Messages les plus consultés

mercredi 19 octobre 2011

La Constitution du Groupement d'Intérêt Economique (G.I.E)

Membres Apports.- Le nombre des membres est au moins de deux. Il n'y a pas de maximum. Les membres peuvent être des personnes physiques ou des personnes morales, bien que, le plus souvent, ce seront surtout des personnes morales, des sociétés, qui constitueront le groupement.

Les groupements d'intérêt économique peuvent être constitués sans apports, donc sans capital. Les dépenses seront alors couvertes par des cotisations des membres, des appels de fonds qui leurs sont adressés.

Il faut bien entendu, en outre, que soient réunies les conditions générales de validité des contrats : un consentement exempts de vices, la capacité des membres, un objet et une cause licites.

§ 2. -  Conditions  de  Forme.


Écrit  et  publicité.- Un écrit est nécessaire, il peut être authentique ou seing. Il signé de tous les membres. Il doit
comporter certaines indications : dénomination du groupement, précisions sur les membres, durée, objet et adresse (ordonnance du 23 septembre 1967, art, 6).

La publicité par une immatriculation au registre de commerce, même si le groupement est civil (l'immatriculation n'emporte pas présomption de commercialité) et par une insertion au Bulletin officiel des annonces commerciales. Le groupement d'intérêt économique jouit de la personnalité morale et de la pleine capacité à dater de son immatriculation au registre du commerce (ordonnance du 23 septembre 1963, art. 3).

dimanche 16 octobre 2011

Le Fourgon-Pompe-Tonne.

Le fourgon-pompe-tonne est une autopompe utilisée en particulier par les services de secours et de lutte contre l'incendie en secteurs semi-ruraux ou ruraux (le châssis peut être routier" ou hors chemins". Mais il convient également très bien pour l'armement des Centres de secours de secteurs urbains, aux ressources en eau un peu réduites en raison de l'espacement des hydrants, et dont les effectifs du corps de sapeurs-pompiers sont limités.

D'une citerne d'eau et d'une autopompe entraînée par le moteur de traction de l'engin, le F.P.T. permet, grâce au matériel qu'il transporte et à ses possibilités hydrauliques, de mener à bien, en première intervention :

- toutes les opérations d'extinction courantes mettant en oeuvre jusqu'à 2 lances de 65/18 à 300 m ;
- les opérations de sauvetage élémentaires.

Sa citerne, permettant l'alimentation immédiate d'une lance de dévidoir tournant, lui donne également la capacité d'intervention rapide propre au P.S et au F.P.T.L..., en présence d'un feu peu important.

Il est en outre doté d'un équipement de production de mousse mobile.

Le F.P.T. est donc un engin de première intervention plus puissant que le P.S ou le F.P.T.L et qui peut éventuellement opérer seul, même sur un feu d'une certaine importance.

jeudi 13 octobre 2011

Motos Pompes

Généralités.

La motopompe est un engin de lutte contre l'incendie comportant essentiellement une pompe accouplée à un moteur thermique (actuellement à explosion) dans l'avenir peut être à turbine). La pompe est généralement muni d'un dispositif dit "amorceur", destiné à réaliser le vide d'air dans la tuyauterie d'aspiration.

La motopompe peut être mise en manœuvre, soit :

- en aspiration dans une nappe d'eau ;
- en refoulement sur bouche d'incendie ou poteau d'incendie ;
- alimentée par une tonne d'eau ;
- en relais  ;

Elle est susceptible de refouler l'eau en réalisant des débits et pressions permettant d'assurer, à l'aide d'un équipement l'approprié l'alimentation correcte d'une ou plusieurs lances de types correspondant aux capacités hydrauliques de la motopompe considérée.


B - Alimentation de la motopompe


Elle peut être réalisée :

- en aspiration ;
- en refoulement ;
- en relais.

mercredi 12 octobre 2011

Camionnette d'interventions diverses.

A - Généralités.

Les interventions diverses ne nécessitant généralement pas un personnel nombreux, ni un engin-pompe proprement dit, se sont multipliées au cours des années, et constituent désormais, avec le secours routier, la plus part de l'activité des corps des sapeurs-pompiers.

La camionnette d'interventions diverses, constituées par un véhicule d'un tonnage de l'ordre de 2,5 tonnes, est destinée à répondre à ces besoins.

Elle doit permettre d'éviter des déplacements, non directement justifiés, de fourgons divers, voire d'une V.F., qu'elle peut même remplacer complètement.

La C.I.D peut être servie par un personnel réduit (2 à 3) hommes seulement, conducteur y compris.

samedi 8 octobre 2011

Sauvetages de Bateau.




Le sauvetage d'un bateau s'opère en retirant l'eau qui y pénètre en grande quantité pour une cause accidentelle, généralement par une voie d'eau.

D'abord, s'efforcer de le rapprocher le plus près de la rive.

Chercher, s'il y a lieu (au besoin avec le concours d'une équipe de plongeurs autonomes) la voie d'eau. C'est-à dire l'ouverture existant dans la partie submergée, de manière à pouvoir l'aveugler à l'aide d'étoupe, de chiffons, etc..., ou d'une bâche que l'on glisse dans l'eau, en amont, de façon que le courant l'applique contre l'ouverture. Les mariniers et le personnel de la navigation connaissent, d'ailleurs, les moyens de découvrir une avarie et d'y remédier, il faut, quelquefois, décharger en partie le bateau ; ce soin incombe au propriétaire.

Lorsque, pour opérer le sauvetage, l'emploi de pompes est nécessaire, avoir soin d'amarrer solidement les aspiraux et les leviers des raccords en plongeant les aspiraux le plus profondément possible.

On utilise normalement les motopompes spéciales d'épuisement, à défaut des M.P.P, ou M.P.R. ou, en cas d'urgence, tout autre engin-pompe en aspiration. Pour accélérer l'épuisement, il est avantageux d'employer simultanément le vide-cave.

mardi 4 octobre 2011

Sécurité dans les opérations sur les toits ou en des endroits élevés.


- un sapeur ne doit jamais agir isolément ;
- il doit toujours être assuré, au moyen d'un cordage approprié, auquel il est amarré et qui est maintenu par un
   un deuxième homme, lui-même posté en équilibre sûr ; il faut toujours faire faire au cordage un tour de
   sécurité ;
-  autour d'une cheminée solide, d'une poutre, etc... ;
- avant de s'engager, éprouver avec le pied la solidité du support ; toiture, sommet de mur, appui de fenêtre ou balcon, etc... ;
- repérer et éviter les châssis vitrés et plaques de fibrociment ;
- s'il n'y a pas moyen de les éviter, utiliser, pour les franchir, un élément, d'échelle à coulisse ou une échelle à
  crochets dont l'extrémité supérieure doit être solidement amarrée, le pied étant en outre, si possible, calé
  dans le chéneau. Placer, sous l'échelle, des planches, dont la longueur doit dépasser les limites de la zone
  recouverte en vitrage ou fibrociment et disposées perpendiculairement  l'axe de l'échelle ; cette disposition
  à adopter également sur une toiture à forte pente ;
- pour cheminer sur une toiture à pente moyenne, adopter la position à "quatre pattes", en plaçant, autant que possible, chaque pied à cheval sur deux tuiles ou ardoises et en ne déplaçant, en principe, qu'un seul membre
à chaque mouvement, les trois autres étant en appui ;
- pour monter vers le faîtage, cheminer en diagonale (ligne de moins grande pente) ou, si possible, à l'aplomb
  d'une cheminée, d'un vasistas ou de toute autre aspérité, située plus bas et capable de stopper un éventuel
  dérapage ;
 - se munir d'une hachette, maintenue au poignet par une cordelette et qui, en cas de dérapage, peut être
    piquée dans la toiture ;
-  en cas de dérapage, un sapeur,  non muni de la hachette, doit chercher à se coucher sur le ventre, écarter
   le bras et les jambes et essayer de s'accrocher, en appuyant fortement la paume des mains, doigts, en
   crochets la pointe des pieds sur la surface de la toiture ;
-  pour travailler sur la toiture, se placer de côté par rapport au faîtage, assis sur la jambe amont repliée, la
   jambe aval légèrement repliée, également pour permettre de poser le pied bien à plat sur la couverture ;
   cela permet d'obtenir la plus grande surface d'appui possible et de diminuer les risques de glissade .
-  les matériaux déposés doivent être évacués immédiatement, au fur et à mesure, de façon à éviter leur chute,
    voire, un alourdissement local de la toiture ; quelques tuiles, une mitre ou un mitron..., peuvent être déposés
    momentanément, au-dessus de la partie amont d'une souche de cheminée ou dans une chéneau ;
- pour découvrir un toit, commencer toujours par la partie amont.

dimanche 2 octobre 2011

Matériel pour Capture de Petits Animaux.

Les sapeurs-pompiers sont fréquemment appelés pour capture de petits animaux domestiques, voire sauvages, éventuellement dangereux ; chiens, chats, singes, oiseaux, reptiles.

Pour permettre au personnel d'intervenir dans les conditions de sécurité aussi totales que possible, les Corps de sapeurs-pompiers peuvent s'équiper d'un jeu de matériels suivants :

- une cage en bois, de 1m x 0,80 m x 0,70 m, avec dessus en grillage et un petit côté coulissant ;
- un lasso, constitué d'un tube en plastique assez rigide, de 3,50 m de long, dans lequel coulisse une  cordelette, formant, à une extrémité, une boucle réglable manuellement depuis l'autre extrémité .
- une fourchette à deux dents, fixée à l'extrémité d'un morceau de bambou de 1,20 m de long ;
- une épuisette, à manche télescopique, agencée de manière qu'il soit possible de refermer le filet au moyen
  d'une ficelle coulissante.
- une pince métallique de 1 m, avec commande d'ouverture et de fermeture à la poignée ;
- un filet de 2 m sur 3, lesté (genre épervier de pêcheur) ;
- un panier à salade avec corde de 10 mètres ;
- un extincteur à CO, pour neutralisation de petits reptiles ;
- une carabine tirant des projectiles-seringues hypodermiques

samedi 1 octobre 2011

La discipline dans le service d'incendie.

La discipline dans le service d'incendie, c'est "OBÉIR d’Amitié". Cette discipline dépasse la notion selon laquelle une faute d'un membre de l'équipe ne provoque qu'un simple retard ou un simple contretemps. Dans la lutte contre l'incendie, un retard ou une négligence dans l'exécution d'un ordre peut provoquer des désastres, tant pour les vies humaines que pour les biens.

Les opérations de lutte contre l'incendie ont lieu généralement dans une situation d'urgence : c'est pourquoi ces opérations doivent être préparées avec soin et exécutées avec rigueur, afin de stabiliser la situation et ne pas donner lieu elles-mêmes à d'autres opérations d'urgence. Dans le chaos, le maintien de la discipline exige une grande discipline de la part du sapeur-pompier.

Les opérations des services d'incendie ressemblent aux opérations militaires : lorsque la discipline se relâche, la bataille est perdue. Le repli lui-même doit être une opération disciplinée.

De même que les opérations militaires, les opérations d'incendie demandent que soit fixée une tactique, que les plans soient préparés, que les opérations exécutées. Souvent, les plans exigent des opérations successives soigneusement minutées. Par exemple, un processus d'une opération d'incendie comportera : la décision tactique, les établissements de tuyaux, la mise en oeuvre des pompes, l'ouverture des vannes, l'emploi des échelles, la ventilation des bâtiments, l'attaque du feu.

. Les décisions au feu sont prises par l'officier le plus ancien dans le grade le plus élevé. Les opérations sont exécutées conformément aux ordres donnés par la voie hiérarchique.

Si les ordres sont négligés ou déformés ou si certaines procédures sont retardées, l'ensemble des opérations peut se trouver compromis.

La voie hiérarchique a deux objets : d'une part, faciliter le succès des opérations ; d'autre part protéger les exécutants.

La lutte contre l'incendie est dangereuse et peut l'être encore plus si elle n'est pas dirigée convenablement et si les exécutants sont livrés à eux-même.
Le directeur des secours, par l'intermédiaire de ses gradés, doit être en contact permanent avec tous les exécutants, de façon à obtenir, l'efficacité des opérations et la sécurité personnelle des exécutants et,  ce, dans des conditions changeant constamment. De nombreux sapeurs-pompiers ont perdu la vie à cause d'une interruption dans la voie hiérarchique.

. Chaque sapeur-pompier doit se discipliner lui-même pour rester en contact avec les membres de son équipe ou avec son supérieur immédiat, en tout temps. Après qu'ils se soit perdu ou bloqué dans un bâtiment en feu, il est trop tard pour se demander si quelqu'un sait où il se trouve.

La chaleur, la fumée et le feu, plus particulièrement dans les espaces confinés, font de la lutte contre l'incendie une tâche rude et pénible. Souvent le sapeur-pompier est appelé à remplir son rôle ou à exécuter des ordres dans des situations très difficiles : seule, une discipline personnelle stricte permettra de rester sur place et de garder son sang-froid, au lieu de se précipiter à l'aveuglette. Chacun doit penser que, dans de nombreuses circonstances, il est responsable de la vie de ses camarades et vice-versa.

. La discipline est importante dans les opérations d'extinction qu'elle doit être respectée en tout temps. Dans les séances d'instruction, dans les exercices, les officiers doivent toujours être désignés par leur titre exact. Cette rigueur permettra de maintenir la voie hiérarchique dans les conditions de combat.

En résumé, pour prendre part aux opérations du service d'incendie dans les meilleures conditions de sécurité et d'efficacité, il faut se rappeler que l'on "OBÉIT  d'AMITIE".

vendredi 23 septembre 2011

Les véhicules de lutte contre l'incendie.

Certains des engins pompes-tonne des sapeurs-pompiers disposent d'un équipement qui, outre une lutte efficace contre des feux, même importants, de véhicules automobiles, permet d'effectuer le dégagement de victimes si leur incarcération n'est pas complète (ouverture de portières coincées, écartement de tôles légèrement froissées, ...), de leur donner les premiers soins de secourisme élémentaire et d'assurer s'il y a lieu leur relevage, tout en éclairant sommairement les lieux de l'accident et en assurant une couverture élémentaire grâce aux dispositifs lumineux spéciaux dont ils sont munis règlementairement (feux à éclipses bleus au moins).

Ce sont essentiellement : les véhicules de premiers secours (P.S), fourgons pompes-tonne légers (F.P.T.L.), fourgons pompes-tonne (F.P.T)

samedi 3 septembre 2011

Poteau d'incendie de 100 mm et de 2 fois 100 mm (NF S 61 213).

Description :

On distingue :

- le poteau d'incendie de 100 mm (1 000 l/mn)
- le poteau d'incendie de 2 X 100 mm (2.000 l/mn) ;

  Chacun se compose d'un corps métallique comportant :

- le premier : une prise avec demi-raccord symétrique fixe de 100 et, disposées de part et d'autre de cette
  dernière, deux prises avec demi-raccords symétriques fixes de 65 ;
- le second : une prise de 65 et deux de 100.

Chaque prise est obstruée par un bouchon retenu par une chaînette.

Le corps du poteau est prolongé au-dessous du sol et jusqu'à une profondeur de 1 m, par un tube métallique à rallonge de 100 mm de diamètre intérieur, pour le poteau de 100, de 150 mm pour le poteau de 2 X 100, terminé à sa partie basse par une boîte à clapet ou un robinet-vanne.

En vue de protéger contre les chocs les demi-raccords équipant les orifices d'écoulement, certains constructeurs dotent chacun d'eux d'un carter vissé ou enferment le poteau entier à l'intérieur d'un coffre, dont l'ouverture s'opère par la manœuvre d'un carré de 30 X 30 X 40 mm au moyen de la clé de barrage ou d'une clé spéciale pour poteau.

Fonctionnement :

L'admission de l'eau est obtenue en agissant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre sur le dispositif obturateur, au moyen de la clé de barrage, de la clé spéciale ou d'un volant placé à demeure sur le poteau. L'eau emplit le corps et s'écoule par la ou les prises dont les bouchons ont été préalablement ôtés.

Afin d'éviter, en hiver, la congélation de l'eau dans l'appareil, la fermeture du dispositif obturateur découvre un orifice de décharge permettant l'évacuation de l'eau contenue dans la colonne montante.

Manœuvre :

Brancher  le ou les tuyaux après avoir enlevé le bouchon équipant chaque demi-raccord utilisé.

Pour ouvrir, manœuvrer, dans le sens des aiguilles d'une montre, le dispositif obturateur, jusqu'à ouverture complète : 13 tours environ pour le poteau de 100 mm, 17 pour le poteau de 2 fois 100 mm.

Pour refermer, opérer dans le sens inverse.

Ces manœuvres doivent être exécutées sans brusqueries, lentement au début et toujours complètement.

Observations :

Le poteau d'incendie présente sur la bouche d'incendie l'avantage de ne nécessiter aucune signalisation particulière et de rendre inutile l'emploi du coude d'alimentation ou de la retenue. Il est, par contre, plus vulnérable aux chocs que la bouche d'incendie.


jeudi 18 août 2011

Cordages, Sangle, Commande, Noeuds

Généralités :

1)  Stockage, transport, entretien :


Dans la mesure compatible avec le service d'incendie, il est souhaitable de réaliser le stockage des commandes, cordages et sangles dans un local aéré et sec.

Les cordages, commandes et sangles doivent être conservés et transportés à l'abri de l'humidité et des souillures par les produits tels que les hydrocarbures, les alcalis, les acides, le ciment, la chaux, le chlorure de chaux.

Toutes précautions doivent être prises pour éviter le contact accidentel avec ces produits, tant au cours du transport dans les véhicules que lors du stockage.

Ces agrès ne doivent jamais être prises pour éviter le contact accidentel avec des produits, tant au cours du transport dans les véhicules que lors du stockage.

Après emploi, les commandes, cordages et sangles souillés sont à nettoyer par lavage à grande eau, suivi d'un séchage à l'ombre et d'un brossage destiné à éliminer le sable et les petites cailloux.

2)  Les cordages, sangles et commandes doivent subir, au C.S., un essai non destructif.

-  après chaque utilisation en intervention ;
-  semestriellement, s'il n'y a pas eu utilisation en intervention. Les cordages d'instruction doivent être
   essayés tous les mois.
-  Tout matériel présentant la moindre défectuosité doit être retiré du service, y compris de l'instruction
    sur les sauvetages.

3)  Aucun agrès de sauvetage ne doit être utilisé à une quelconque manutention.

4)  L'entraînement du personnel pour l'emploi des cordages, de la sangle et de la commande, comprend :

-  une instruction préparatoire ;
-  une instruction de l'équipe.





mercredi 10 août 2011

Evacuation et Transport Sanitaire des Blessés.


A - Conditions Générales du Transport par Ambulance.

Ce n'est qu'exceptionnellement qu'un accidenté peut être transporté dans un véhicule ordinaire, de série. De toute façon, quel que soit le véhicule utilisé, la victime devra être entièrement et toujours allongée. Il faut absolument se refuser à l'évacuation d'un blessé en position assise, même et si ce dernier paraît avoir été d'emblée peu gravement atteint. Nombre de victimes ont perdu la vie à cause du non respect de ce principe par des transporteurs imprudents.

En règle générale, l'évacuation doit être faite dans une ambulance bien équipée et dont les amortisseurs savent "s'absorber" les inégalités des routes. Le blessé y sera placé tête basse, à l'avant, car les accélérations verticales, causes de chute tensionnelles, sont plus intenses à l'arrière qu'à l'avant.

Pour la même raison, les brancards qui sont généralement très bien suspendus pour assurer le maximum de confort seront réservés aux blessés non menacés de choc ; leur suspension sera bloqués dans le cas contraire.

La victime sera généralement transportée en position latérale de sécurité et, tant que les V.S.A.B et autres
ambulances seront porteuses des brancards sur leur gauche, elle sera couchée sur le côté gauche, ce qui dégagera sa face et en permettra l'accès.

Le sauveteur placé à la hauteur de la tête, surveillera en permanence les constantes vitales.

Il sera loi de pratiquer des inhalations d'oxygène même si la victime ventile normalement et n'est pas cyanosée. Le masque qui devra être transparent ne sera pas fixé sur le visage; mais seulement maintenu de façon à pouvoir être retiré rapidement en cas de vomissements.

Si cela se produit et s'il s'agit de matières solides, le secouriste nettoiera la bouche avec un doigt entouré d'un linge, en veillant à ne pas se faire mordre. S'il s'agit de liquides, il maintiendra d'abord la tête pour faciliter
l'écoulement, puis il emploiera l'aspirateur de mucosités dont toute ambulance  est normalement munie.

Le transport doit être confortable et sans vitesse excessive.
La marche doit être régulière. Il faut éviter à tout prix les à-coups (coups de freins et démarrages brutaux)
généralement de troubles cardio-vasculaires graves.

Il faut éviter également les transports inutiles et aggravants en aiguillant la victime sur le bon hôpital, soit un
un hôpital général, soit un centre spécialisé (neuro-chirurgie, chirurgie thoracique....) préalablement informé.

Quant au conducteur, il devra :

         - Éviter le plus possible d'utiliser l'avertisseur sonore qui a généralement un effet fâcheux sur le blessé
conscient.
        - Respecter plus que jamais le code de la route (les accidents d'ambulances en charge sont en progression constantes).
        - Se souvenir qu'il ne bénéficie que d'une priorité limitée.

         En effet, sans être pour autant déchargées de l'obligation d'observer les règles élémentaires de prudence, bénéficient de la priorité de passage les ambulances :
         - d'un service public (police, gendarmerie, sapeurs-pompiers) ;
         - ayant annoncé leur approche à l'aide de signaux sonores lumineux réglementaires ;
         - effectuant une mission organe de sécurité publique.

N'entrent pas dans cette catégorie, les ambulances municipales, hospitalières, de la Croix-Rouge ou privées qui ne bénéficient que des dérogations prévues aux article II, 11 (dépassement des vitesses maximales) et R. 21
(facilités de passage à accorder par les autres usagers pour ne pas gêner la progression de ces véhicules). A titre exceptionnel, un droit de passage leur est reconnu lorsqu'elles sont escortées par un véhicule de police ou de gendarmerie annonçant son approche par l'emploi des signaux spéciaux.

B - Escorte Motorisée d'Accompagnement

La gendarmerie et la police nationale peuvent être appelées à fournir des escortes motocyclistes pour faciliter le transport en ambulance de victimes, transport qui dit être confortable et sans à-coups à 50 km/h maximum. Beaucoup d'observateurs placés dans les commandos en opérations de secours estiment que la vitesse la
meilleure pour les blessés grave est de 50 km/h.

La demande d'escorte, motocycliste doit émaner d'un médecin seul qualifié pour décider des conditions de transport d'un blessé et pour juger de l'urgence de soins à donner ou impératifs médicaux particulières rendant indispensable son transport rapide.

Il faut observer que l'escorte motocycliste ne dispense pas le conducteur ou de la V.S.A.B du respect des règles élémentaires de prudence gouvernant la conduite des véhicules.

C - Transport par Hélicoptère.

L'hélicoptère est un moyen d'évacuation primaire qui n'est pas absolument sans danger pour les polytraumatisés durement touchés au niveau du cerveau basal (bruit et vibrations). Il est par contre un moyen idéal d'évacuation secondaire "d'hôpital à hôpital", d'un centre d'urgence à un centre hospitalier universitaire(C.H.U) spécialisé sous conditions absolue que la victime ait été préparée à ce transport (intubation des voies ariennes ou trachéotomie et perfusions sanguines préalables) et qu'elle soit accompagnée par un médecin réanimateur. L'usage de l'hélicoptère lourd ou d'un avion sanitaire devient dans ce dernier cas un moyen idéal de transport surtout au long cours.


D - Liaison en cours de Trajet.

L'efficacité d'une telle organisation de secours est évidemment tributaire à chacun de ses stades opérationnelles, de liaisons, si bien établies souvent la sécurité et et la précision des secouristes.

Ces liaisons sont de deux sortes :

- liaisons primaires, permettant tout d'abord de donner l'alerte. Nous avons vu que celles-ci sont
  habituellement établies par fil à partir de postes téléphoniques ou dans certains cas, de borne d'appel
  d'urgence ;
- liaisons secondaires : entre ambulances engagées sur le terrain, les centres de secours, de rattachement,
  le S.A.M.U et l'hôpital de destination.

Il est évident qu'à ce stade, de telles liaisons ne peuvent dépendre d'installations ou de réseaux téléphoniques fixes.

Ce ne sont plus les liaisons filiaires qui sont alors qui sont alors utilisables mais les liaisons radiotéléphoniques établies à partir de postes :
-  mobiles pour les ambulances ;
- fixes pour les centres secours et les hôpitaux.

Ces liaisons triangulaires sont primordiales. Elles permettent au responsable des secours sur les lieux de l'accident :

- d'être contact avec son chef de centre à qui il peut demander des renforts si la situation l'exige :
- de donner des indications ou chirurgien ou à l'interne de service à l'hôpital sur la nature des blessés qui
  vont être transportés :
- le cas échéant, de recevoir de l'hôpital les instructions sur les soins à donner :

Le téléguidage des secouristes à partir de l'hôpital a même été expérimenter :
- sur caméra de télévision transmettant une vision exacte de la scène ;
- l'utilisation de la télémétrie avec adaptation sur la clôture de capteurs électroniques transmettant
  par voie hertzienne certaines constantes vitales (pouls, pression artérielle, ventilation...).


VIII - Conclusion.

Tout ce qui a été dit sur les actions sauveteurs aux divers stades des secours préhospitaliers est résumé   ci-dessous. En gros, ou distingue deux stades, avant et après l'arrivée des équipes secouristes et de leur matériel.

Avant, la survie des victimes est fonction de la compréhension du sang-froid et des connaissances du public et des tensions.
      
 ALERTER VITE ET BIEN :

Échec à la Mort   =   PUBLIC
   . PAS  D'INCENDIE
   . PAS  DE  SUR - ACCIDENT
   . PAS   D'ASPHYXIE
   . PAS   D’HÉMORRAGIE.
   . PAS   DE  MOBILISATION

 Échec  
à l'état de choc  =  SECOURS
       .  BIEN   OXYGÉNER
       .  BIEN   DÉGAGER
       .  BIEN  DANS  L'AXE
       .  BIEN  SAUVEGARDER
       .  BIEN  TRANSPORTER


LES  GESTES  QUI  SAUVENT

Après avoir alerté vite et bien, ce public est seul (puisque la survie des plus graves blessés se joue dans le 5 premières minutes) à pouvoir faire échec à la mort.

Après l'arrivée des secours compétents : tout ce se joue dans la qualité des gestes secourouants qui doivent prolonger l'échec à la mort et éviter l'état de choc, ce nouveau danger qui apparait dans 50¨% des cas lors des manipulations de dégagement, de mise sur brancard et de transport.

C'est l'ensemble de ces deux séries d'actions secourantes qui constituent "les gestes" les plus efficaces pour sauver le plus grands nombre de blessés de la route, au cours de la phase si meurtrière qu'est, pour le grand polytraumatisé sont le stade préhospitalier des secours.

Ici, comme partout où l'homme est environné de dangers inhérents à la machine, une règle absolue, capitale :

                                                    "Sécurité  d'abord".

L'impératif absolu d'une circulation automobile moderne, qu'elle soit urbaine, routière ou rurale, c'est la primauté de la sécurité sur tout le reste sur le confort, sur la vitesse.

Cette "sécurité" (ses moyens, ses méthodes, ses principes) doit être observée à tous les instants de la circulation automobile. L'homme doit en respecter les règles dans les circonstances où, utilisant un véhicule, il devient dépendant d'une mécanique rapide mêlée au îlot d'autres mécaniques :

1°  Si l'homme roule en voiture, sa sécurité réside d'abord dans l'absolu respect du code de la roue, mais
      aussi dans l'attention par lui portée aussi bien à sa santé (fatigue, sommeil, alcool) qu'à l'état de son véhicule (freins, pneus, éclairage, chargement...).

2°  Si l'homme roule en voiture, sa sécurité réside d'abord dans l'absolu respect du Code de la route, mais
     aussi dans l'attention par lui portée aussi bien à sa santé (fatigue, sommeil, alcool) qu'à l'état de son
     véhicule (freins, pneus, éclairage, chargement...).
2°  Que survienne un accident : l'homme trouve sa sécurité dans les diverses protections offertes par un
     habillement épais et résistant (manteau, cuir, gants, casque), par un habitacle carrossé sans arêtes
    tranchantes et bien rembourré, par une ceinture (amortisseurs des brutales projections-éjections).
3° Si l'homme est blessé au cours de l'accident, sa sécurité tiendra à l'organisation de prompts-secours
    et transport.
4°  Enfin, si les blessures rendent nécessaires des soins de qualité, la victime trouvera toute sécurité dans les
     hôpitaux chargés de l'accueillir s'ils sont bien équipés et riches en personnel soignant qualifié.

    Sécurité d'abord" : à tous les stades de la vie des automobilistes, tel est le slogan qui résume les moyens prophylactiques propres à combattre le rythme croissant la gravité accrue des drames de la route.

Mais quand l'homme voudra-t-il se conformer strictement aux règles de cette sécurité" ?

L’IMPÉRATIF                                            URBAINE
DE LA                                                         ROUTIÈRE

CIRCULATION MODERNE                      RURALE

= SÉCURITÉ    D'ABORD

1 - SÉCURITÉ   -   (SI ROULAGE)      =
   .  RESPECT   ABSOLU   CODE
   .  VIGILANCE                 )  SOI - MÊME
                                               VÉHICULE

 2  SÉCURITÉ -                 (SI  ACCIDENT)      =
                                                 HABILLEMENT CASQUE
                   .  PROTECTION              REMBOURRAGES,
                                                                 CEINTURE


3   SÉCURITÉ  -                              (SI BLESSURE)   =
     . ORGANISATION                          )  ALERTE
                                                                  SECOURS,
                                                                  TRANSPORT
4   SÉCURITÉ            -                    (SI  SOINS)                     =
     .  HÔPITAL  D'ACCUEIL  BIEN  ÉQUIPE

mardi 2 août 2011

Fuite sur une Installation Frigorique.

          Le froid est produit, dans ces appareils, par la détente d'un gaz : ammoniaque, gaz sulfureux, gaz carbonique, chlorure de méthyle ou d'éthyle, butane, etc.

1.  Dangers.

          Gaz en pression plus ou moins toxique, parfois inflammable : asphyxie, explosion.

2.  Conduite à tenir.

          Toujours utiliser l'appareil respiratoire isolant et, s'il est nécessaire de s'éclairer, n'employer que la
lampe de sûreté. Le plus souvent, il suffira de fermer les barrages de la conduite d'alimentation ou du générateur.

          Ne pas laisser le personnel stationner inutilement en atmosphère viciée.
          Se renseigner auprès des usagers sur la manœuvre à exécuter pour arrêter la fuite.
          Faire prévenir le constructeur de l'appareil ou son représentant.
          S'il y a lieu, demander un ventilateur.
       
          Se rappeler que le gaz ammoniac est très soluble dans l'eau donc employer éventuellement le jet diffusé.

          N'employer que la lampe de sûreté pour l'éclairage.
       
          Dans la mesure du possible, ne pas placer trop près du lieu d'émission les voitures et engins, le gaz d'ammoniac attaquant la peinture. 



         

jeudi 21 juillet 2011

Matériel Electrosecours.

Le matériel permet d'opérer en sécurité, moyennant quelques précautions en présence de courants électriques pouvant atteindre 60.000 V, pour assurer par exemple, le dégagement d'un électrocuté sans attendre la coupure du courant.

Il se compose des accessoires suivants, transportés dans une caisse spéciale :

- un tabouret isolant ;

- une paire de chaussons ou bottes en caoutchouc ;
- une paire de gants en caoutchouc ;
- une perche isolante, de préférence démontable, en trois éléments (pour faciliter de transport ;
- une pince coupante à poignées isolantes.

Il existe nombreux modèles d'ensembles électrosecours.

jeudi 23 juin 2011

Heurts manifestants-forces de l'ordre à Dakar: plus de 10 blessés


DAKAR - Dix personnes ont été blessées jeudi dans des heurts autour de l'Assemblée nationale sénégalaise, à Dakar, entre forces de l'ordre et manifestants opposés à une réforme constitutionnelle, a rapporté l'Agence de presse sénégalaise (APS, officielle).

Un journaliste de l'APS a dénombré dix blessés, dont un officier de police dans les manifestations en cours depuis le matin devant l'Assemblée nationale, dans le centre-ville, affirme l'agence.

Des manifestants affrontent à coups de pierres depuis la matinée des forces de l'ordre à l'extérieur du bâtiment.

Un des gendarmes déployés à l'intérieur, atteint par un projectile, a été blessé et saignait de la tête, avait constaté dans la matinée un journaliste de l'AFP.

mardi 21 juin 2011

Sauvetages - Mises en Sécurité Divers

4.1 - Sauvetages sur les toits

        Circonstances

        - personne réfugiée pour échapper à un risque d'incendie, éboulement ou effondrement, menace contre   sa personne, etc).
        -  personne dans un état psychologique d'excitation ou de démence.

         NATURE DU RISQUE

                  Pour la personne et pur les sauveteurs : chute sur le sol.

 IMPORTANCE DU RESPECT DES RÈGLES DE SÉCURITÉ pendant toute la durée de l'opération

RÈGLES DE BASE.

                    Facteur capital : action psychologique visant à :

                     -  rassurer la personne si elle est simplement réfugiée ;

                     -  la calmer si elle n'est pas dans son état normal, au besoin demander le médecin.

                     Pour le sauvetage proprement dit, le chef de détachement décide selon les circonstances :

                      -  de la voie la plus facile et la moins risquée pour :

                          .  atteindre la personne ;
                          .  assurer son sauvetage.

                        Ces voies ne sont pas forcément identiques. Il est parfois nécessaire de combiner l'utilisation des communications normales et celle de tout autre moyen : échelles aériennes ou à coulisse, communication par les toits voisins, etc...

                          -  des moyens à employer pour dégager la personne. Il est souvent nécessaire lorsque la
                              personne est rejointe par les secours, de l'amarrer afin de lui permettre de se déplacer
                              plus facilement sans risquer de tomber.

                        En tout état de cause :

                           -  les plus grandes précautions sont à prendre les personnels pour se déplacer sur les toits.
                              Les règles définie par le règlement doivent être respectées.

samedi 18 juin 2011

Association de la Ventilation Artificielle au Massage Cardiaque

Elle est de toute évidence, absolument obligatoire car il ne servirait à rien de propulser du sang non oxygéné vers les centres nerveux.

         PRIORITÉ D'UNE VENTILATION IMMÉDIATE

Dès que l'arrêt ventilatoire est constaté (sujet inconscient ne ventilant pas, tête maintenue basculée en arrière par élévation du menton ; voir : Bilan respiratoire), le secouriste ne doit pas perdre un temps précieux à aller chercher un appareil, aussi simple soit-il. Il doit immédiatement pratiquer deux insufflations de son propre air expiratoire (bouche-à-bouche ou bouche-à-nez). Les insufflations immédiates d'air expiratoire doivent être progressives et non brutales. On s'exercera sur mannequin d'entrainement à ne pas dépasser un litre deux cents mi litres pour chaque insufflation chez l'adulte.

Après ces deux insufflations initiales, le secouriste palpera la région latérale du cou à la recherche d'un battement de l'artère carotidienne.

Si, après cinq ou six secondes de  palpation, s'il s'avère que le pouls carotidien n'est pas présent :

          -  le secouriste, s'il est seul,  entame la première série de quinze compressions thoraciques ;
          -  si deux secouriste entraînés sont présents, l'un des deux assure alors les cinq premières compressions
              sternales.

L'alternance sera habituellement :

          -  de deux insufflations pour quinze compressions lorsque secouriste est seul ;
          -  d'une insufflation pour cinq compression lorsque deux secouristes alternent leur action.

Dans ce dernier cas, il est impératif que le secouriste qui comprime la poitrine s'arrête après chaque cinquième
compression, pour permettre à l'autre secouriste de réaliser une bonne insufflation. De cette façon, l'ampliation
thoracique ne sera pas gênée.

Le secouriste chargé d'assurer les pressions sternales doit cependant recommencer, sans attendre, la série suivante de 5 compressions pour ne pas pas compromettre l'efficacité de la manoeuvre.

L'entraînement permet d'enchaîner au mieux, sans perte de temps, les séries de pressions et  de ventilations.


              2°  VENTILATION ARTIFICIELLE AVEC APPAREIL

 Dès qu'un ballon d'insufflation est disponible (sans que cela n'interrompre la réanimation cardio-respiratoire), il est préférable de réaliser des insufflations à l'aide de cet appareil.

Mais le secouriste qui assure cette ventilation doit être aussi efficace que lors des insufflations d'urgence par l'air expiratoire. L'efficacité du M.C.E est souvent compromise par une mauvaise "ventilation". Une bouche-à-bouche efficace est supérieur à une pseudo-ventilation "à fuites" à l'aide d'un masque dont le maintien et le maniement ne seraient pas bien maîtrisés.

3°  VENTILATION AVEC APPAREIL ALIMENTE A L’OXYGÈNE

Lorsqu'il est possible de disposer d'une source d'oxygène, il est évidemment obligatoire d'alimenter le ballon à l'OXYGENE PUR. Tout malade ou blessé en arrêt cardio-respiratoire doit bénéficier très largement de l'emploi de l'oxygène pur pendant la durée de la réanimation.

Lorsque le secouriste est seul, l'utilisation alternée du ballon et des compressions thoraciques étant impossible à fréquence suffisante, il ne pourra réaliser que le bouche-à-bouche ou le bouche-à-nez  (15 compressions pour 2 insufflations).

A deux secouristes, l'alternance  ventilation-circulation artificielle comportera une insufflation au ballon pour cinq compressions thoraciques. Ici aussi un entraînement répété permettra d'enchaîner le plus rapidement possible les séries de compressions avec les insufflations.

La fréquence des compressions doit être la plus proche possible de 80 compressions par minute. Ceci permettra (compte tenu des intervalles destinés aux insufflations), d'assurer d'environ 60 à 65 compressions réelles par minute.

Il convient d'interrompre les compressions toutes les deux minutes environ pour essayer au niveau du cou une éventuelle reprise du pouls carotidien.
Le secouriste"ventilatoire"continuera de ventiler pendant toute la durée de la recherche du pouls (environ ciq secondes), même si l'alternance ventilation-compressions en est momentanément perturbée.

Critères d'efficacité :

-  reprise d'un pouls spontané et persistant, d'une ventilation spontanée,
    voire de la conscience ;
-   rétablissement d'une coloration normale de la victime (muqueuses).

N.B. -  Si le poul est perçu, la ventilation est poursuivie et il est nécessaire de surveiller
             la persistance des battements cardiaques.

vendredi 10 juin 2011

Sauvetages - Mises en Sécurité - Principes Généraux

Définitions

          Sauvetage : opération visant à soustraire d'un péril direct et imminent une personne dans l'impossibilité ou l'incapacité de s'y soustraire d'elle-même.

           Mise en sécurité : Opération destinée à éviter qu'une personne subisse l'effet d'un risque proche en cours d'évolution. Elle consiste en un déplacement commandé et accompagné par les personnels de secours pour placer la personne hors d'un périmètre où elle ne sera plus en danger (périmètre de sécurité). Quand le danger est encore éloigné et que le déplacement est effectué par la personne elle-même, on parle d'évacuation. C'est une mesure : préventive.

Circonstances

           Les circonstances dans lesquelles sont effectuées les sauvetages et les mises en sécurité sont extrêmement variées. Cependant, on peut distinguer globalement :

           - les sauvetages et mises en sécurité opérés dans les incendies ;
           - les sauvetages et mises en sécurité opérés dans les circonstances : détachées des incendies (effondrements ou éboulements, chute dans les excavations ou les cavités, incidents ou accidents sur les ascenseurs).
           - les sauvetages ou mises en sécurité divers.

           Quelles que soient ces circonstances, on trouve toujours la même série d'efforts :

           - atteindre le point où doit se faire l'opération ;
           - rechercher et atteindre la personne ;
           - assurer le sauvetage ou la mise en sécurité proprement dit.

Décision

            Dans une opération de sauvetage, le facteur TEMPS est capital, ces délais étant généralement très courts. Les actions à mener sont décidées et effectuées rapidement après une analyse brève et précise de la situation, des moyens nécessaires et des risques encourus.

Sécurité et Précautions

           Pour effectuer une opération de sauvetage, le personnel est parfois contraint de prendre un risque. Il ne faut jamais oublier que ces actions n'excluent pas le respect des règles minimum de sécurité ni la prise de précautions élémentaires, en particulier si la personne est brûlée ou blessée, infirme ou physiquement incapable.

           Le risque délibérément pris ne doit jamais se prolonger en intensité et en durée.

           L'opération de sauvetage s'accompagne souvent d'une action d'aide psychologique visant à rassurer au geste et à la voix la personne en danger et lui permettre d'attendre que les secours parviennent jusqu'à elle.

           Le sauvetage s'effectue par tous les moyens, la mise en sécurité  s'effectue en principe par les communications existantes.

         

mardi 7 juin 2011

Rôle des Personnels sur les Interventions en général - Conduite à Tenir ou des Règles de base à respecter dans un certain nombre de Cas.

En raison de la grande variété des cas pour lesquels les secours peuvent être appelés à intervenir, de la rapidité de l'évolution scientifique, technique et technologique qui tend à multiplier les situations nouvelles et souvent délicates ou sensibles, celui qui dirige une intervention peut se trouver confronté à des problèmes non traité dans le règlement du service d'incendie et de secours.

Dans ce cas, seul juge des premières mesures à adopter, il fait appel à ses connaissances théoriques, son bon sens et son expérience. La prudence doit guider ses initiatives. Il a à sa disposition des liaisons radio ou téléphoniques qui lui permettent d'entrer en contact direct avec les échelons opérationnels hiérarchiques pour :

          -  renseigner ;
         -   exprimer des besoins en renseignements techniques ;
        -    demander les moyens spécifiques.

          Il ne doit pas hésiter, chaque fois que cela est possible, à prendre l'avis des techniciens de l'établissement ou des personnes de l'art.

samedi 28 mai 2011

Sauvetages - Mises en Sécurité dans les Incendies

Dans un incendie, deux cas sont à considérer :

         - les personnes directement menacées par le feu et/ou les fumées et gaz chauds et ne pouvant
           se dégager d'elles-mêmes (sauvetage) ;
         - les personnes indirectement menacées mais pouvant subir les atteintes du feu et/ou des fumées
           et gaz chauds si elles restent dans le bâtiment ?

           Il arrive très souvent que les deux cas sont à opérer simultanément au cours d'une même
            intervention .

          
a - Personnes Directement Menacées et ne Pouvant se dégager

Règles générales

          Le sauvetage doit être opéré en utilisant de préférence par les communications existantes. Celles-ci sont, en effet, les voies les plus rapides, les plus commodes et les plus sûres. A défaut, ou permet lorsqu'elles sont inutilisables, le sauvetage se fait par l'extérieur (échelles, balcons, toits, terrasses...). Lorsqu'il y a plusieurs personnes à sauver, l'usage simultané des voies intérieures et extérieures permet une plus grande rapidité.

          Si des personnes sont prises de panique, les personnels de secours essaient de les calmer et de les  rassurer. En particulier, l'emploi des porte-voix permet de soutenir moralement celles qui tenteraient de se jeter par les fenêtres. A l'intérieur de bâtiments, les recherches sont facilitées par la création d'exutoires à fumée. Dans le cas où plusieurs sauvetages sont à opérer, les personnes sont confiées, sitôt hors de danger, 
à des sauveteurs qui achèvent de les mettre en sureté (sapeurs, médecins....).

Action extérieure.

          Lorsque l'opération de sauvetage ne peut effectuée que de l'extérieur, les règles suivantes servent de ligne de conduite générale ;

         - pour accéder au point de sauvetage, l'échelle aérienne est le moyen qui offre la plus grande sécurité.
            Exceptionnellement, l'approche peut être faite par les balcons, persiennes, corniches, etc... ou à
            l'aide de l'échelle à crochets,p

        -  pour  descendre les personnes, l'échelle est également le moyen le plus sûr, cependant la descente
            par l'échelle à crochets doit être exceptionnelle.
        -  la descente au moyen de cordes de sécurité, harnais ou sangles et extrêmement délicate et
            perilleuse. Il convient de ne recourir à ce procédé que si aucun autre moyen n'est possible.

b - Personnes indirectement menacées.

             L'évacuation des personnes occupant les lieux voisins du sinistre est une mesure préventive visant à les préserver contre les atteintes possibles par la chaleur et surtout par la fumée.



             Cette opération, consécutive à une reconnaissance poussée, consiste , guider les personnes par les
circulations existantes jusqu'à un point de regroupement extérieur.

              L'attitude rassurante des personnels de secours évite la panique.

  
            Si l'évacuation de personnes valides ne pose pas de difficulté, le déplacement des      personnes malades, âgées ou infirmes est toujours délicat et ne doit être décidé par le chef de garde qu'après estimation du risque encouru.
             
              Ce déplacement peut d'ailleurs être limité dans l'espace, le plus simple changement de local ou d'étage pouvant suffire dans de nombreux cas. En tout état de cause, une personne dans une telle situation ne doit pas être laissée seule.


             Personne réfugiée sur un toit = cf TITRE III chapitre 4 - fiche 4.1
            

lundi 9 mai 2011

Circulation du Matériel d'Incendie

1 - Priorité

Dans tous les cas l'insuffisance de la largeur libre de la chaussée, son profil ou son état ne permettent pas le croisement ou le dépassement avec facilité et en toute sécurité, les usagers de la voie publique doivent réduire leur vitesse et au besoin s'arrêter ou se garer  pour faciliter le passage des véhicules de lutte contre l'incendie.
Pour bénéficier de cette disposition, les véhicules d'incendie doivent faire usage des avertisseurs spéciaux - corne à 2 tons et feu éclipses - qui leurs sont propres.

Si l'usage de la corne à 2 tons donne la priorité aux véhicules de secours, il n'en reste pas moins que le feu rouge ou le signal STOP ne doivent être franchis qu'avec la plus extrême prudence par les conducteurs des véhicules qui se rendent au feu.

A cet effet, avant un franchissement de feu rouge ou de signal STOP, tout conducteur d'un véhicule se rendant au feu doit ralentir suffisamment, voire marquer un temps d'arrêt, et ne poursuivre sa route qu'après s'être assuré de pouvoir le faire sans danger.

Le chef de voiture ou le gradé désigné descend de son véhicule pour guider le conducteur dans les passages difficiles ou ranger le véhicule.

Toutefois, il est recommandé de n'utiliser la corne à 2 tons que pour donner les avertissements nécessaires aux autres usagers, c'est-à-dire modérément. En particulier de 22 heures à 7 heures, l'emploi de cette corne doit être limité afin de ne pas troubler inutilement le repos de la population.

Pour ce qui concerne les véhicules d'interventions diverses (V.I.D), leur intervention ne revêtant pas toujours un caractère d'urgence marqué, l'usage de la corne à 2 tons sera exclusivement limité aux cas où l'appel laisse un doute sur la gravité de l'intervention.

2 - Itinéraire

Le chef de voiture contrôle l'itinéraire et guide le conducteur si nécessaire.Il veille à ce que la vitesse ne soit pas exagérée.

En principe, les sens interdits doivent être respectés. La marche à contre-sens peut être admis quand la circulation est nulle.

Un itinéraire détourné est souvent plus avantageux, en particulier lors des marchés, des manifestations sur la voie publique, des fêtes foraines, des sorties de salle de spectacle, etc.


3 - Accident, incident ou embouteillage de la circulation.


En cas d'accident, le chef de voiture prend les mesures nécessaires pour qu'il n'y ait pas de retard dans l'arrivée des secours.

Si la voiture peut continuer son chemin, il laisse un gradé ou un sapeur sur les lieux pour établir le constat et prendre les renseignements.

Si la voiture est immobilisé, il rend compte immédiatement compte au commandant du groupement qui fait partir une autre voiture.

Le chef de voiture note le numéro dont les conducteurs ne laissent pas volontairement le passage libre au matériel d'incendie.

Lorsque le retard est supérieur à 10 minutes sur le trajet aller, le signalement est indiqué sur le message de rentrée et un compte-rendu (Imprimé B OPE 4) est adressé en 2 exemplaires à l'état-major, bureau opérations, afin qu'une demande de poursuivre puisse être faite.

Le compte-rendu doit comporter entre les circonstances, le lieu et l'heure de l'infraction :

- le genre et la marque, le numéro minéralogique du véhicule signalé ;
- le genre, le numéro d'immatriculation du véhicule de l'unité ;
- le genre d'infraction relevée (stationnement interdit matérialisé, stationnement à l'angle de deux voies,
  stationnement en pleine voie, etc.
- l'indication quant à l'établissement d'un procès-verbal par la police à la suite de la constatation de l'infraction
  par les sapeurs-pompiers, en indiquer le numéro ;
- la durée du retard occasionné.

En cas d’encombrement de la circulation, si les secours se trouvent bloqués dans un encombrement et que le chef de voiture n'est plus en mesure d'assurer sa mission, il rend compte aussitôt par radio, soit par téléphone urbain, du lieu où il se trouve bloqué. Le groupement ou l'état-major fait partir les secours les plus proches et les mieux placés.

4 - Marche en convoi


Tout véhicule faisant partie d'un convoi se conforme aux règles de la circulation routière. Le chef de convoi précise la distance à respecter entre les voitures ; il doit connaître parfaitement l'itinéraire à emprunter et le contrôler.

Le chef de voiture faire respecter la distance prescrite entre son véhicule et celui qui le précède. Il doit connaître l'itinéraire emprunté.

5 -Retour des interventions 

Les chefs de voiture d'incendie revenant d'une opération se conforment aux règles générales de la circulation et ne font pas usage de la corne à 2 tons, ni des feux à éclipses.

mercredi 4 mai 2011

Que Faire en cas de Stress Dépassé



                                                        
          

 
Que faire en cas d'intense stress ? Il y a des attitudes simples et efficaces à adopter dans les différents cas.
a) vous êtes vous-même sujet (te) à une intense réaction de stress ; 
OSEZ PARLER ! NE SOUFFREZ PAS EN SILENCE.

Ne croyez pas que les autres vont mal vous juger, ou qu'un chef impitoyable va vous disqualifier ou
vous sanctionner. Ne banalisez pas ce qui vous arrive. C'est une affaire normale, mais une affaire sérieuse.
Vous êtes "blessé (e)", mais vous allez guérir.
Donnez-vous du TEMPS et ayez PATIENCE,
Occupez-vous de vous et ne jugez pas vos réactions.

Tachez de comprendre d'où provient votre "blessure", recherchez le traumatisme, et précisez ce dont vous avez besoin : 

Pas d'alcool ni de drogue, mais une ÉCOUTE.
Pas de médicament, mais la possibilité d'exprimer vos émotions.

Acceptez le manque de sommeil, les pensées et les cauchemars persistants, les souvenirs obsédants. Tout cela passera avec le temps.
b) votre collègue est sujet (te) à une intense réaction de stress :
Il n'est pas facile de réaliser qu'une (e) collègue subit un intense stress. Pour cela, observez :

qu'il y a eu un incident de sécurité, un accident, un événement hors du commun, un motif de stress traumatique dans votre environnement immédiat ; - que votre collège a changé, qu'il (elle) a un comportement différent depuis lors.

Dans le doute offrez i,e aide superflue, qui peut être déclinée, plutôt que de l'indifférence ou de l'incompréhension.
Encouragez : l'expression des émotions, mais ne forcez pas une porte close.
Laissez couler le flot émotionnel. Ne portez pas de jugement.
Exprimez vos réactions, sans interpréter les siennes.

ÉCOUTEZ  - ÉCOUTEZ - ÉCOUTEZ
avec attention et intérêt

Passez du temps avec lui (ou avec elle).
Rappelez-lui que tout cela est normal, qu'il (elle) n'est pas malade mais "blessé (e), qu'il (elle) n'est pas victime d'un traumatisme, mais le (la) survivant (e) d'un incident sérieux.

Surtout ne doutez pas de vos capacités de soutien. Avec vos oreilles et votre attention, vous ne pouvez pas faire de mal, au contraire, vous pouvez soulagez.

Enfin, si malgré tous vos efforts, la situation ne s'arrange pas, parlez-en à une personne de confiance.

Marche Générale des Opérations

           Elle comprend : la reconnaissance, les sauvetages, les établissements, l'attaque et la protection, le déblai, la surveillance.

          En arrivant sur le lieu de l'incendie, celui qui commande examine rapidement la situation, demande les moyens qui lui semblent nécessaires, ordonne tout de suite et simultanément les premiers sauvetages et la première attaque. Il reconnait : les tenants et les aboutissants, recueille les renseignements et les avis, et au fur et à mesure de sa reconnaissance, arrête ses dispositions. Barrer le gaz est une de ses premières dispositions.

          L'extinction régulière d'un incendie est caractérisé par trois opérations : circonscrire le feu, s'en rendre maître, achever l'extinction.

          Le feu est circonscrit lorsque les lances sont établies aux points d'attaque choisis et en nombre suffisant pour empêcher le feu de se propager.

          On est maître du feu lorsque le foyer diminue d'intensité et que l'on est certain qu'il ne peut plus prendre d'extension dans les limites où il a été circonscrit. C'est à cette phase que les moyens hydrauliques maximum sont en manœuvre.

          Le feu est considéré comme éteint lorsque les foyers principaux sont éteints et que seuls quelques débris  brûlent et charbonnent. L'extinction est achevée en déblayant jusqu'à ce qu'il n'ait plus de matières en en combustion.

Éventuellement,une surveillance et des rondes sont exercées jusqu'à ce qu'on ait acquis la certitude qu'aucune reprise de feu n'est possible.

          Au cours des différentes phases, des opérations de ventilation et de protection doivent être prescrites pour limiter les dégâts. Dans certains cas elles sont menées d'emblée, avec les opérations d'attaque.

La Reconnaissance

Objet d'une reconnaissance

          La reconnaissance consiste à explorer les endroits exposés à l'incendie et aux fumées, de manière  faire tout de suite les sauvetages, à discerner les matières qui brûlent et à déterminer les points d'attaque et les cheminements à suivre pour y parvenir.

          La direction de la reconnaissance appartient au commandant de détachement qui peut charger des gradés de reconnaissances partielles et simultanées.

Conduite d'une reconnaissance

           Une reconnaissance doit s'approcher le plus possible du foyer pour juger de son emplacement, de son étendue, de sa nature et des risques d'extension dans les plans verticaux et horizontaux.

Celui qui fait une reconnaissance doit pénétrer, à moins d'impossibilité, par les communications existantes et notamment par les escaliers ; il force les portes à l'aide de la pince, de l'outil vannetais, de la hache, de la masse.... Il les enfonce si c'est nécessaire. Quand les escaliers sont impraticables ou quand ils menacent ruine, il atteint les fenêtres à l'aide d'échelles. Il cherche, en faisant le tour du feu, à se donner une idée de la disposition des abords, des communications, des murs et des toits.

          Il marque, en principe sur les portes, les locaux qu'il a visités, en inscrivant "VU" et son nom (Craie ou autre moyen).

          Il fait évacuer les locaux menacés.

          Il porte son attention sur les maisons qui sont au pourtour du foyer et y pénètre, s'il le juge utile, pour reconnaître ce qu'elles renferment.

          Quand la reconnaissance est terminée, les portes et les fenêtres des locaux sont en principe, maintenues fermées.

Détermination des points d'attaque.

          On appelle point d'attaque l'emplacement du porte-lance.

          Pour déterminer les points d'attaque, on recherche les endroits vers lesquels la propagation du feu peut se faire le facilement ou à partir desquels l'action des lances sur le foyer principal sera le plus efficace.

          La conservation des communications ordinaires, et en particulier des escaliers doit être assurée dans toute la mesure du possible, étant donné la facilité qui en résulte pour toutes les opérations.

          Les pièces de la construction qui en soutiennent d'autres ont besoin d'être préservées, afin d'éviter des écroulements. Pour protéger les locaux voisins du feu, des sapeurs, disposant des moyens appropriés (seaux-pompes, lances, etc) sont, dans certains cas, placés en surveillance. Cette précaution est surtout nécessaire dans les combles.

          Au cours de l'extinction, des reconnaissances aussi fréquentes que possible sont effectuées, notamment pour surveiller les dégâts que peuvent occasionner les écoulements d'eau.


Les Sauvetages

           Dès son arrivée sur les lieux du sinistre, le chef de détachement s'enquiert des personnes en danger. Il explore, ou fait explorer les endroits qui lui ont été indiqués, puis les autres locaux qui ont pu être envahis par les flammes ou par la fumée, surtout aux étages supérieurs. L'emploi du haut parleur portatif est de nature à rassurer les personnes en danger ou croyant l'être.

           L'arrivée de l'eau et la ventilation facilite les sauvetages,dans bien des cas : les flammes sont abattues, la chaleur diminue, le risque d'asphyxie est moins grand et les personnes exposées reprennent confiance : les escaliers peuvent devenir praticables et constituent la voie la plus sûre pour sauver ou mettre en sécurité les personnes.

          Les sauvetages et les mises en sécurité sont exécutées conformément aux principes définis au Titre III de la présente partie.

Les Établissements

          Les établissements sont réalisés conformément aux règles fixées par les textes en vigueur.

          Les bouches d'incendie sont utilisées en tenant compte de leur débit, de leur pression, du diamètre de la conduite qui les alimente et de leur emplacement par rapport au feu.

          Autour d'un foyer étendu, la zone d'action est divisée en secteurs d'attaque. Un officier peut être désigné pour coordonner les opérations de plusieurs secteurs.

          Chaque chef de secteur étudie, d'une manière complète le secteur qui lui est confié, il dirige ses personnels et leur indique la nature des établissements et les emplacements des porte-lance. Ces emplacements sont choisis dès le début, de façon à pouvoir abattre les flammes le plus vite possible et permettre aux jets des lances d'arriver compacts sur le feu.

L’attaque

Dispositions Générales

          L'attaque est la phase de la manœuvre destinée à abattre les flammes pour enrayer la propagation du feu et aboutir à l'extinction.

          Tous les efforts doivent tendre à le circonscrire avec un nombre suffisant de lances, pour éviter qu'il ne puisse se propager.

          Les points d'attaque sont désignés au plus près, de telle sorte que l'eau soit projetée de plein fouet ou diffusée avec efficacité sur les matières qui brûlent.

Modes d'attaque

          Si le foyer n'a pas une grande étendue et si le feu ne peut pas prendre rapide extension, on l'attaque à l'aide d'une ou plusieurs lances munies ou non d'un diffuseur : on le maîtrise sans avoir besoin de le circonscrire.

          Si, au contraire, l'incendie a pris tout de suite une violence telle que tous les foyers ne puissent être attaqués simultanément, il faut porter ses efforts sur les points les plus menacés. Au besoin, des ouvertures sont pratiquées dans les cloisons pour faciliter l'attaque.

          L'utilisation du jet diffusé offre souvent des avantages. Toutefois, il y a lieu de se souvenir que le débit des lances doit être en rapport avec l'intensité du foyer. En effet, si le débit du diffuseur est insuffisant par rapport a la violence du feu, il se produit une vaporisation instantanée et des retours de flammes et de vapeurs brûlantes, souvent dangereux pour le porte-lance.

La Protection

          La protection est destinée à limiter le plus possible les dégâts occasionnées par l'eau, le feu, la chaleur ou la fumée.

          Pour être efficace, elle doit être réalisée, le plus rapidement possible sans attendre l'arrivée des engins spécialisés, les matériels de protection, des engins de première intervention (fourgons en particulier) doivent être employés sans tarder. Ses diverses phases et celle de l'extinction se déroulent simultanément.

          Les opérations de protection comprennent : la reconnaissance et la manœuvre proprement dite ; celle-ci varie avec l'importance des locaux et objets menacés et nécessite généralement :

- le bâchage ;
- l'évacuation de l'eau ;
- l'assèchement ;
- le déménagement ;
- l'aération ;
- l'étaiement léger.

Une attention particulière doit être portée aux pollutions indirectes causées involontairement par les personnels.

- mauvaise évacuation des gaz toxiques ;
- rejet en égouts, en cours d'eau, ou dans un sol des eaux chargées de polluants, produits toxiques,
  ou résidus de l'intervention.

La reconnaissance

          Le chef d'agrès de la protection est placé sous les ordres du Directeur des Secours, mais quand il n'est pas engagé, il doit de sa propre initiative prendre les mesures, dont l'urgence s'impose.

          Dès le début des opérations, il porte son attention sur les locaux sinistrés, sur ceux situés, directement en-dessous du feu et ceux voisins du feu, ainsi que sur la nature et la disposition des objets menacés.

La manœuvre

          La manœuvre se fait conformément aux prescriptions du BSP 256

          Le déménagement est exceptionnel et ne peut être exécuté que sur ordre du directeur des secours ; la plupart du temps, on a intérêt à protéger les objets ou marchandises sur place.

          Un déménagement peut être dangereux et a souvent pour résultat de causer des dégâts qui auraient être évités ou d'aggraver des dommages qui auraient été peu importants.

          On ne devra donc, procéder à un déménagement que dans des cas tout à fait particuliers, encore faudra-t-il qu'il ne gène en quoi que se soit les sauvetages et les établissements.

          Si le déménagement ne peut être évité, le directeur des secours désignera un emplacement pour y déposer les objets. Ce dépôt sera gardé par des agents de police.

Le Déblai

          Au cours de l'attaque, le déblai a pour but de faciliter l'extinction ; une fois le feu éteint, il a pour objet de déplacer les décombres qui pourraient encore : cacher des foyers et d'écarter ainsi tout risque de reprise de feu.

          Dans les cas, où il y a un amas considérable de décombres à déplacer, les intéressés font appel à une entreprise civile ; en cas de refus, on fera intervenir le commissaire de police. Lorsque le Laboratoire Central de la Préfecture de Police a été demandé, le déblai est retardé jusqu'à l'arrivée de la personne qualifiée ; l'extinction est réalisée sans déblai ou par un déblai sommaire.

          Le personnel employé au déblai dégage les parties embrasées pour qu'on puisse les éteindre, écarte tout ce qui pourrait devenir un aliment pour le feu, entraîne dans le foyer les parties qui menacent de s'écrouler. Il emploie, à cet effet, pelles, pioches, fourches, gaffes, etc.

          Au cours du déblai, il y a lieu de porter une attention particulière au dégagement du pied des murs, sur les trous dans les planchers, sur les points en contact avec des boiseries et sur ceux que le poids des débris pourrait faire écrouler. L'écoulement de l'eau qui séjourne sur les planchers est assuré en y pratiquant, au besoin, une ouverture, en un point judicieusement choisi.

La Surveillance

          Le service de surveillance sur les lieux d'un sinistre, a pour objet d'empêcher une reprise du feu après le départ des secours.

          L'effectif de ce service varie suivant l'importance du sinistre, l'étendue des locaux à surveiller et le nombre des lances encore utiles. Il est aussi réduit que possible.
Après un sinistre important où les risques de reprise de feu sont sérieux, une réserve de matériel prêt à être utilisé, doit laissée à la disposition du chef responsable.

          Les relèves du service de surveillance sont effectuées conformément à l'annexe VII du présent règlement. Si le service ne peut être assuré par le centre de secours, le chef de garde en réfère au commandant du groupement (BCOT).

          Pendant la durée de la surveillance, une ou plusieurs rondes sont effectuées par un officier ou un sous-officier à intervalles réguliers. Chaque ronde fait l'objet d'un compte rendu par message.

          Le service de surveillance est retiré à l'issue d'une ronde ayant conclu à l'extinction totale du sinistre.

LA RENTRE AU C.S DU DERNIER DÉTACHEMENT CONSTITUE (DERNIER ENGIN OU DERNIÈRE ÉQUIPE DE DÉBLAI OU DE SURVEILLANCE) MARQUE ALORS L'HEURE DE FIN D'INTERVENTION.

          Cependant, chaque fois que le chef de garde (ou le directeur des secours) le juge nécessaire, notamment à l'issue des grands feux, d'opérations délicates ou en présence de lieux complexes et imbriqués, il programmera un service de rondes destiné à prolonger de façon intermittente le service de surveillance précédemment retiré.

LA RENTRÉE AU C.S, DE LA DERNIÈRE RONDE CONSTITUE ALORS L'HEURE DE FIN D’OPÉRATION. CETTE HEURE SERA TOUJOURS POSTÉRIEURE A CELLE DE L'INTERVENTION.


*Remarque*

1 - La distinction faite plus haut entre l'heure de fin d'intervention et l'heure de fin d'opération a pour origine :
E1.1 - La nécessité de clore l'intervention avec la fin des "opérations actives" afin de ne pas gonfler abusivement la durée par des actions "passives" menées elles jusqu'au terme de l'opération proprement dite (rondes).

1.2 - La nécessité sur le plan juridique, de préciser que si l'intervention active est bien finie (rapport de sortie de secours), L’OPÉRATION n'est pas arrivée à son terme pour autant.

2 - L'expression OPÉRATION TERMINÉE ne peut donc être utilisée que pour indiquer qu'une opération, soit l'ensemble des phases actives et passives, est définitivement conduite à son terme.

3 - Par ailleurs, la fin d'une phase de la "marche générale des opérations" ou présentant un caractère
      technique particulier, peut être soulignée en cours d'intervention par un message de renseignements se
      se présentant exclusivement sous la forme : OPÉRATION DE RELEVAGE  terminés...
      OPÉRATION DES INCARCÉRATION  terminés...  SAUVETAGES  terminés   ....RECONNAISSANCES...terminées...".

4 - Enfin, étant un élément à part entière de la marche générale des opérations, le DÉBLAI et la surveillance constituent des tâches ingrates qui doivent être effectuées avec le plus grand soin.

mardi 3 mai 2011

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