Messages les plus consultés

mercredi 4 mai 2011

Que Faire en cas de Stress Dépassé



                                                        
          

 
Que faire en cas d'intense stress ? Il y a des attitudes simples et efficaces à adopter dans les différents cas.
a) vous êtes vous-même sujet (te) à une intense réaction de stress ; 
OSEZ PARLER ! NE SOUFFREZ PAS EN SILENCE.

Ne croyez pas que les autres vont mal vous juger, ou qu'un chef impitoyable va vous disqualifier ou
vous sanctionner. Ne banalisez pas ce qui vous arrive. C'est une affaire normale, mais une affaire sérieuse.
Vous êtes "blessé (e)", mais vous allez guérir.
Donnez-vous du TEMPS et ayez PATIENCE,
Occupez-vous de vous et ne jugez pas vos réactions.

Tachez de comprendre d'où provient votre "blessure", recherchez le traumatisme, et précisez ce dont vous avez besoin : 

Pas d'alcool ni de drogue, mais une ÉCOUTE.
Pas de médicament, mais la possibilité d'exprimer vos émotions.

Acceptez le manque de sommeil, les pensées et les cauchemars persistants, les souvenirs obsédants. Tout cela passera avec le temps.
b) votre collègue est sujet (te) à une intense réaction de stress :
Il n'est pas facile de réaliser qu'une (e) collègue subit un intense stress. Pour cela, observez :

qu'il y a eu un incident de sécurité, un accident, un événement hors du commun, un motif de stress traumatique dans votre environnement immédiat ; - que votre collège a changé, qu'il (elle) a un comportement différent depuis lors.

Dans le doute offrez i,e aide superflue, qui peut être déclinée, plutôt que de l'indifférence ou de l'incompréhension.
Encouragez : l'expression des émotions, mais ne forcez pas une porte close.
Laissez couler le flot émotionnel. Ne portez pas de jugement.
Exprimez vos réactions, sans interpréter les siennes.

ÉCOUTEZ  - ÉCOUTEZ - ÉCOUTEZ
avec attention et intérêt

Passez du temps avec lui (ou avec elle).
Rappelez-lui que tout cela est normal, qu'il (elle) n'est pas malade mais "blessé (e), qu'il (elle) n'est pas victime d'un traumatisme, mais le (la) survivant (e) d'un incident sérieux.

Surtout ne doutez pas de vos capacités de soutien. Avec vos oreilles et votre attention, vous ne pouvez pas faire de mal, au contraire, vous pouvez soulagez.

Enfin, si malgré tous vos efforts, la situation ne s'arrange pas, parlez-en à une personne de confiance.

Marche Générale des Opérations

           Elle comprend : la reconnaissance, les sauvetages, les établissements, l'attaque et la protection, le déblai, la surveillance.

          En arrivant sur le lieu de l'incendie, celui qui commande examine rapidement la situation, demande les moyens qui lui semblent nécessaires, ordonne tout de suite et simultanément les premiers sauvetages et la première attaque. Il reconnait : les tenants et les aboutissants, recueille les renseignements et les avis, et au fur et à mesure de sa reconnaissance, arrête ses dispositions. Barrer le gaz est une de ses premières dispositions.

          L'extinction régulière d'un incendie est caractérisé par trois opérations : circonscrire le feu, s'en rendre maître, achever l'extinction.

          Le feu est circonscrit lorsque les lances sont établies aux points d'attaque choisis et en nombre suffisant pour empêcher le feu de se propager.

          On est maître du feu lorsque le foyer diminue d'intensité et que l'on est certain qu'il ne peut plus prendre d'extension dans les limites où il a été circonscrit. C'est à cette phase que les moyens hydrauliques maximum sont en manœuvre.

          Le feu est considéré comme éteint lorsque les foyers principaux sont éteints et que seuls quelques débris  brûlent et charbonnent. L'extinction est achevée en déblayant jusqu'à ce qu'il n'ait plus de matières en en combustion.

Éventuellement,une surveillance et des rondes sont exercées jusqu'à ce qu'on ait acquis la certitude qu'aucune reprise de feu n'est possible.

          Au cours des différentes phases, des opérations de ventilation et de protection doivent être prescrites pour limiter les dégâts. Dans certains cas elles sont menées d'emblée, avec les opérations d'attaque.

La Reconnaissance

Objet d'une reconnaissance

          La reconnaissance consiste à explorer les endroits exposés à l'incendie et aux fumées, de manière  faire tout de suite les sauvetages, à discerner les matières qui brûlent et à déterminer les points d'attaque et les cheminements à suivre pour y parvenir.

          La direction de la reconnaissance appartient au commandant de détachement qui peut charger des gradés de reconnaissances partielles et simultanées.

Conduite d'une reconnaissance

           Une reconnaissance doit s'approcher le plus possible du foyer pour juger de son emplacement, de son étendue, de sa nature et des risques d'extension dans les plans verticaux et horizontaux.

Celui qui fait une reconnaissance doit pénétrer, à moins d'impossibilité, par les communications existantes et notamment par les escaliers ; il force les portes à l'aide de la pince, de l'outil vannetais, de la hache, de la masse.... Il les enfonce si c'est nécessaire. Quand les escaliers sont impraticables ou quand ils menacent ruine, il atteint les fenêtres à l'aide d'échelles. Il cherche, en faisant le tour du feu, à se donner une idée de la disposition des abords, des communications, des murs et des toits.

          Il marque, en principe sur les portes, les locaux qu'il a visités, en inscrivant "VU" et son nom (Craie ou autre moyen).

          Il fait évacuer les locaux menacés.

          Il porte son attention sur les maisons qui sont au pourtour du foyer et y pénètre, s'il le juge utile, pour reconnaître ce qu'elles renferment.

          Quand la reconnaissance est terminée, les portes et les fenêtres des locaux sont en principe, maintenues fermées.

Détermination des points d'attaque.

          On appelle point d'attaque l'emplacement du porte-lance.

          Pour déterminer les points d'attaque, on recherche les endroits vers lesquels la propagation du feu peut se faire le facilement ou à partir desquels l'action des lances sur le foyer principal sera le plus efficace.

          La conservation des communications ordinaires, et en particulier des escaliers doit être assurée dans toute la mesure du possible, étant donné la facilité qui en résulte pour toutes les opérations.

          Les pièces de la construction qui en soutiennent d'autres ont besoin d'être préservées, afin d'éviter des écroulements. Pour protéger les locaux voisins du feu, des sapeurs, disposant des moyens appropriés (seaux-pompes, lances, etc) sont, dans certains cas, placés en surveillance. Cette précaution est surtout nécessaire dans les combles.

          Au cours de l'extinction, des reconnaissances aussi fréquentes que possible sont effectuées, notamment pour surveiller les dégâts que peuvent occasionner les écoulements d'eau.


Les Sauvetages

           Dès son arrivée sur les lieux du sinistre, le chef de détachement s'enquiert des personnes en danger. Il explore, ou fait explorer les endroits qui lui ont été indiqués, puis les autres locaux qui ont pu être envahis par les flammes ou par la fumée, surtout aux étages supérieurs. L'emploi du haut parleur portatif est de nature à rassurer les personnes en danger ou croyant l'être.

           L'arrivée de l'eau et la ventilation facilite les sauvetages,dans bien des cas : les flammes sont abattues, la chaleur diminue, le risque d'asphyxie est moins grand et les personnes exposées reprennent confiance : les escaliers peuvent devenir praticables et constituent la voie la plus sûre pour sauver ou mettre en sécurité les personnes.

          Les sauvetages et les mises en sécurité sont exécutées conformément aux principes définis au Titre III de la présente partie.

Les Établissements

          Les établissements sont réalisés conformément aux règles fixées par les textes en vigueur.

          Les bouches d'incendie sont utilisées en tenant compte de leur débit, de leur pression, du diamètre de la conduite qui les alimente et de leur emplacement par rapport au feu.

          Autour d'un foyer étendu, la zone d'action est divisée en secteurs d'attaque. Un officier peut être désigné pour coordonner les opérations de plusieurs secteurs.

          Chaque chef de secteur étudie, d'une manière complète le secteur qui lui est confié, il dirige ses personnels et leur indique la nature des établissements et les emplacements des porte-lance. Ces emplacements sont choisis dès le début, de façon à pouvoir abattre les flammes le plus vite possible et permettre aux jets des lances d'arriver compacts sur le feu.

L’attaque

Dispositions Générales

          L'attaque est la phase de la manœuvre destinée à abattre les flammes pour enrayer la propagation du feu et aboutir à l'extinction.

          Tous les efforts doivent tendre à le circonscrire avec un nombre suffisant de lances, pour éviter qu'il ne puisse se propager.

          Les points d'attaque sont désignés au plus près, de telle sorte que l'eau soit projetée de plein fouet ou diffusée avec efficacité sur les matières qui brûlent.

Modes d'attaque

          Si le foyer n'a pas une grande étendue et si le feu ne peut pas prendre rapide extension, on l'attaque à l'aide d'une ou plusieurs lances munies ou non d'un diffuseur : on le maîtrise sans avoir besoin de le circonscrire.

          Si, au contraire, l'incendie a pris tout de suite une violence telle que tous les foyers ne puissent être attaqués simultanément, il faut porter ses efforts sur les points les plus menacés. Au besoin, des ouvertures sont pratiquées dans les cloisons pour faciliter l'attaque.

          L'utilisation du jet diffusé offre souvent des avantages. Toutefois, il y a lieu de se souvenir que le débit des lances doit être en rapport avec l'intensité du foyer. En effet, si le débit du diffuseur est insuffisant par rapport a la violence du feu, il se produit une vaporisation instantanée et des retours de flammes et de vapeurs brûlantes, souvent dangereux pour le porte-lance.

La Protection

          La protection est destinée à limiter le plus possible les dégâts occasionnées par l'eau, le feu, la chaleur ou la fumée.

          Pour être efficace, elle doit être réalisée, le plus rapidement possible sans attendre l'arrivée des engins spécialisés, les matériels de protection, des engins de première intervention (fourgons en particulier) doivent être employés sans tarder. Ses diverses phases et celle de l'extinction se déroulent simultanément.

          Les opérations de protection comprennent : la reconnaissance et la manœuvre proprement dite ; celle-ci varie avec l'importance des locaux et objets menacés et nécessite généralement :

- le bâchage ;
- l'évacuation de l'eau ;
- l'assèchement ;
- le déménagement ;
- l'aération ;
- l'étaiement léger.

Une attention particulière doit être portée aux pollutions indirectes causées involontairement par les personnels.

- mauvaise évacuation des gaz toxiques ;
- rejet en égouts, en cours d'eau, ou dans un sol des eaux chargées de polluants, produits toxiques,
  ou résidus de l'intervention.

La reconnaissance

          Le chef d'agrès de la protection est placé sous les ordres du Directeur des Secours, mais quand il n'est pas engagé, il doit de sa propre initiative prendre les mesures, dont l'urgence s'impose.

          Dès le début des opérations, il porte son attention sur les locaux sinistrés, sur ceux situés, directement en-dessous du feu et ceux voisins du feu, ainsi que sur la nature et la disposition des objets menacés.

La manœuvre

          La manœuvre se fait conformément aux prescriptions du BSP 256

          Le déménagement est exceptionnel et ne peut être exécuté que sur ordre du directeur des secours ; la plupart du temps, on a intérêt à protéger les objets ou marchandises sur place.

          Un déménagement peut être dangereux et a souvent pour résultat de causer des dégâts qui auraient être évités ou d'aggraver des dommages qui auraient été peu importants.

          On ne devra donc, procéder à un déménagement que dans des cas tout à fait particuliers, encore faudra-t-il qu'il ne gène en quoi que se soit les sauvetages et les établissements.

          Si le déménagement ne peut être évité, le directeur des secours désignera un emplacement pour y déposer les objets. Ce dépôt sera gardé par des agents de police.

Le Déblai

          Au cours de l'attaque, le déblai a pour but de faciliter l'extinction ; une fois le feu éteint, il a pour objet de déplacer les décombres qui pourraient encore : cacher des foyers et d'écarter ainsi tout risque de reprise de feu.

          Dans les cas, où il y a un amas considérable de décombres à déplacer, les intéressés font appel à une entreprise civile ; en cas de refus, on fera intervenir le commissaire de police. Lorsque le Laboratoire Central de la Préfecture de Police a été demandé, le déblai est retardé jusqu'à l'arrivée de la personne qualifiée ; l'extinction est réalisée sans déblai ou par un déblai sommaire.

          Le personnel employé au déblai dégage les parties embrasées pour qu'on puisse les éteindre, écarte tout ce qui pourrait devenir un aliment pour le feu, entraîne dans le foyer les parties qui menacent de s'écrouler. Il emploie, à cet effet, pelles, pioches, fourches, gaffes, etc.

          Au cours du déblai, il y a lieu de porter une attention particulière au dégagement du pied des murs, sur les trous dans les planchers, sur les points en contact avec des boiseries et sur ceux que le poids des débris pourrait faire écrouler. L'écoulement de l'eau qui séjourne sur les planchers est assuré en y pratiquant, au besoin, une ouverture, en un point judicieusement choisi.

La Surveillance

          Le service de surveillance sur les lieux d'un sinistre, a pour objet d'empêcher une reprise du feu après le départ des secours.

          L'effectif de ce service varie suivant l'importance du sinistre, l'étendue des locaux à surveiller et le nombre des lances encore utiles. Il est aussi réduit que possible.
Après un sinistre important où les risques de reprise de feu sont sérieux, une réserve de matériel prêt à être utilisé, doit laissée à la disposition du chef responsable.

          Les relèves du service de surveillance sont effectuées conformément à l'annexe VII du présent règlement. Si le service ne peut être assuré par le centre de secours, le chef de garde en réfère au commandant du groupement (BCOT).

          Pendant la durée de la surveillance, une ou plusieurs rondes sont effectuées par un officier ou un sous-officier à intervalles réguliers. Chaque ronde fait l'objet d'un compte rendu par message.

          Le service de surveillance est retiré à l'issue d'une ronde ayant conclu à l'extinction totale du sinistre.

LA RENTRE AU C.S DU DERNIER DÉTACHEMENT CONSTITUE (DERNIER ENGIN OU DERNIÈRE ÉQUIPE DE DÉBLAI OU DE SURVEILLANCE) MARQUE ALORS L'HEURE DE FIN D'INTERVENTION.

          Cependant, chaque fois que le chef de garde (ou le directeur des secours) le juge nécessaire, notamment à l'issue des grands feux, d'opérations délicates ou en présence de lieux complexes et imbriqués, il programmera un service de rondes destiné à prolonger de façon intermittente le service de surveillance précédemment retiré.

LA RENTRÉE AU C.S, DE LA DERNIÈRE RONDE CONSTITUE ALORS L'HEURE DE FIN D’OPÉRATION. CETTE HEURE SERA TOUJOURS POSTÉRIEURE A CELLE DE L'INTERVENTION.


*Remarque*

1 - La distinction faite plus haut entre l'heure de fin d'intervention et l'heure de fin d'opération a pour origine :
E1.1 - La nécessité de clore l'intervention avec la fin des "opérations actives" afin de ne pas gonfler abusivement la durée par des actions "passives" menées elles jusqu'au terme de l'opération proprement dite (rondes).

1.2 - La nécessité sur le plan juridique, de préciser que si l'intervention active est bien finie (rapport de sortie de secours), L’OPÉRATION n'est pas arrivée à son terme pour autant.

2 - L'expression OPÉRATION TERMINÉE ne peut donc être utilisée que pour indiquer qu'une opération, soit l'ensemble des phases actives et passives, est définitivement conduite à son terme.

3 - Par ailleurs, la fin d'une phase de la "marche générale des opérations" ou présentant un caractère
      technique particulier, peut être soulignée en cours d'intervention par un message de renseignements se
      se présentant exclusivement sous la forme : OPÉRATION DE RELEVAGE  terminés...
      OPÉRATION DES INCARCÉRATION  terminés...  SAUVETAGES  terminés   ....RECONNAISSANCES...terminées...".

4 - Enfin, étant un élément à part entière de la marche générale des opérations, le DÉBLAI et la surveillance constituent des tâches ingrates qui doivent être effectuées avec le plus grand soin.

mardi 3 mai 2011

s'informer

Toute personne a droit à la liberté d'expression ; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toutes espèces, sans considération de frontières sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix.

lundi 2 mai 2011

L'Etat de Stress Post Traumatique (ou PTSD = Post-Traumatic Discorder)


Si ces manifestations persistent plus d'un mois, elles peuvent conduire à l'état de stress post-traumatique (PTSD Post-traumatic Stress Discorder). C'est un trouble plus sérieux, qui correspond à la cicatrisation d'une blessure qui se fait naturellement.Il constitue donc une sorte de complication du traumatisme psychique.


Pour l'identifier, il faut la présence conjointe de plusieurs éléments :


a) -  un traumatisme ;
b) - une tendance à revivre le traumatisme de façon persistante, sous forme de souvenirs, de cauchemars,
    d'épisodes diurnes de flash-back, ou de réactions émotionnelles intenses à chaque exposition d'un
    événement rappelant le traumatisme ;

c) - une tendance à éviter toute pensée, toute émotion toute activité qui pourrait rappeler l'événement
    traumatique :
d -) une nette hyperactivité neuro-végétative, accompagnée d'une réaction de sursaut exagérée, d'accès
     de colère, de troubles du sommeil, particulièrement à l'endormissement ;
e -) une persistance de ces symptômes pendant un mois au moins.


Le diagnostic de PTSD doit être posé et l'affection prise en charge par un spécialiste.

 Une psychothérapie brève et, dans certains cas, des somnifères et des tranquillisants, constituent un traitement efficace.

dimanche 1 mai 2011

Le Stress Traumatique



Le stress traumatique est la conséquence d'un traumatisme psychique ou critical incident pour cette raison, on le qualifie Critical Incident Stress.

Vous venez d'être victime d'un tel incident, d'un tel traumatisme. Vous avez survécu et, pourtant vous n'êtes pas tout à fait comme avant.

Pendant quel temps, vous allez vous sentir comme un (e) survivant (e). Même si l'événement est derrière vous, la menace vitale est passée et près de vous et votre intégrité physique et psychique que vous  en conservez comme une fragilité, une vulnérabilité subitement révélée.

Tout cela est parfaitement NORMAL.
Les anciens avaient qualifié ces réactions de syndrome de vent du boulet : des soldats non avertis par le projectile étaient néanmoins incapables de poursuivre le combat, comme soufflés par un orage émotionnel.


Même si le répertoire émotionnel des réponses au traumatisme est réduit, les réactions sont différentes pour chacun. Leur délai d'apparition et leur intensité varie selon le caractère de la personne et la vulnérabilité du moment.

Le contrecoup peut apparaître :
. immédiatement, après quelques heures ou après quelques jours.

C'est le stress traumatique immédiat.

. après quelques mois, ou, plus rarement, quelques années c'est l'état du stress post traumatique.


Le Stress Traumatique Immédiat

Le stress traumatique immédiat peut se manifester par un trouble physique, émotionnel du cours de la pensée ou du comportement, ou par plusieurs troubles en même temps.

Parmi les manifestations somatiques ou physiques du stress, on retient surtout :

. la fatigue ;
. les sueurs froides ;
. les nausées qui peuvent aller jusqu'aux vomissements et aux diarrhées ;
. le rythme qui s'accélère, la pression artérielle qui augmente avec des douleurs semblables à l'angine de la
  la poitrine ;
. les tremblements généralisés.

Parmi les manifestations émotionnelles, il n'est pas rare :

. d'éprouver une grande angoisse et des sentiments de culpabilité, ou encore
. d'être triste, abattu et sans état d'âme, ou
. d'être irritable, en colère et à la recherche de coupable, ou encore
. d'éprouver un sentiment de toute puissance, d'excitation et d'invulnérabilité.

Parmi les troubles du cours de la pensée, on peut observer :
. une désorientation et une confusion passagères, ou
. un ralentissement du cours de la pensée et des difficultés à se concentrer, à comprendre une situation, à
  prendre une décision, ou
. une accélération du cours de la pensée, un rythme d'élocution trop rapide et un déferlement d'idées.

Parmi les troubles du comportement, retenons enfin :


. la conduite dangereuse du véhicule ;
l'hyperactivité ;
. la présence prolongée au bureau, soirs et dimanches compris ;
les crises de colère, les discussions incessantes, les vaines disputes.

Toutes ces manifestations de stress, aussi inquiétantes soient-elles, sont la suite parfaitement NORMALE d'un traumatisme.
Elles peuvent durer jusqu'à trois mois après l'événement et vont généralement décrescendo durant cette période.

mardi 26 avril 2011

Le Stress Associé aux Catastrophes

Une catastrophe peut être naturelle, technologique, due à la guerre, ou le résultat de graves troubles sociaux.
Quelle qu'elle soit, une catastrophe implique :
- la survenue d'un événement néfaste ;
- un grand nombre de victimes ;
- des destructions matérielles importantes ;
- une désorganisation sociale.

L'événement est vécu différemment selon que l'on est survivant ou témoin.
. le survivant à une catastrophe a subi, en plus de ses blessures physiques, un traumatisme psychique majeur.  Il va souffrir d'une réaction de stress immédiat ou différé.
. le témoin impuissant d'un désastre, totalement envahi par une situation écrasante, succombe à un syndrome
  d'épuisement accéléré, tel un bur-out intense et précoce.

Ce phénomène est aussi qualifié de flame-out (ou de rupid onset burn-out.

Les manifestations en sont :
.   fatigue intense, souvent associée à une hyperactivité épuisante ;
.   tristesse, découragement, idées dépressives ;
.   culpabilité et remords ;
.   non-reconnaissance de l'état d'épuisement psychique et dénégation de la perte d'efficacité.

                           EN ÉTAT FLAME-OUT

.  vous aurez perdu toute objectivité sur l'analyse de vos performances professionnelles ;
.  vous n'aurez plus la capacité de choix d'abandonner ou de poursuivre votre mission ;
.  il faudra qu'on prenne à votre place la décision de vous évacuer temporairement ;
   Accepter-le de bonne grâce. C'est pour votre bien, pour que vous puissiez récupérer rapidement, sans éprouver de culpabilité.

Dans l'avion qui vous ramènera, une subite libération de toute la tension émotionnelle accumulée, s'ajoutant à la déception d'avoir été peu efficace et à la culpabilité d'avoir abandonné les victimes, pourrait bien faire place aux larmes.

QUE FAIRE ?

Le stress associé aux catastrophes est un stress cumulatif accéléré.

Il nécessite pour l'essentiel ;
.  du repos ;
.  du temps de récupération ;
. un environnement protecteur, comme celui de votre famille et de vos amis.

Après cette période de tranquillité, vous retrouvez votre plaine capacité de travail pour repartir en mission.

lundi 25 avril 2011

La Convention de 1951 et le Protocole de 1967 Relative au Statut des Refugiés.

I - La Convention de 1951 relative au Statut des Réfugiés.

Adoptée le 28 Juillet 1951 par une conférence de plénipotentiaires des Nations-Unies, et entrée en vigueur le 22 Avril 1954, la Convention relative au Statut des réfugiés :

- définit comme réfugié "toute personne qui, par suite d'événements survenus avant le premier janvier 1951 et
  et craignant avec raison d'être persécuté du fait de sa race, de sa religion, de son appartenance à un certain
  groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui peut ou,  du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays, ou de qui ; si elle n'a pas de sa
nationalité
  et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle à la suite de tels événements, ne peut  en raison de la dite crainte, ne veut y retourner. "Article premier Section A - Paragraphe 2.
- énonce les obligations des États signataires - ceux qui s'engagent à accorder le statut de réfugié tout
   étranger relevant des conditions imposées par la convention et à ne pas renvoyer des réfugiés contre leur
   gré dans un pays où il risque la persécution.
- établit les droits et devoirs des réfugiés : tout étranger qui bénéficie du statut de réfugié est protégé par une
   législation nationale, mais doit se conformer à la loi du pays qui l'accueille ; il bénéficie par ailleurs de droit
   matière d'emploi, d'éducation, de résidence, de liberté de mouvement, de recours juridique et de
   naturalisation.

II - Le Protocole de 1967 relatif au Statut des Réfugiés.

La Convention de 1967 ne s'applique qu'aux personnes ayant fui leur pays à la suite d'événements survenus avant 1951. Or la Constitution du bloc communiste entraîne de nombreux mouvements de populations.
En 1967, est donc élaboré un nouveau texte, le Protocole relatif au Statut des réfugiés, qui stipule que les États adhérents s'engagent à appliquer les dispositions des Conventions sans tenir compte de la date limite du 1er Janvier 1951.

dimanche 24 avril 2011

Le Stress Protecteur.

Pour comprendre les effets du stress, tantôt nocifs, il importe de connaître les mécanismes d'une réaction fondamentale qui protège la vie.

Tout comme le métal plus ou moins résistant, qui soumis à des forces extérieures, peut rester élastique, se déformer durablement ou se rompre, votre personnalité, sous l'effet d'une agression ou d'une menace psychologique, restera indemne, sera modifiée ou amenée à son point de rupture.

Les réactions émotionnelles de stress, miroir des réactions physiologiques et psychologiques d'alarme face à l'agression, expriment ainsi votre résistance.

En tout premier lieu, le stress est donc utile :


1. il focalise l'attention sur la situation menaçante, en suspectant immédiatement toutes les autres pensées et
    rêveries ;

2. il mobilise l'énergie nécessaire à l'évaluation de la situation et à la prise de décision.

3. il prépare à l'action (conduite de fuite ou d'attaque) adaptée à l'agression.

Les émotions qui accompagnent le stress sont inévitable. Une fois éprouvée, même douloureuses, il est inutile de les dissimuler. Enfermées à l'intérieur, les émotions font du mal, comme un toxique ou un poison qui persisterait dans l'organisme (Le chat ignoré devient un tigre C.G.JUNG ;

Le stress protecteur coûte énormément d'énergie on sort physiquement diminué d'une période passée sous les bombes ou d'une agression menaçant directement la vie. Ces réserves d'énergie d'adaptation s'épuisent. Chez l'animal de laboratoire, cela conduit à la mort, chez l'être humain au stress dépassé.

QUE FAIRE ?

Il faut tout d'abord tenter de prévenir ce débordement.

Pour cela il est nécessaire de :
. connaître ses limites ;
. se reposer ;
. dormir suffisamment ;
. manger régulièrement ;
. maîtriser la consommation d'alcool, de tabac ou de médicaments.

Bref, il faut se discipliner, tous les jours de sa mission, un peu comme l'athlète avant la compétition.

Il importe surtout de :

se connaître, connaître ses limites, être à l'écoute de soi.

Il vaudrait mieux analyser son stress plutôt que de le subir, le maîtriser plutôt que d'être envahi par ses manifestations.


vendredi 22 avril 2011

Démonstration du détecteur D'incendie.

Les Différentes formes de Stress.

          Trois différentes réactions de stress menacent particulièrement le délégué sur le terrain.Ce sont, par ordre d'importance croissante :

- le stress de base ;
- le stress cumulatif ;
- le stress traumatique.


Le stress de base


          Dans les situations d'urgence liées à un conflit ou à une catastrophe, les stress cumulatif et traumatique s'installent souvent sur un fonds de tension et de surcharge émotionnelles, commun à  chaque collaborateur en mission.


          C'est le stress de base, qui entraîne des contrariétés et des frustrations diverses. Son intensité, variable, dépend de la fragilité de la personne et de sa vulnérabilité du moment.


          Loin de votre famille, de vos amis, dans un pays qui diffère du vôtre par la religion, la culture, la langue, le climat et les habitudes alimentaires, la vie en délégation peut être dure, surtout si la situation se prolonge, sans le réconfort d'une vie affective et relationnelle équilibrante. Les préoccupations au sujet de votre famille peuvent aussi être source de tension et de souci.


Le stress cumulatif


          En situation de guerre, de multiples agressions quotidiennes contre la personne s'ajoutent les unes aux autres.Cela concerne aussi bien les conditions de vie matérielles, comme le manque de confort, le froid ou la chaleur extrême, la monotonie des menus, que l'environnement politique (instabilité, menaces de coup d'État, rumeurs alarmistes, proximité des combats).



          L'impossibilité de se reposer ou de se détendre lors des rares moments de loisirs est aussi un facteur à prendre en compte.Tous ces éléments peuvent constituer un stress. Non reconnu, ce stress cumulatif conduit à l'épuisement professionnel, ou burn-out.


Le stress traumatique.


          Dans les zones de conflit, les risques d'être soumis à un traumatisme psychique sont élevés.


          Un traumatisme psychique (ou psychose-traumatisme) est constitué par un événement violent et imprévu, qui agresse ou menace brutalement l'intégrité physique et psychique de la personne ou de l'un de ces proches immédiats.


Exemple de Traumatisme qui peuvent être vécus sur le Terrain ?


. bombardements de bâtiments, routes minées.
. véhicules ou convois pris pour cibles ;
. attaques à main armée et viols ;
. intimidations et menaces directes ou indirectes ;
. obligation d'assister, en spectateur impuissant à la violence et au meurtre, à des massacres sur une large
  échelle, à des épidémies ou des famines ;
. recueil de récits de mauvais traitements et de torture;


          Tous ces événements qui évoquent la mort peuvent survenir de façon isolée ou être associés entre-eux.


Nb : En zone de conflit, l'accident de trafic, avec ou sans blessure physique, représente une cause importante, quoique méconnue, de traumatisme psychique.


          Les trois réactions de stress dépassé constituent les trois étages de l'édifice du stress :
. le premier niveau, ou stress de base, est lié à votre choix professionnel. Il vous concerne au premier chef.
. les deux autres niveaux concernent le CICR. En effet, s'ils ne sont pas reconnus, ils peuvent affectés votre santé et vos performances opérationnelles.


          La prise en charge du stress traumatique nécessaire une action conjointe de tous les partenaires. Chacun joue un rôle.

Avant le départ :

. vous apprendrez à reconnaître les diverses formes de stress que vous pourriez subir durant votre mission et vous serez informé (e) des "premiers soins" à appliquer dans ces circonstances particulières.


Sur le terrain :


. vous saurez ce qu'il faut faire pour répondre à votre stress ou à celui d'un (e) collègue comme vous savez,
  en principe arrêter une hémorragie ou immobiliser une fracture.
. le responsable ou le chef de délégation saura, dans un esprit de bonne gestion de son personnel, identifier vos réactions de stress pour vous proposer une prise en charge ou, le cas échéant, un rapatriement médical.


Au Retour



. le spécialiste au siège (médecin ou  infirmière) vous offrez un soutien avec l'aide, parfois, d'un (ou d'une
  collègue ou d'un thérapeute en ville.
. votre famille devrait pouvoir comprendre les émotions violentes que vous avez subies pour mieux vous
  entourez.
. le service du personnel pourra vous proposer un temps de repos supplémentaire et, par la suite, une nouvelle mission à moindres risques. Si le CICR n'a pas les moyen d'empêcher les traumatismes psychiques de survenir sur le terrain, il met tout œuvre pour réduire leur nombre et pour en atténuer les effets nocifs.

jeudi 21 avril 2011

Immobilisations pour atteinte traumatique de l'appareil locomoteur.

Le secouriste doit être en mesure d'utiliser le matériel d'immobilisation pour une atteinte traumatique de l'appareil locomoteur.

Toute lésion  de l'appareil locomoteur est génératrice de douleurs et peut aggraver l'état d'une victime par la survenue de complications :
 - locales (effraction de la peau, atteinte des vaisseaux, nerfs...) ;
- ou générales (détresses circulatoire).
L'immobilisation correcte permet de diminuer la douleur et d'éviter la survenue de ces complications.

Il est indispensable d'immobiliser toute atteinte de l'appareil locomoteur (sans préjuger de sa gravité) avant tout déplacement et tout transport.

lundi 18 avril 2011

Daaka Annuel de Médina Gounass " Edition 2011".

Le Daaka Annuel "Édition 2011" s'est déroulé à Médina Gounass, sous l'autorité spirituelle du Khalife Général El hadji Amadou Tidiane Ibn Cheikh El hadji Mohammad Saïdou Bâ, des familles de ses vénérés, Cheikh El hadji Thierno Hamme Baba Talla de Thilogne, Cheikh El hadji Ali Thiam de Madina Seydi El hadji Ahmadou Barro de Mbour.

Le Daaka est une retraite spirituelle fondée par notre cher vénéré Marabout Siradji Diné El hadji Mohammad Saïdou Bâ, en 1942 à Médina Gounass. Depuis cette date, chaque année, des musulmans viennent de partout pour se recueillir et purifier les cœurs, âmes et esprits pendant ce grand événement religieux souni et Tidiany.

Les fidèles réuni au Daaka passent des journées entières à invoquer le nom de d'Allah le tout puissant et le Miséricordieux, faire le Zkr, lire le Saint Coran, rendre gloire à  Allah Soubana Wa Tallah, au Prophète Mouhamadou Rassoulilahi et à Cheikh Ahmadou Tidiane, Raddi Yallahou Anhou, afin d'obtenir les bénédictions du Saint de ce lieu.

jeudi 14 avril 2011

Les Réactions de Surcharges Psychiques ou Réactions de Stress.

 
          Les sauveteurs, les policiers, les pompiers, les secouristes, les collaborateurs du Mouvement international de la Croix Rouge et du Croissant Rouge et les volontaires de l'action humanitaire endurent, du fait de leur travail en situation d'urgence et de catastrophe, des réactions émotionnelles intenses.
On les appelle réactions de surcharge psychique ou réactions de stress.


          Les délégués du CI..C.R et les volontaires de l'action humanitaire qui s'engagent dans des zones de guerre et de conflit, subissent des traumatismes de plus en plus violents, plus proches des combats qu'auparavant, davantage mêlés à des populations civiles toujours plus menacées, ils côtoient aujourd'hui des combattants indisciplinés, au comportement imprévisible, qui ne les respectent plus.


         Au retour, ces réactions de stress et ces traumatismes troublent non seulement la personne rescapée, mais aussi sa famille, ses amis, les responsables opérationnels et le corps médical.


          Afin d'être mieux maîtrisées et, le cas échéant, prises en charge, ces réactions doivent être connues de chacun et de chacune.


          On distingue deux réactions de stress qui s'enchaînent d'une manière imperceptible, d'abord utile et protectrice, puis inutile et destructive pour l'organisme :


le stress protecteur qui permet de faire face aux conditions extraordinaires d'une mission éprouvante,
   tout en restant efficace ;

 

le stress dépassé, qui conduit bientôt à l'épuisement et à la chute des performances.

Les collaborateurs et les collaboratrice du CI.CR n'échappent pas à ces réactions. Leurs familles non plus, "contaminées par les émotions de leurs proches et traumatisées avec eux.

mardi 12 avril 2011

La Protection de la Personne et de son Environnement en Cas de Conflit.

          Nombreuses et fort variées selon les tribus, mais convergentes par leur philosophie, sont les règles qui régissent la conduite des hostilités, la capitulation ou la reddition, la fin de la guerre, les représailles et les traités de paix, le sort des captifs, l'asile, la neutralité, les interventions et les alliances ; ensuite celles relatives au traitement de la personne humaine en cas de conflit armé en raison de leur rôle avant et après les hostilités (envoyés spéciaux, médiateurs...), de leurs fonctions spéciales (prêtres, féticheurs, guérisseurs), de leur état physique (vieillards, enfants, femmes et infirmes) et de leur statut (populations non-combattantes...) ; et enfin celles relatives à la protection spéciale de certaines zones et des biens de caractère précieux, soit en raison de leur valeur symbolique (cimetières, bois sacrés...), soit encore à cause de leur importance vitale (puits d'eau, récoltes, bétail...).


1. Personnes et biens protégés en cas de conflit armé.

          D'abord, il faut reconnaître que parmi les personnes citées ci-dessus, il y a celles qui remplissent une fonction sociale de premier plan. Les prêtres sont à cet égard des hommes qui ont le plus accumulé de forces vitales pour leur expérience, leurs connaissances, leur situation : ce sont les patriarches des familles les plus anciennes, des magiciens qui ont fait leur preuve, qui ont appris les rites, après plusieurs années d'épreuves et d'ascèse, soit dans les couvents de certains pays africains, soit sous la houlette d'un ancien comme ce fut dans la plupart des tribus. Ils ont en effet l'art de prédire l'avenir.

          Le rite du sacrifice du coq dans les cimetières est une pratique à laquelle ils recourent constamment. Quant aux guérisseurs, ils ont le pouvoir de détecter les maladies grâce aux invocations et soignent les malades en leur faisant porter des talismans ou boire des décotions. Ce sont les devins-guérisseurs, appelés aussi féticheurs, à l'opposé des sorciers qui sont possédés par une maléfique volonté de puissance. Par ailleurs, il faut noter l'importance des anciens (vieillards), proches des ancêtres et des esprits protecteurs.

Ainsi donc, c'est principalement en raison de leur mission sacrée pour les uns (féticheurs, prêtres) et de l'importance de leur rôle historique pour les autres (vieillards, griots) que certaines personnes sont préservées des fléaux et maux causés lors des hostilités. Subsidiairement cependant, les lieux où les premiers oeuvrent étant sacrés et protégés, leurs gardiens le sont à plus d'un titre.

De même, les vieillards, véritables dépositaires des traditions orales et "bibliothèques vivantes", sont épargné.
Dans un proverbe "On détruit la pirogue, mais jamais le port".

En outre, à cause de la conception cosmogonique et vitale de la nature en Afrique déjà mentionnée, on attache une importance capitale à certains biens comme l'eau, le bétail et la terre. D'où leur appropriation et leur exploitation collective. Le bétail, les récoltes, les points d'eau, dans la mesure où ils sont destinés, de par la tradition, à la survie aussi bien de leurs propriétaires, du groupe social auquel ils appartiennent que des étrangers même de passage, voire des adversaires, sont en général, épargnés des vicissitudes de la guerre.

Des intellectuels ont ainsi cité la pratique qui consiste, auprès des peuples lacustres de l'Afrique de l'Est, à interdire aux belligérants de considérer le bétail, les récoltes et les puits d'eau comme cibles de guerre.

dimanche 10 avril 2011

Brancardage à Deux;

            Il est très fatigant t ne permet pas le franchissement de certains obstacles. Il est seulement utilisé :
      
            - lors de catastrophes (afflux de blessés) ;
       
            - pour porter des victimes légères (enfants).

A) Départ, Marche et Arrêt du Brancard :
        
            1° Au commandement "Êtes-vous prêts ?", les deux brancardiers s'accroupissent entre les poignées,
                bretelle sur le dos, en regardant dans le sens de marche ; le chef est à l'arrière.
                Ils passent les extrémités de a bretelle autour des poignées, puis saisissent
  
            2°   Quand le brancardier de l'avant a répondu "Prêt", le chef commande "Attention pour lever...
                   Levez".
               
                   Les brancardiers soulèvent le brancard au bout de leurs bras ; celui de l'avant lève un peu avant
                   soulèvent le brancard au bout de leurs bras ; celui de l'avant lève un peu avant celui de l'arrière
                   pour ne pas heurter la tête du blessé.
          
             3°   Le Chef commande alors "Attention pour avancer... Avancez"
                    - En cours de marche, le brancardier de l'avant annonce tout obstacle dès qu'il est visible
                    ("Obstacle !").
         
              4°    Pour arrêter le brancard, le chef commande "Attention pour arrêter... Arrêtez".
          
           
              5°    Pour poser au sol, le chef commande "Attention pour poser... Posez" ; le brancard est alors
                    descendu horizontalement et posé doucement sur le sol.

vendredi 8 avril 2011

parcours sportif sapeurs pompier thonon

Départ Normal

pompier taré

Des règles succintes mais importantes.


          En dépit d'un champ d'application restreint - les situations visées étant caractérisées par un niveau d'intensité des affrontements relativement élevé - les règles que le Protocole II contient sont néanmoins très importantes pour la protection des victimes.


 
      Les garanties fondamentales du respect de la personne humaine sont renforcées et complétées. En effet, les dispositions relatives au traitement humain reprennent, dans les grandes lignes, celles du Protocole I : respect des non-combattants, non discrimination dans le traitement des personnes, interdiction d'ordonner qu'il n' y ait pas de survivants, interdiction de porter atteinte à la vie, à la santé et au bien-être physique et mental des personnes, interdiction de la torture, des mutilations, de la prise d'otages, etc. ; protection spéciale pour les enfants, protection des personnes privées de liberté et garanties judiciaires, obligation de rechercher les blessés, les malades, les naufragés et les morts. Il convient de relever que le Protocole II ne comporte pas de catégories spéciales de personnes protégées, telles que les prisonniers de guerre : toutes les personnes qui ne participent pas (ou plus) aux hostilités sont au bénéfice des mêmes garanties.



          A l'instar des situations couvertes par le Protocole I, le personnel sanitaire et religieux, les unités et moyens de transport sanitaires, ainsi que la mission médicale en tant que telle, doivent être respectés et protégés.


        Le Protocole II consacre également le principe général de la protection de la population civile.
Cependant, pour ce qui a trait aux biens de caractère civil, l'adoption d'un principe général de protection tel qu'il a été accepté par les Gouvernements dans le cadre du Protocole I, n'a pas été possible. La protection des biens civils est néanmoins prévue dans trois cas spécifiques : les biens indispensables à la survie de la population civile (notamment interdiction d'utiliser l'arme de famine) ; les ouvrages d'art et les installations contenant des forces dangereuses ; les biens culturels et les lieux de culte.



       Un article interdit les déplacements forcés de populations, sauf si la sécurité des personnes ou des raisons militaires impératives l'exigent. Cette disposition est importante et devrait éviter à l'avenir les errances dramatiques de populations entières, telles que vécues pendant la deuxième guerre mondiale.



          Dans le domaine des secours, les organisations de la Croix-Rouge (et du Croissant-Rouge) pourront offrir leurs services pour s'acquitter de leurs tâches traditionnelles et, lorsque la population civile souffre de privations excessives par manque d'approvisionnements essentiels à sa survie, des actions de secours de caractère exclusivement humanitaire et impartial peuvent être entreprises avec le consentement de la partie contractante concernée.


           A l'instar du premier Protocole, le Protocole II comporte des dispositions d'application pour les États qui y sont parties. Ceux-ci doivent également s'engager à en diffuser le contenu le plus largement possible.



         Certes, le Protocole II ne vise que des situations de conflits armés non internationaux d'une certaine intensité et d'une certaine durée, ce qui en restreint le champ d'application. Toutefois, ses dispositions renouvellent la volonté de la communauté internationale de limiter les souffrances humaines causées par les luttes les plus cruelles, c'est-à-dire les guerres internes. Ceci représente déjà un grand pas en avant pour la protection des victimes.

jeudi 7 avril 2011

Brancardage à quatre.


Le brancard est porté au bout du bras (brancardage à l'épaule est plus pénible, moins sûr ; il ne permet pas la surveillance du blessé).

Le chef est à l'arrière droit.

A) Départ Marche et Arrêt du Brancard.


1°  Au commandement "Êtes-vous prêts ?", les quatre brancardiers s'accroupissent devant leur poignée, faisant face au brancard, les cuisses écartées le dos plat.
      Ils saisissent la poignée des deux mains.
      En position, ils disent "Prêts".

2°  Au commandement "Attention pour lever... Lever", les brancardiers se relèvent, le dos plat.

3°  Le chef dit "Attention pour avancer" ; les brancardiers pivotent d'un quart de tour vers l'avant  (sens de la
      marche) une main tenant la poignée, l'autre libre : "Avancez" ; le brancard part. 

      En cours de marche, les brancardiers de l'avant annoncent tout obstacle dès qu'ils l'aperçoivent
      ("Obstacle ! ").


4°  Pour arrêter le brancard, le chef commande "Attention pour arrêter.... Arrêtez".

5°   Pour poser au sol, le chef dit "Attention pour poser" ; les brancardiers font face au brancard 
       et reposent la main libre sur la poignée ; "Posez" : le brancard est descendu, horizontal, et
       posé doucement sur le sol.

mercredi 6 avril 2011

Protection du personnel et des unités civils

Autre résultat concret très important, l'amélioration de la protection du personnel et des unités sanitaires civils. Dans ce domaine traditionnel qui a donné naissance à la Croix Rouge et à la première Convention de Genève il y a plus d'un siècle, le succès est complet.

Les conventions de Genève de 1949 accordent une immunité au personnel et aux établissements sanitaires militaires, ainsi qu'aux hôpitaux civils reconnus à titre et signalés par l'emblème de la Croix Rouge ou croissant rouge.

Le personnel sanitaire militaire et celui des hôpitaux civils doivent être respectés et protégés. Toutefois, pour assurer aux blessés, malades et naufragés des soins rapides et efficaces, cette protection devait être étendue à l'ensemble du personnel soignant civil, Le Protocole I comble désormais cette lacune et accorde au personnel et aux établissements sanitaires civils, en temps de guerre, une protection semblable à celle qui est déjà reconnue au personnel et formations sanitaires militaires

. Afin d'éviter des abus, il est cependant prévu que cette protection n'interviendra que pour les éléments reconnus par les autorités des parties au conflit. Par ailleurs, le personnel religieux civil est protégé par le Protocole au même titre que le personnel sanitaire.

dimanche 3 avril 2011

La victime est inconsciente et ne ventile pas.



On pratique alors deux insufflations.

Dans les cas où l'obstruction est manifeste (corps étrangers apparents), on pratiquera rapidement la dés obstruction avant les deux insufflations.

Si le ventre et/ou la poitrine ne se soulève pas, compléter la L.V.A.par une dés obstruction digitale. Si la dés obstruction digitale révèle la présence de liquides, utiliser un aspirateur de mucosités.

Si l'obstruction totale persiste (insufflation impossible), pratiquer la méthode d'Heimlich. Quelle que soit la méthode, la dés obstruction une fois effectuée et la L.V.A. assurée, il faut pratiquer une ventilation artificielle, si la victime ne ventile toujours pas, sans oublier de contrôler le poule carotidien.

samedi 2 avril 2011

Protocole II Relatif aux Conflits Armés non Internationaux.

Un Protocole II succinct (28 articles au lieu des 49 contenus à l'issue de la Conférence diplomatique.
Le Protocole II complète et développe de manière substantielle l'article 3 commun aux quatre Conventions de Genève de 1949, seule disposition applicable jusqu'alors aux conflits armés de caractère non international (cet article reste d'ailleurs toujours en vigueur).

Selon l'article 1, le Protocole II est applicable dans des conflits armés... "qui se déroulent sur le territoire d'une Haute Partie contractante entre ses forces armées et des forces armées dissidentes ou des groupes armés organisés qui, sous la conduite d'un commandement responsable, exercent sur une partie de son territoire un contrôle tel qu'il leur permettre de mener des opérations militaires continue et concertées et d'appliquer le présent Protocole".

vendredi 1 avril 2011

sapeur pompier

Sanctions en cas de Violations du Droit.

          La question de la répression des infractions aux Conventions de Genève et au Protocole I fait l'objet de plusieurs dispositions, comprenant une liste des infractions graves qui sont considérées comme des crimes de guerre, et des articles sur la notion de la responsabilité.

          Attaquer la population civile ou l'affecter gravement lors de l'attaque d'un objectif militaire, lancer une opération militaire contre les installations protégées ou des localités non défendues, utiliser perfidement l'emblème de la Croix rouge, sont considérés comme des infractions grave au Protocole, au même titre que le transfert, par une puissance occupante, d'une partie de sa population dans le territoire qu'elle occupe, la déportation d'une population occupée, ou encore les jugements sommaires à l'encontre de personnes protégées.

Les supérieures sont tenus pour responsables des violations commises par leurs subordonnés s'ils n'ont pas pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher que de tels actes soient commis, ou pour les réprimer. Enfin, une entraide judiciaire en matière pénale est prévue entre les parties contractantes.

          Lorsqu'une enquête sur les faits est nécessaire, une commission internationale, composée de 15 membres de haute moralité et d'une impartialité reconnue, peut intervenir avec l'accord des parties en cause. Une telle commission peut, outre son rôle d'enquêteur sur les allégations de violations dont elle est spécifiquement saisie prêter ses bons offices pour faciliter le retour à une stricte application et observation du droit international humanitaire.

La Nouvelle Définition du Prisonnier de Guerre.

La définition du prisonnier de guerre est élargie dans le Protocole I par rapport à celle de la III° Convention de Genève de 1949. En effet, jusqu'à maintenant, étaient considérés comme prisonnier de guerre les membres des forces armées régulières et les partisans appartenant à une partie au conflit. De même que certaines personnes qui suivent les forces armées mais n'en font pas directement partis (correspondant de guerre, membre civils d'équipages d'avions militaires par exemple). Avec le Protocole I, la définition du prisonnier de guerre inclue, désormais tous les membres des forces armées, des groupes et autres armés placés sous un commandement, même s'il s'agit d'entités non reconnues par la partie adverse, sont également au bénéfice de ces dispositions. Il est précisé que tous les membres des forces armées sont tenus de respecter les règles du droit international humanitaire, mais il ne s'agit pas d'une condition à l'octroi d'un statut de prisonnier de guerre en cas de capture. En revanche, les membres des forces armées ont l'obligation de se distinguer de la population civile, au moins en portant ouvertement les armes au moment du combat. L'inobservation de cette règle peut entraîner la privation du statut de prisonnier de guerre.

Les espions et les mercenaires n'ont en aucun cas droit au statut de prisonnier de guerre lorsqu'ils sont capturés. Mais ils ont toutefois au bénéfice d'une garantie minimale de traitement humain. Cette même clause de sauvegarde est accordée, en temps de guerre, à tout individu, tombant au pouvoir d'une partie adverse. Ceci représente un grand progrès humanitaire car, grâce à ces dispositions, nul ne devrait plus être dépourvus des garanties élémentaires de respect et de sauvegarde, en aucune circonstance.

jeudi 31 mars 2011

Traitement des personnes au pouvoir d'une partie au conflit.

La protection que les III° et IV° Conventions de Genève accordent au pouvoir d'une partie au conflit est étendue et renforcée dans le Protocole I : des garanties fondamentales de respect de la personne ont été introduites, qui comportent une énumération des actes prohibés, tels que le meurtre, la torture, les peines corporelles, les mutilations, les atteintes à la dignité humaine, la prise d'otages, les peines collectives et la menace de commettre des actes.

Des garanties judiciaires sont prévues dans le cas ou une personne est arrêtée pour délit commis en relation avec le conflit : le prévenu a droit à être informé dans une langue qu'il comprend, des faits qui lui sont reprochés. S'il y a jugement, celui-ci doit être rendu par un tribunal impartial qui se conforme à la procédure judiciaire régulière.

Les personnes accusées de crimes de guerre doivent être déférées à la justice conformément aux règles du droit international applicable et sont au bénéfice des garanties minima de traitement humain, au cas où elles ne pourraient bénéficier d'un traitement plus favorable en vertu des Conventions ou du Protocole. Pour les femmes et les enfants, une protection spéciale est accordée et il est précisé que les parties au conflit éviteront de prononcer à leur endroit la peine de mort. Si cette dernière l'est déjà, elles ne l'exécuteront pas pour les femmes enceintes ou ayant des enfants en bas âge, ni pour les jeunes en dessous de 18 ans.

La protection de la IV° Convention de Genève en faveur des personnes civile au pouvoir d'une partie au conflit, est étendue, dans le Protocole I, à certaines catégories qui n'étaient pas ouvertes jusqu'alors.
Ainsi, les apatrides et les réfugies déjà considérés comme tels avant le début des hostilités -seront protégés sans discrimination et en toutes circonstances. Le Protocole prévoit en outre des facilités de regroupement de familles dispersées, notamment avec le concours d'une organisation humanitaire spécialisée.

Un article fixe des normes pratiques pour l'évacuation des enfants vers un pays étranger, afin d'éviter à l'avenir des situations dramatiques (enfants évacués sans papiers d'identité, dont on ne peut plus retrouver la trace de sa famille une fois les hostilités terminées, par exemple). En outre, cet article apportera une aide précieuse au travail de l'Agence Centrale de Recherches du C.I.C.R et au Service de Recherches des Sociétés nationales de la Croix Rouge et du Croissant Rouge qui collaborent avec elle.

Enfin, dans le même chapitre, mentionnons encore une disposition visant à assurer une meilleure protection des journalistes en mission périlleuse (non accrédités auprès des forces armées). Ceux-ci pourront désormais obtenir auprès des autorités dont ils dépendent et celles du territoire sur lequel, ils travaillent, une carte d'identité spéciale, stipulant que le porteur a droit d'être traité comme une personne civile au sens de la Convention de Genève.

Apprendre à brancarder

Pont Néerlandais à 4

Point de compression

jeudi 24 mars 2011

Les Caractères Distinctifs du Contrat de Socièté.

Intérêt de la Question.

         Il est important de connaître les caractères distinctifs du contrat de société pour pouvoir en présence de certains contrats, décider s'il y a société ou association, société ou contrat de travail avec participation aux bénéfices, société ou contrat de prêt avec participation aux bénéfices, etc, les règles applicables à ces différents contrats sont bien différentes.


Définition du contrat de société

L'article 1832 du Code civil définit ainsi le contrat de société : "La société est un contrat par lequel deux ou plusieurs personnes conviennent de mettre quelque chose en commun dans en vue de partager le bénéfice qui pourra en résulter." De cette définition, il résulte qu'il faut trois conditions pour qu'il y ait société : un contrat, des apports et la recherche de bénéfices à partager. On ajoute traditionnellement une condition : l'affectio  societatis, une volonté de collaboration.

I. - Le Contrat.

Il faut, à la base de la société, un contrat, c'est-à-dire un accord de volontés. Mais, il n'en faut pas déduire qu'il faut nécessairement un contrat écrit, ni même un accord explicite. Sans doute, une société par intérêts faite sans écrit, sera-t-elle nulle pour défaut de publicité. Mais la jurisprudence faisait produire effet à une société nulle, considérée comme société de fait et la loi du 24 juillet 1966 a généralisé une solution.

D'autre part, il est fréquent qu'un commerçant ayant fait l'objet d'un jugement de règlement judiciaire ou de liquidation des biens, le syndic assigne un autre commerçant pour le faire déclarer associé de fait et le faire soumettre à un écrit, mais le syndic établira que le second commerçant s'est conduit comme un associé : ici encore, il y a accord volontés, démontré par le comportement des deux intéressés.

Rôle variable du contrat.

La notion du contrat est très nette pour les sociétés par intérêts : il y a un contrat signé par tous les associés et ce contrat obéit à la règle générale qu'une convention ne peut être modifiée que par le consentement unanime des contractants (art. 1134 C. civ.), sous réserve de la possibilité d'une clause plus libérale en ce qui concerne les commanditaires.

En matière de sociétés par actions, la notion de contrat est moins nette. Ce n'est qu'au cas de constitution sans public à l'épargne que les futurs actionnaires signent les statuts ; au cas d'appel public à l'épargne. Il suffit qu'un seul fondateur signe les statuts. Et les statuts peuvent être modifiés par la volonté de la majorité, malgré les absents et les dissidents. On s'éloigne donc de la notion classique du contrat. Néanmoins, il y a bien un accord de volontés, des volontés concordantes pour fonder la société.

Les apports.

Diverses catégories d'apports.

Chaque associé doit faire  un apport. La réunion de ces apports constitue le fonds social, le capital social.
 C'est notamment parce qu'ils ne comportent pas d'apports que les groupement d'obligataires, de porteurs de parts ne constituent pas de sociétés : les obligations, les parts restent la propriété de chacun, ne sont pas "apportées".

On peut distinguer les apports :

1°  Suivant la nature des biens apportés.

On a : les apports en numéraire et les apports en nature, ces derniers comportant tous les apports autres qu'en espèces. La distinction est surtout intéressante dans les sociétés par actions et les sociétés à responsabilité limitée. Une variété d'apports en nature consiste dans les apports en industrie : ce sont des apports en travail, l'associé mettant son activité au service de la société : de tels apports sont rares. Ils ne sont admissibles, d'ailleurs, que dans les sociétés par intérêts, encore ne sont-ils pas possibles pour les commanditaires (loi du 24 juillet 1966, art 23, alinéa 2).

2°  Suivant la manière dont l'apport est fait.

On distingue : l'apport en propriété, qui est le mode normal, et l'apport en jouissance, qui est exceptionnel. Dans ce second cas l'apporteur conserve la propriété de l'apport, il conserve en conséquence, les risques, tandis qu'au premier cas les risques sont pour la société.

Apport d'un fonds de commerce.

Lorsqu'un fonds de commerce est apporté en société, la loi du 17 mars 1909 a pris des précautions pour garantir les intérêts des créanciers de l'apporteur, qui risque d'être privés d'une valeur très importante du patrimoine de leur débiteur.

L'article 7 de la loi du 17 mars 1909, qui régit cette matière, a été modifié par la loi du 11 mars 1949, par la loi du 26 juillet 1955 et par la loi n° 66-538 du 24 juillet 1966. Il faut également tenir compte du décret n° 67-238 du 23 mars 1967.

Tout apport de fonds de commerce en société doit être publié qu'il s'agisse d'un apport à une société en formation ou à une société déjà existante. Les formalités sont les mêmes que pour la vente d'un fonds (v n°s 146) ; deux insertions dans un journal d'annonces légales, une insertion au Bulletin officiel des annonces commerciales. Dans les insertions, l'élection de domicile est remplacée par l'indication du greffe du tribunal de commerce où les créanciers doivent faire leurs déclarations.

Dans le délai de dix jours de la dernière en date des insertions prévues par la loi, tout créancier de l'apporteur peut faire au greffe du tribunal de commerce une déclaration de créance.
A la suite de ces déclarations, les associés ou l'un d'eux peuvent former dans la quinzaine une action en annulation de la société (s'il s'agit d'une société en formation) ou de l'apport (s'il s'agit d'un fonds apporté, en augmentation de capital, à une société déjà existante). A défaut, la société est tenue solidairement du passif avec le débiteur principal.

Recherche des Bénéfices à Partager


Société et association

C'est la recherche de bénéfices qui permet de distinguer la société de l'association. La société a pour but de faire des bénéfices pour les partager entre ses membres. Le contrat d'association, au contraire, réunit deux ou plusieurs personnes "dans un but autre que de partager des bénéfices" (loi du 1er Juillet 1901 relative au contrat d'association, art 1er). La distinction est très importante, car les règles applicables soit aux sociétés, soit aux associations, sont très différentes, tant au point de vue du droit privé que du point de vue du droit fiscal.

Il existe cependant des groupements intermédiaires entre la société et l'association, prévus par une ordonnance du 23 septembre 1967, les "groupements d'Intérêt économique ", dont la réglementation est proche de celle des sociétés mais qui peuvent ne pas rechercher de bénéfices et se constituer sans capital. Ils sont immatriculés au règistre du commerce.

D'autre part, les sociétés constituées en vue de la construction ou l'acquisition d'immeubles en vue de les diviser par fractions attribuées aux associés, sont valablement constituées sous les différentes formes prévues par la loi, même si elles n'ont pour but de partager des bénéfices (art 5 de la loi du 16 juillet 1971).

La notion de bénéfices.

La cour de Cassation a adopté une notion restrictive des bénéfices. Elle a décidé, dans un arrêt célèbre des
Chambres réunies du 11 mars 1914, l'expression de bénéfices devait "s'entendre d'un gain pécuniaire ou d'un gain matériel qui ajouterait à la fortune des associés".
Pour qu'il y ait société, il ne suffit donc pas que les associés aient pour but de faire une économie ou d'éviter une perte, il faut qu'ils entendent augmenter leur fortune par la réalisation d'un gain.
C'est ainsi qu'un groupement qui a pour but de permettre à ses membres d'acquérir certaines denrées, certains objets à prix réduit est une association et non une société, malgré son but intéressé.


Participation aux bénéfices et aux pertes.

Tous les associés doivent participer aux bénéfices comme aussi contribuer aux pertes. Cela prohiber les conventions en vertu desquelles certains associés seulement profiteraient de tous les bénéfices ou seraient dispensés de contribuer aux pertes (art. 1855 C. civ.) : c'est l'interdiction des pactes léonins (c'est-à-dire des pactes par lesquels, comme dans la fable, certains prennent la part du lion) ; mais la nullité de la clause n'entraîne pas nullité d'une société par actions ou d'une société à responsabilité limitée : v. n°s 285 et 397.

Ainsi, chaque associé doit courir un risque. En dehors de l'interdiction précédente, les parties sont libres de fixer la mesure dans laquelle chacune d'elles participera aux bénéfices ou contribuera aux pertes. Notamment, elles sont libres de convenir que des associés ne seront tenus des dettes que jusqu'à concurrence de leurs apports : telle est la situation des commanditaires, des actionnaires, des membres des sociétés à responsabilité limitée.

Volonté de Collaboration


Collaboration active et égalitaire.

Dans la plupart des contrats, les contractants ont des intérêts opposés, ce sont des adversaires. Dans le contrat de société, ils ont, au contraire, des intérêts communs. Il faut donc, pour qu'il ait réellement contrat de société, que les contractants aient cet état d'esprit spécial, cette volonté de collaboration qu'exprime la vieille formule affectio societatis (que l'on peut traduire par esprit sociétaire). Et cette collaboration doit avoir lieu un pied d'égalité, égalité qui sera plus ou moins complète suivant le rôle de chaque associé dans la société, mais qui se manifestera au moins par un certains droit de contrôle.

C'est ce caractère qui distingue la société d'autres contrat tel que le contrat de travail avec participation aux bénéfices, dans lequel l'employé conserve une situation subordonnée, tel que le prêt avec participation aux bénéfices dans lequel le prêteur reste un créancier étranger à la gestion de l'affaire.

mercredi 23 mars 2011

Règles Générales de Brancardage.


Les brancardiers travaillent en équipe, sous la conduite d'un chef.

Les mouvements doivent être doux et synchronisés.

La marche doit être souple, sans secousses ni balancement ; les brancardiers ne doivent pas marcher au pas.

Le brancard doit rester horizontal.

Le blessé est brancardé tête en avant.

Le chef brancardier vérifie l'installation de la victime et son arrimage. Il dirige la mise sur le brancard et l'arrimage du blessé et toutes les manoeuvres.

Il surveille le blessé pendant le transport.

Il se tient :

          - à l'arrière, dans le brancardage à deux ;
          - à l'arrière et à droite, dans le brancardage à quatre ;
          - sur le côté droit, dans le brancardage à cinq.

lundi 21 mars 2011

Extinction du Feu de Cheminée.

I - Principe.

L'extinction du feu de cheminée est souvent difficile, en raison de l'étroitesse des conduits d'évacuation, dont le parcours peut être dévoyé. En outre, les dépôts très combustibles, qui sont répartis sur une très grande hauteur, peuvent rendre très violents.

L'intervention rapide des secours permet souvent de limiter le feu au débouché inférieur des conduits.

Le sulfure de carbone a été longtemps l'agent extincteur le plus pratique et le plus efficace dans la plupart des cas. L'emploi, pour l'extinction des incendies, de dispositifs a eau finement pulvérisée a conduit à expérimenter également cette méthode pour l'extinction des feux de cheminée. Les différents essais, effectués depuis plusieurs années, ont permis de constater que l'eau pulvérisée était, dans la majorité des cas, plus efficace que le sulfure de carbone d'un emploi plus facile et moins onéreux.

L'expérience a montré également que les parois des conduits d'évacuation se comportaient bien sous l'action de l'eau pulvérisée : c'est pourquoi ce procédé mérite d'être généralisé.

Composition de l'équipe pour feu de cheminée. L'équipe pour feu de cheminée comprend trois hommes. Le personnel est transporté à bord d'une camionnette d'intervention diverses (C.D.I.).

Utilisation de l'eau.

L'eau pulvérisée, en se transformant en vapeur, agit d'abord par refroidissement, par etouffement ensuite.

L'eau doit, en principe être introduite au débouché inférieur du conduit ou si c'est nécessaire, en tout autre point judicieusement choisi ; pour cela, le personnel utilise les trappe de ramonage ou pratique une ou plusieurs trouées d'extinction.

Le seau-pompe peut être manœuvré par un seul homme, si la distance du point d'attaque (débouché du conduit, trappe de ramonage, trouée), le permet.

(Recommandation importante : ne pas mettre au contact du feu le tube droit, le tube semi-rigide, ni le diffuseur).

samedi 19 mars 2011

Le Régime Fiscal des Valeurs Mobilières.

L'avoir fiscal et le crédit d'impôt.- Le régime fiscal des valeurs mobilières a souvent varié dans ces dernières années. Il est devenu beaucoup  plus favorable pour les porteurs. Jusqu'au 31 décembre 1966, les coupons subissaient une "retenue à la source" que la société versait au fisc. Cette retenue a été supprimée pour les actions à partir du 1er janvier 1967. Et, en outre, les porteurs d'actions de sociétés bénéficient d'un "avoir fiscal", à déduire d'un montant de leur imposition, égal à 50 % des coupons encaissés.
Pour les obligations, le porteur subit (pour les obligations émises postérieurement au 1er Janvier 1965) une retenue à la source de 10 % que le sociétés ne peuvent plus prendre à leur charge. Mais le porteur a droit à un " crédit d'impôt " compensant cette retenue et déductible du montant de l'impôt sur le revenu. Le porteur peut d'ailleurs opérer pour le prélèvement forfaitaire de 25 %.


L'impôt sur le revenu des personnes physiques. Le contrôle des coupons.

Les porteurs de valeurs mobilières sont soumis, comme tous les citoyens, à l'impôt sur le revenu qui porte, en principe sur l'ensemble de leurs revenus, y compris le revenu des valeurs mobilières. Aucun coupon ne peut être payé sans que l'identité du porteur ne soit vérifiée et la société, le banquier qui paient envoient un relevé à l'administration des contributions directes (Code général des impôts, annexe III, art. 57 et suivi,).

Impôt sur les opérations de bourse.- Tous les achats toutes les ventes faites à la bourse de valeurs sont frappés d'impôt sur les opérations de bourse (qui est payé à la fois par le vendeur et par l'acheteur). Le taux de l'impôt est, en principe, de 3 pour 1000, quelle que soit la nature des titres et qu'il s'agisse de marché à terme ou de marché au comptant. Il est réduit à 1,5 pour 1000 pour la fraction d'une opération excédant 1 million de francs (art. 978, Code général des impôts).

mercredi 16 mars 2011

Accomplissement d'actes de commerce

Pour être commerçant, il faut tout d'abord, selon l'article 1er du Code de commerce, exercer des actes de commerce. Ces actes dont l'accomplissement rendra l'auteur commerçant, sont les actes de commerce dit "par nature" énumérés par les articles 632 et 633 du Code de commerce, hormis la définition donnée en droit congolais par l'article 1er de l'ordonnance n° 24-72 du 12 juin 1972.

On notera qu'au demeurant l'énumération des actes de commerce, figure dans le code de commerce d'une manière incidente, a propos de la compétence des tribunaux de commerce ayant une composition spéciale : ce sont les tribunaux de première instance ou de grande instance qui ont compétence à la fois en matière civile ou commerciale.

L'article 632 mentionne que la loi répute acte de commerce :

- Tout achat de denrées, marchandises, pour les revendre, soit en nature, soit après les avoir travaillées et mise en œuvre ou même pour en louer simplement l'usage ;
- toute entreprise de fourniture, d'agence, tout bureau d'affaires, établissement de vente à l'encan, de spectacle gratuit ;
- toute opération de change, banque et courtage ;
- toutes les opérations des banques publiques ;
- toutes les obligations entre négociants, marchands et banquiers.

Quant à l'article 633, il répute pareillement comme actes de commerce ;
- toute entreprise de construction et tous achats, ventes et reventes, de bâtiments pour la navigation intérieure
   et extérieure ;
- toute expédition maritime
- tout achat ou vente d'agrès apparaux et avitaillement ;
- tout affrètement ou nolissement, emprunt ou prêt à la grosse ;
- toutes assurances et tous autres contrats concernant le commerce de mer ;
- tous accords et conventions pour salaires et loyers d'équipage ;
- Tout engagement de gens de mer pour le service de bâtiments de commerce ;

Au Sénégal, la loi du 12 juin 1976 constituant la troisième partie du code des obligations civiles et commerciales du Sénégal (JO du 16 Août 1976) abroge l'article 632 du Code de commerce. L'article 2 de la loi du 12 juin 1976 comporte une nouvelle définition des actes de commerce sont réputés actes de commerce :
- tout achat de biens meubles pour les revendre soit en nature, soit après avoir travaillés et mis en œuvre ;
- toutes opérations d'intermédiaires pour l'achat, la souscription ou la la vente d'immeubles, de fonds de
  commerce, d'actions ou part de sociétés immobilières ;
- toute entreprise de location de meubles ;
- toute entreprise de manufacture, de commission, de transport par terre ou par eau ;
- toute entreprise de fourniture, d'agence, de bureau d'affaires, établissement de vente à l'encan, de spectacle
   public ;
- toute opération de change, banque et courtage ;
- toutes obligations entre négociants, marchands et banquiers ;
- toute opération de change, banque et courtage ;
- entre toutes personnes, les lettres de change.
Cette définition sénégalaise de la loi est celle de l'article 632 du Code de commerce français dans sa rédaction actuelle (avec les modifications résultant de la loi française n° 67-563 du 13 juillet 1967. Cependant, le texte sénégalais ne reprend l'alinéa 2 de l'article 632 de la loi française, tel que cet alinéa avait été défini par la loi n° 76-601 du 3 juillet 1970 (article 23).