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jeudi 3 février 2011

Relevage des Victimes - Différentes positions - Mise en place d'un portoir sous la victime.




Fig. E 4-36


 II - Victimes en Position Latérale de Sécurité.

Les principes, les mouvements et les commandements sont identiques  seules différent la position des mains et des avant-bras. A titre d'exemple, pont simple à 4 équipiers (fig. E 4-37 et E 4-38.).



  Fig. E 4-37


 Fig. E 4-38



  
 III. - Victimes Dans Les Autres Positions.
  
 1° Position Demi-Assises.          

La partie supérieure du corps peut être soutenue par 2 brancardiers se plaçant accroupis chacun d'un côté d'un tronc, une main passant sous les cuisses et l'autre sous l'aisselle du côté opposé (fig. E 4-39).

fig. E 4-39

On peut aussi saisir le blessé par la ceinture à l'arrière avec une main sous chaque cuisse ou à l'aide d'une sangle passant sous le haut des cuisses, sous les aisselles et dans le dos (fig. E 4-40).

Les membres inférieurs peuvent être saisis en cuiller ou selon la méthode du pont simple.

Le brancard est glissé sous la victime.

Les matériels de calage sont transférés du sol sur le brancard après la dépose du blessé sur le brancard. Le blessé est maintenu manuellement en position, le temps d'effectuer rapidement le calage.

Fig. E 4-40.


Position Horizontale Jambe Surélevées


Deux équipiers soulèvent la moitié supérieure du corps selon la méthode du pont simple ; les membres inférieurs sont soulevés en cuiller par un équipier placé sur un côté (fig. E 4-41).

Le matériel de calage est transféré après, les jambes étant maintenues "en fait" quelques secondes.

Fig. E 4-41


Victime à Plat Ventre.

. On utiliser la méthode de base : pont amélioré à 5 brancardiers, le brancard étant disposé dans l'axe du corps , du côté des pieds (fig. E 4-19 à E 4-21).

Le chef de brancard se place le premier, à genoux à la tête de la victime, à quelques centimètres de celle-ci, les deux genoux à terre, suffisamment rapprochés pour que le poigné des hampes du brancard puissent les encadrer.

La tête de la victime est presque toujours trouvée tournée sur le côté, une joue contre le sol ; la prise latéro-latérale et la prise occipito-mentonnière de la tête ne sont pas possibles ; il faut maintenir la tête par une main passée sous la nuque, pouce étant écarté et l'autre placée sur la joue accessible, les doigts en crochet sous le bord de la mâchoire, sans appuyer sur les parties molles du menton et du cou (fig. E 4-42).

Fig. E 4-42.

Dès que la tête est immobilisée, les membres supérieurs sont ramenés le long du corps, paumes contre les cuisses, les membres inférieurs sont rapprochés l'un de l'autre.

Puis trois brancardiers se disposent :
- l'un au niveau du tronc, engageant ses mains sous les épaules et la partie supérieure du thorax ;

- le suivant passe ses avant-bras autour des avant-bras de la victime et engage ses mains sous les os du
   bassin ;
- le dernier, au niveau des pieds, passe une main sous la partie inférieure des cuisses et l'autre sous les
  jambes.

Les équipiers sont accroupis au maximum, la tête décalée vers la droite du corps du brancardier précédent.

Le reste de la manœuvre est effectué comme précédemment).

Si la victime, une fois placée sur le brancard, se plaint de la position ""membres supérieurs allongés", ceux-ci peuvent être ramenés doucement sur les côtés et au dessus de la tête, celle-ci étant toujours maintenue pendant la manœuvre ; les bras ne doivent pas appuyer sur les hampes et les coudes ne doivent pas déborder du brancard.

. Si le brancard ne peut être disposé que du côté de la tête, le secouriste qui maintient celle-ci se place accroupi, pied très écartés (cette position est moins stable que précédemment).

. Si le brancard ne peut pas être mis dans l'axe, on utilise la méthode du pont néerlandais.

Si la tête de la victime est fléchie (menton contre l'épaule), la bascule prudente de la tête en arrière est réalisée en éloignant doucement le menton de l'épaule, les mains placées comme ci-dessus ; la joue ne quitte pas le sol.

Enfin, une tête placée visage contre le sol sera doucement tournée sur le côté, une joue contre le sol, le menton éloigné de l'épaule.

Victime sous Ventilation Artificielle et Percussion.

Deux équipiers supplémentaires assurent :

- l'un la ventilation (de préférence avec ballon auto-remplisseur avec masque, ou mieux, embout) ;
- l'autre, le portage du flacon, qui doit toujours rester à la hauteur par rapport au corps de la victime.

La ventilation est suspendue pendant les quelques secondes nécessaires au mouvement de chargement.

G - Mise en Place d'un portoir sous la Victime.

La mise en place du portoir est indiquée dans 3 cas :

. Pour transporter le blessé par des passages interdits au brancard, alors qu'il gît dans un lieu où on dispose
  de place autour de lui ; on utilisera alors une méthode en pont ou en cuiller.

        . Quand on prévoit qu'après chargement sur le brancard, le blessé devra subir un chargement de
           brancard (pour transport aérien, par exemple) ;
           le portoir est alors placé sur le brancard, avant chargement par (par une méthode classique).

          . Si la victime ne peut être mise directement sur le brancard ni dégagée en cuiller ; on procédera d'une
            façon analogue au change du drap d'un malade :

           - Le portoir est enroulé ou replié sur lui-même dans le sens de la largeur sous les 2/3 de celle-ci et
              placé le long du blessé (fig. E 4-43) ;

       Fig. E 4-43



      Fig. E 4-44
             
      Fig. E 4-45

      Fig. E 4-46

      H) Utilisation de Dispositifs de Levage à Lames

      Dispositif à 2 Lames ou  A "Cuillers" Latérales.

      On utilise la même technique que précédemment ; la victime est tournée d'un bloc sur le côté d'un angle juste nécessaire pour glisser la première moitié du dispositif, puis de la même façon, sur l'autre côté pour placer la seconde moitié ; les hampes sont verrouillées (N.F.P.O.V.D.C).

2° Dispositif à Lames Transversales ("Sicard et Mans")
Chaque lame est glissée de côté sous le blessé, en commençant par la lame, large; de la tête, qui sera maintenue pendant toute la manœuvre ; puis les hampes sont glissées dans les anneaux des lames (N.F.V.D.C.), la suite de la manœuvre est faite selon les règles de brancardage.

I) Mise sur un Chariot Porte-Brancard ou sur un Chariot-Brancard.
- si le brancard est amovible, on le détache et on charge le blessé selon la méthode la mieux adaptée ;
- si brancard et chariot forment un tout indissociable, on utilise la méthode de la cuiller à 3 ou à 4 (si possible 
   1 ou + 2).
Les équipiers sont formés à utiliser le matériel des véhicules de transport avec lesquels ils travailleront.

J) Arrimage de la Victime au Brancard

La couverture est refermée sur le blessé, au besoin d'une seconde.
La victime sera arrimée au brancard par des sangles ou des liens larges n'appuyant ni sur une blessure, ni sur le cou, la partie inférieure du thorax et la partie supérieure de l'abdomen (ce qui gênerait la ventilation).

Trois sangles passent sur les hanches, les cuisses et les chevilles fig. E 4-4) ; la sangle des chevilles peut être mise  "en8 (fig. E 4-48) ; de plus, si l'on prévoit  un trajet accidenté (situation qui sera étudiée dans le module
E 10), on complète :

- soit en plaçant une sangle ou un lien large passant traversalement sur la partie supérieure du thorax et des
   bras ;
- soit, mieux, par une sangle plus longue, croisée "en 8" sur la partie supérieure du thorax et les épaules ;
   chaque branche du 8 passe sur une épaule et sous l'aisselle opposée (fig. E 4-51).

On peut enfin faire l'ensemble de l'arrimage à l'aide d'une ou deux sangles de 5 m (fig. E 4-52, ce qui est préférable à l'utilisation de cordages, qui nécessitent un important rembourrage pour ne pas blesser la peau de la victime.

Fig. E 4-4

Fig. E 4-48  

Fig. E 4-49

Pied creux                                                                       Pied plein

Fig. E 4-50                                                                     Fig. E 4-51




Fig. E 4-52

Les mains d'une victime consciente doivent rester libres.
La victime est surveillée en permanence.