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mardi 16 novembre 2010

LES TECHNIQUES - LA DESINCARCERATION.

La désincarcération doit pour être efficace, respecter des principes de manœuvres et des séquences d'action.

Mais le secouriste routier doit savoir qu'on ne rencontre jamais deux accidents identiques, même si souvent des accidents présentent des similitudes. Il n' y a donc pas de tactique opérationnelle fixe de la désincarcération, mais des règles précises à respecter et un ordre déterminé à suivre dans les opérations.

A - Principes Généraux.

Dans le descriptif des gestes d'assistance et l'intervention en équipe un certain nombre de règle à suivre ont été données, par exemple, pour assurer les mesures de lutte contre le feu.

Il faut rappeler les principes suivants :

1° Les premiers secours priment le dégagement comme l'accès prime  l'extraction.

En effet, deux actions simultanées se déroulent.

L'une que nous avons déjà étudiée, les gestes de première urgence et l'intervention en équipe, et l'autre, le dégagement proprement dit.

Le secouriste routier doit toujours conserver à l'esprit la règle que la priorité est aux gestes de premiers secours. Si cela est nécessaire la manœuvre de dégagement doit être arrêté sur instruction du médecin pour réaliser, par exemple, une perfusion, une intubation trachéale, le contrôle d'une hémorragie...

Distinguer accès et extraction.

L'accès au véhicule, en dehors de l'habitable, pose peu de problèmes, notamment pour l'ouverture du capot qui peut être réalisé à la pince, sauf si le véhicule est équipé d'un système antivol de verrouillage de sécurité.

En effet, le secouriste routier doit savoir qu'on n'extrait pas n'importe comment.

Les lésions dont souffrent les victimes ne sont pas toujours évidentes, et la règle est de ne pas sortir ces victimes par les orifices existants, réduit par l'accident, mais d'abord de redonner à l'orifice de sortie le plus proche au moins son volume d'origine.

Sachant que tous les points dangereux, que tous les systèmes vitaux que tous les viscères fragiles siégeant dans les zones hautes et médianes du corps (c'est-à-dire dans le complexe  "tête-cou-tronc", il faut toujours manœuvré ce complexe masse, en bloc. Il ne faut pas infliger de torsion (ni latérale, ni axiale) à cet ensemble qui peut renfermer les dégâts les plus considérables.

Il est donc essentiel de ne pas tordre dans l'axe ou sur l'axe, ou les uns par rapport aux autres, ces divers éléments :

- la tête ne doit pas bouger sur le cou ;
- le cou ne doit pas bouger sur le tronc ;
- le tronc ne doit pas bouger sur le bassin.

Il faut au contraire extraire le blessé en masse en bloc, sans bouger en quoi que ce soit les éléments du complexe "tête-cou-tronc" qui doit former un tout rigide.

C'est la charte du secouriste routier.

Il faut, en outre, effectuer ces manœuvres de mobilisation en maintenant l'axe tête-pieds ou l'axe tête-bassin si le sujet est assis en réalisant ainsi une constante lordose vertébrale afin de protéger la moelle  éventuellement menacée.

Cette manoeuvre que dirigera bien sûr le chef d'équipe demande à être préalablement bien expliquée aux secouristes.

En effet, pendant que le premier sauveteur s'occupe activement d'assurer  la sauvergarde de la victime, les autres auront à charge de pratiquer dans la carrosserie une brèche afin de permettre le dégagement.

Cette brèche devra être plus large possible. Pas de "trou d'homme", pas de "hublot", pas de sortie à la dérobée. Suivant les modalités de l'accident la position du véhicule, la voie de sortie sera pratiquée par le toit ou les parties latérales de la voiture.

Les divers procédés utilisés doivent permettre de créer un large orifice autorisant le passage facile du blessé et des bras des sauveteurs qui le soutiendront. C'est la "césarisation" des carrosseries incarcérantes.

Le pourtour de cet orifice sera matelassé au moyen de couvertures ou de chiffons afin d'éviter que les sauveteurs et les victimes ne se blessent au contact de tôles ou d'éclats de verres tranchants.

L'objectif est de désincarcérer pour extraire sans les plier les victimes qui sont restées emprisonnées, qui en générale gravement atteintes et qu'il faut remettre au plus tôt à une main médicale avant qu'un sur-accident ou qu'une aggravation de leur état n'intervienne pour rendre irréversiblement fatal leur devenir.

Adapter l'action aux moyens dont on dispose.

Dès son arrivée sur les lieux, le chef d'équipe doit adapter les moyens dont il dispose à la situation à laquelle il est confronté et, le cas échéant, faire appel à des moyens complémentaires.

Il doit aussi et en conséquence utiliser le matériel dont il dispose en l'appliquant aux tâches auxquelles il est destiné et sans dépasser ses capacités notamment en puissance.

Ceci veut dire qu'il faut vérifier dès l'abord quels sont les moyens à mettre en oeuvre et, ceci, par un examen attentif mais rapide du chantier de sinistre : vérifier par exemple si les ouvertures naturelles : pare-brise, vitre arrière, ou encore accidentelles du véhicule peuvent être utilisées.

Avoir toujours à l'esprit les précautions à prendre.

De toute façon quel que soit le matériel utilisé, les sauveteurs doivent prendre de très grandes précautions pour les victimes et pour eux-mêmes et notamment :
- recouvrir les victimes de couvertures, si possible ignifugées : protéger leur tête d'un casque ;
- porter eux-même un casque et des gants épais :
- avoir toujours en mains un moyen d'extinction rapide et sûr d'incendie.

Une bonne précaution pour éviter l'incendie secondaire (la batterie ayant si possible été débranchée avant de commencer les opérations) consiste à recouvrir de terre les liquides inflammables répandus près des véhicules accidentés, geste recommandé d'ailleurs aux premiers témoins.

Il faut connaître au préalable les conséquences des gestes que l'on va accomplir. Même pour sectionner les ceintures de sécurité qui maintiennent encore les victimes, des précautions doivent être prises.

Une autre précaution consistera à couvrir les tôles représentant des aspérités avant, comme après le découpage.

Enfin, une précaution essentielle est celle qui  consiste à assurer la stabilitté du véhicule.

S'assurer de la Stabilité du Véhicule.

Si le véhicule contenant des victimes incarcérées se trouvent  dans une position instable, soit parce qu'il est coincé sur le coté, soit parce qu'il repose sur le toit et souvent sur un sol inégal (rochers, fossés), il ne doit en aucun cas être poussé ou tiré pour être remis sur ces roues.

Une telle manœuvre pourrait être néfaste aussi bien pour les passagers incarcérés que pour les sauveteurs.

La stabilité du véhicule doit d'abord être assurée par des câbles, des vérins ou des coussins gonflables, si nécessaire en utilisant des tire-câbles pour le retenir (bords de ravins, de cours d'eau, ...). Il faut utiliser des
câbles métalliques ou, à la rigueur, des cordages en nylon, mais non des cordages classiques en fibre naturelle, compte tenu des aspérités que présentent la plupart du temps les tôles des voitures accidentées.

Les points d'appui peuvent être constitués par des arbres, des rochers, tout élément d'ancrage solide disponible.

Une grande attention doit être portée au fait que l'extraction d'une victime peut, à elle seule, déséquilibrer le véhicule en position instable.

Quand on utilise un (tire-câbles pour assurer la stabilité d'un véhicule, il est préférable d'en fixer un de chaque côté ou, tout au moins, d'un côté un filin ou une chaîne, le tire-câbles étant fixé de l'autre.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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