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dimanche 6 mars 2011

Prévention des Accidents dus à l'eau.



L'eau a souvent été considérée comme un milieu hostile sur laquelle ne s'aventuraient que des professionnels, des "risques-tout" ou des amateurs éclairés. Au cours des siècles derniers la traversée des rivières et les plans d'eau terrestres a fait payer un lourd tribut aux colporteurs, compagnons et voyageurs.

L'extraordinaire essor des loisirs aquatiques a encore considérablement augmenté les risques de l'eau, que ce soit en mer, en rivière, sur les lacs ou étangs. La fin de l'été voit un très lourd bilan de noyades par imprudence le plus souvent, car une prévention simple, facile à mettre en œuvre et efficace existe. En voici les principes selon les différentes situations géographiques et le sport pratiqué.

Sur la plage.

Respectez les consignes de sécurité :
- drapeau vert en haut du mât : baignade surveillée, absence de danger ;
- drapeau jaune orangé : baignade surveillée mais dangereuse ;
- drapeau rouge : interdiction de se baigner.

Si vous ne savez pas nager, n'allez pas là où vous risquez de perdre pied ;
- Si vous savez nager, ne présumez pas de forces, ni de votre habileté. Ne vous éloignez pas trop du rivage ;
- Ne vous baignez jamais seul ;
- N'entrez jamais dans l'eau brutalement, mais toujours progressivement, surtout après une exposition
  prolongée au soleil ;
- Tenez compte des heures des marées pour éviter d'être surpris par le reflux ;
- Dans tous les cas, que vous sachie nager ou non, il est prudent d'attendre trois heures après le repas pour
  vous baigner .
- Comme pour la baignade, il faut aussi s'habituer au soleil ; le bronzage systématique est une imprudence à
  échéance parfois lointaine.


Sur l'Eau.

 - Ne vous éloignez pas à plus de 300 mètres du rivage avec un engin de plage ; un coup de vent,
    un courant de marée peut parfaitement vous entraîner au large...
 - Prenez au moins quelques points de repère.
 - N'oubliez pas enfin que si les engins gonflables sont pratiquement inchavirables, ils ne sont pas
   increvables...
- Si vous pratiquez le yachting léger, respectez scrupuleusement les consignes et les règlements qui le
   régissent. Les interventions de secours des personnels spécialisés coûtent fort cher, toujours en argent et 
  parfois en vies humaines...
- Sachez aussi que le motonautisme  et la pratique du ski nautique sont soumis à des règles précises définies
   par des textes  :
. nécessité de posséder un permis en fonction de la puissance du moteur installé ;
. obligation d'avoir à bord un minimum de matériel de sécurité ;
. interdiction de dépasser 5 nœuds (environ 9 km/h) à moins de 300 mètres du rivage ;
. obligation pour le pilote d'être relié au bateau par un dispositif arrêtant le moteur en cas d'éjection ;
. interdiction de se déplacer à moins de 50 mètres des plongeoirs et des nageurs. Le risque pour eux, en
  effet, c'est l'hélice.

3° Sous l'eau.

Il faut considérer deux types de plongée sous-marine :
- la plongée libre ;
- la plongée à l'air comprimé.

. Plongée libre.

Elle est, en principe, accessible à tous et ne nécessite qu'un matériel réduit, peu onéreux;

Il serait cependant imprudent de s'y adonner sans un minimum de précautions :
- avant de la pratiquer, faites-vous examiner par un médecin spécialisé en médecine sportive, qui
  contrôlera l'état de vos oreilles et vos sinus ;
- ne plongez jamais sans avoir signalé votre présence (bouée) ;
- n'essayez pas d'aller trop profond (une dizaine de mètre constituent déjà une belle performance) ;
- ni trop longtemps : une minute, c'est déjà un reccord...  ;
- reposez-vous entre deux plongées successives ;
- enfin ne plongez pas si vous êtes enrhumé.

. Plongée à l'air comprimé.

Il s'agit là d'une activité sportive aux exigences particulièrement dures et sévères. Il n'est pas question pour un individu isolé de s'y adonner en dilettante après avoir simplement acheté le matériel nécessaire.
Elle demande :
- un équipement en parfait état ;
- un véritable apprentissage ;
- un entraînement particulier.

Les règles de prévention, étant donné la spécificité d'une telle activité, ne peuvent résulter que de
l'observation la plus stricte des techniques enseignées par des moniteurs hautement qualifiés.

Sur Planche à Voile.

Dérivée elle aussi du surf, la planche à voile connaît sur nos plage depuis quelques années une très grande vogue ;

Mais sa technique est totalement différente : la maîtrise du vent n'est pas toujours facile et réclame un véritable apprentissage de la part de celui qui est à la fois l'équipage, le barreur et le test de son esquif;

Là encore, quelques mesures de sécurité et de prévention s'imposent :
- il est indispensable de savoir parfaitement nager ;
- pour une longue course, portez une combinaison caoutchoutée qui vous assurera une bonne flottabilité
   en temps qu'elle vous protègera du froid ;
- attention aux nageurs  : la planche à voile peut aller très vite et l'ensemble homme-engin représente une
  énergie cinétique respectable ;
- attention en cas de chavirement à ne pas se faire "coiffer" par la voile et, comme pour les petits voiliers, en
  cas de chavirement avec bris de mât, ne pas s'éloigner de la planche.

Dégagement en Urgence


Le dégagement en urgence est réalise en principe par un secouriste qui travaille seul, car il ne faut pas exposer plusieurs personnes à un danger réel ; cependant, les autres membres de l'équipe doivent assurer la
protection de l'intervenant et de la victime et préparer la suite de l'intervention.

A) Situations dans lesquelles un dégagement en urgence s'impose.

Le dégagement et la nécessité du dégagement doivent être évalués en quelques secondes par exemple :

- victime visible de l'extérieur, se trouvant dans un local enfumé ;
- victime menacée par un éboulement ou un effondrement, une coulée de boue, la montée des eaux ;
- victime gisant sous un véhicule ou un obstacle surbaissé ;
- victime allongée sur une route à grande circulation.

B - Techniques.

Dans les premières techniques décrites, le secouriste intervenant marche à reculon ; il doit donc repérer le bon trajet de dégagement d'urgence en s'approchant de la victime.

Traction par les chevilles.

Le secouriste saisit la victime par les chevilles et la tire le plus rapidement possible sur le sol, jusqu'à ce qu'elle soit en lieu sûr ; les pieds de la victime sont à la hauteur des genoux du secouristes (fig. E3-1).

Cette méthode ne permet pas de monter ni de descendre un escalier.

Saisie par les poignets.



Le secouriste se place derrière la victime :

- il s'assied, passe ses bras sous les aisselles de la victime, croise le bras de celle-ci et saisit les poignets (main droite du secouriste pour poignet gauche de la victime et main gauche du secouriste pour poignet droit de la victime) (fig. E3-2) ;



Fig. E 3-1






Fig. E 3-2



- puis il tire la victime à reculons jusqu'à ce qu'elle soit en sûreté et la dépose à terre en maintenant la L...ASS.

Cette méthode permet de monter et descendre un escalier, avec grande prudence.

Dégagement d'une victime dans un véhicule.

Le secouriste, après avoir détaché ou coupé la ceinture de sécurité :

- s'accroupit à hauteur du siège du véhicule ;
. une main passée sous l'aisselle la plus proche, maintien le menton (sans appuyer sur le cou).
. l'autre main, passée sous l'autre aisselle, saisit soit la ceinture de la victime, soit le poignet opposé, soit
  l'aisselle (fig. E3) ;
- se dégage en se redressant, tire la victime hors de la zone de danger ;
   la tête de la victime est toujours maintenue jusqu'au sol (fig E3-4):

Cuiller à 3 ou 4 Equipiers.

Ces méthodes ne doivent être utilisées qu'à titre exceptionnel, lorsque les autres méthodes de dégagement d'urgence sont absolument impossible, car elles exposent plusieurs équipiers. Elles sont décrites dans la fiche E 4 ("Relevages").

Traction sur le sol avec un "Equipier-Relais".

Cette technique, exceptionnelle, permet de tirer une victime gisant sous un obstacle (par exemple un camion immobilisé) et accessible par la tête ou les pieds. Elle nécessite la hauteur suffisante pour qu'un équipier puisse se glisser sous l'obstacle. Le calage du véhicule ou de l'obstacle sera réalisé préalablement chaque fois que nécessaire.


 Cet équipier (le "relais ") muni de vêtements épais et de gants, rampe sous l'obstacle et aborde la victime.

-   soit par les pieds ; il saisit la victime par les chevilles (fig. E 3-5 et 6) ;
-   soit par la tête ; il ramène les poignets de la victime sur la poitrine de celle-ci, puis engage ses propres
     avant-bras sous les aisselles du blessé, la tête de celui-ci calée sur une de ses épaules ; le secouriste saisit
     alors les poignets de la victime (fig E 3 -7, 8 et 9), ou un poignet et la ceinture (fig; E 3-10) ou bien les aisselles (fig. E  3-11).

Un ou deux autres équipiers saisissent les chevilles de l'équipier "relais ; lorsque ce dernier dit Tirez, l'ensemble équipier + victime" est tiré du dessousd de l'obstacle.

C)  Application Techniques aux Situations.

. Victime allongée sur la route : il est préférable d'utiliser la traction par les chevilles.
.  Victime visible dans une pièce enfumée ou menacée d'éboulement ou d'effondrement :
-  traction par les chevilles si le sol ne présente pas d'obstacles ;
-  saisie par les poignets dans les autres cas (escaliers, éboulis).

Dans une pièce enfumée le secouriste s'efforcera de retenir sa respiration pendant la manoeuvre.

Si le local est en feu, le dégagement doit être effectué par les sapeurs-pompiers ; s'il y a risque d'explosion, ne pas provoquer d'étincelles (interrupteur, sonneries, téléphone).

 " Victime sous un camion, un wagon, un obstacle surbaissé : traction sur le sol + équipier " relais " :

Victime contre un mur qui menace de s'effondrer, gisant sous un marche-pied ou un rebord de quai : cuiller
   à 3 ou 4, selon le poids de la victime et la facilité du terrain, exceptionnellement, seulement si aucune autre
    manoeuvre n'est possible.




Fig. E 3-5



                                                                        Fig E 3-6

 
                    
                           Fig   E  3-7



                                                                                 Fig  E 3-8


                            Fig  E 3-9




Fig  E 3-10                                                                    Fig.  E 3-11





Les techniques de dégagement en urgence décrites dans ce paragraphe sont dangereuses et ne doivent être utilisées que pour soustraire une victime à un danger vital, réel et immédiat.

II - Positions D'Attente .

A) - Règles Générales.

Le blessé doit être placé le plus tôt possible dans une position aaptée à son état d'abord sur le sol, puis lors de la mise sur le brancard.

En règle générale, le corps du blessé doit être horizontal.

De plus, il faut éviter les changements de position, en particulier lorsque les membres inférieurs ont été relevés ; la même position sera adoptée pour l'attente et l'installation sur le brancard, celui-ci maintenu, dans tous les cas, horizontal.

B) Positions en fonction de l'état de conscience, de la nature de la lésion et de l'état de la victime.

1° - Victime Inconsciente ou Exposée a le Devenir et qui Ventile.

La victime est inconsciente ou, par exemple, somnolente, réagissant faiblement ;
-  la placer le plus tôt possible en position latérale de sécurité (P.L S) :
    traumatisme crânien ; victime inconsciente, qu'elle qu'en soit la cause réelle ou supposée.
La mise en position latérale de sécurité est une action qui peut être dangereuse chez le traumatisé de la
colonne vertébrale, mais la liberté et la protection des voies aériennes sont prioritaires.

Lorsqu'un membre inférieur présente un signe de fracture, c'est du côté du membre blessé que l'on tournera
la victime ; l'équipier qui tient la cheville, maintiendra le membre dans l'axe, pendant toute la manoeuvre, en suivant parfaitement le mouvement, puis s'occupera du calage de la tête, du corps et de membres.

Faut-il mettre P.L.S avant ou après avoir appareillé une fracture de membre ?

La séquence sera déterminée par :

- la nature de la fracture, l'importance du déplacement, l'association d'une plaie, la présence d'une
   plaie, la présence d'une complication vasculaire ou nerveuse ;
- la possibilité technique d'assurer une liberté et une protection des voies aériennes supérieures efficace
  (bascule de la tête, élévation du menton, aspiration) ;

Victime Consciente :

- dans le cas général, le blessé doit être allongé sur le dos horizontalement (fig. E 3-13) et couvert ;
- dans les cas d'hémorragie importante, de détresse circulatoire, de plaie intérieure surélevés (fig. E 3-14) ;
   en cas de garrot, le membre garroté doit rester visible ; il ne faut pas cacher un garrot sous une couverture ;
-  un blessé du thorax ou un malade présentant un gêne ventilatoire seront installés demi-assis ou couchés sur le côté blessé, tête et épaules surélevées (fig. E 3-15 et E 3-16) (en réalité, le blessé indique lui-même celle de ces deux positions où " il se sent le moins mal" ; c'est également une position pour les victimes d'inhalation de gaz et vapeurs toxiques entraînant une gêne respiratoire, s'ils sont conscients ;