celui-ci.


Des remblais récents sont très compressibles : des sables immergés des argiles humides cèdent sous la pression et refluent vers les espaces environnants.


On est obligé d'asseoir la construction sur un large plateau général répartissant les charges sur une surface telle que la pression à l'unité de surface inférieure à celle de compressibilité ou fluage du sol.


On a également recours, soit à des puits, forés manuellement ou par des moyens mécaniques jusqu'au sous-sol résistant, soit à des pilotis.


Les pilotis, qui étaient autrefois en bois, sont à présent le plus souvent fabriqué en série et en béton armé vibre.


Les pilotis en bois entièrement immergés, ou en terrain sec, se conservant presque indéfiniment. Ils sont, au contraire, attaqués et détruits dans la partie mi-aérienne - mi-immergée, qui, en raison des variations du niveau des eaux, est soumise à des alternatives de sécheresse et d'humidité. C'est à ce niveau qu'il faut d'abord rechercher l'origine  des troubles provoqués par un fléchissement des fondations sur pieux en bois.


Les fondations sur pieux, forcés par compression du sol à l'aide de moutons, ont donné lieu, dans plusieurs cas, à des phénomènes de poussées et de décompression à distance, se manifestant par des soulèvements des chaussées et trottoirs ou par le déplacement latéral des murs de fondation d'immeubles voisins, ce qui compromet leur stabilité.


Il ne semble pas nécessaire d'insister plus fréquemment sur la description des divers systèmes de fondations.


Même dans le cas d'immeubles en périls, par suite de leur défaillance, le sapeur-pompier ne peut intervenir que pour  le sauvetage des personnes ou des biens en danger ou, par des étaiements provisoires, retarder, l'écroulement jusqu'à achèvement du sauvetage ou du dégagement des victimes : le surplus est un travail de spécialiste.


La nécessité d'utiliser au maximum, dans les villes, les emplacements disponibles et aussi celle de grouper certains services, conduit parfois à établir deux ou trois étages de sous-sols.


Dans les terrains aquifères, sièges d'infiltrations, ou dans le cas de locaux situés en dessous du niveau de la nappe d'eau souterraine, on est obligé d'établir des cuvelages étanche à l'eau, par inclusion d'une chape de bitume entre la paroi en béton armé de soutènement des terres et un revêtement, également en béton, protégeant le bitume d'une perforation accidentelle.


Dans de tels sous-sol, les cloisonnements sont généralement en briques enduites, les organes porteurs étant constitués par des poteaux de béton armé.


Il est recommandé d'y prévoir de larges gaines ou canalisations de ventilation montant jusqu'au sommet de l'édifice.


Le danger, dans ces sous-sol, est constitué par les marchandises, les emballages, les archives ou autres matières généralement combustibles, qui s'y trouvent entreposés. La combustion de ces matières rend les locaux très vite inaccessibles aux sauveteurs, par suite des accumulations de gaz extrêmement nocifs, qui s'y forment, et des températures élevées qui y règnent.


De telles accumulations de chaleur sont susceptibles, en raison de leur intensité, de détruire profondément ou de faire éclater les  pierres et le ciment des piliers et de provoquer, par leur fléchissement ou leur rupture, l'écroulement des parties supérieures.


En complément des ventilations verticales, des dalots devraient être aménagés dans les planchers et plafonds des sous-sols, permettant l'introduction de lances et jets pulvérisés rotatifs.


Dans les caves ordinaires des immeubles anciens, le danger est constitué par des accumulations d'objets ménagers et de toutes natures, parfois de paille, papiers et emballages dont beaucoup sont, aujourd'hui, en matières plastiques, et aussi par les cloisonnements de caves généralement en bois de bois de chauffage et des réserves de charbon, des liquides inflammables etc.


Les escaliers de cave ne doivent pas être placés dans le prolongement de ceux des étages. En cas d’impossibilité de réaliser cette disposition, il doit être constitué un sas à deux portes pleines de degré pare-flammes une heure à une heure et demie selon la famille du bâtiment, à fermeture automatique ventilé soit directement sur l'extérieur, soit par l'intermédiaire d'une gaine.


Dans les immeubles récents, ces séparations sont en briques de faibles épaisseur, ajourées par leur partie haute ; les murs de refend, qui constituaient des séparations efficaces, sont remplacés par des poteaux en fer et souvent en béton armé.


Les très anciens immeubles de certains quartiers comportent encore des caves voûtées en maçonnerie.


Lors du dernier conflit, l'autorité municipale avait dû prescrire, dans le cadre des mesures de défense passive, le relevé et l'affichage, dans les vestibules des immeubles, d'un plan schématique des caves permettant, dans le cas d'accident, le repérage des couloirs et des parties susceptibles et servir d'abris.


Cette mesure présente une utilité encore plus grande, dès le temps de paix pour le repérage et l'extinction des feux de caves et les accidents de toutes natures : fuites, accidents de chaufferie qui peuvent se produire.


Un plan de sous-sol et cave à petite échelle, portant toutes indications utiles, devrait être établi, en double exemplaire, dont un serait déposé au centre de secours, permettant ainsi au chef des secours, dès son arrivée devant l'immeuble siège de l'accident de prendre ses dispositions en toute connaissance des locaux et de leurs dangers.


On doit, en effet remarquer que, très fréquemment, le plan affiché dans l'immeuble ne peut être consulté, se trouvant inaccessible, détruit ou non affiché par négligence.


Une mesure minimum, susceptible d'être imposée par le maire, est celle qui concernerait les immeubles neufs et, surtout, les établissements industriels et commerciaux.


L'exploitation de carrières souterraines a laissé subsister dans certaines régions d'anciennes exploitations dont le ciel n'est soutenu que par des piliers espacés.


Même dans les parties remblayées, on ne peut construire au-dessus des anciennes excavations sans procéder à des travaux de consolidation, soit par puits traversant la carrière et que l'on fait asseoir sur le sol vierge, soit par construction de piliers sous les points chargés.


L'emplacement et la configuration des anciennes carrières sont généralement connus des services techniques départementaux ou municipaux de la région.


Dans le cas de fissurations importantes ou d'affaissement d'un bâtiment il est toujours prudent de rechercher s'il n'est pas situé sur un emplacement anciennement fouillé.


Dans l'affirmative, les plus grandes précautions sont à prendre et il est indispensable de  procéder à une évacuation des personnes.


Les sauveteurs ne devront séjourner dans les immeubles en danger que pendant le temps strictement nécessaire et faire établir, au besoin par la police ou la gendarmerie, des barrières interdisant l'accès des parties rendues dangereuses, tant par affaissement du sol que par risque de chute de matériaux.


Il est à noter que, dans ce cas, les étaiements peuvent être sans utilité. la zone d'effondrement pouvant s'étendre au-delà du périmètre de la construction.