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dimanche 6 mars 2011

Dégagement en Urgence


Le dégagement en urgence est réalise en principe par un secouriste qui travaille seul, car il ne faut pas exposer plusieurs personnes à un danger réel ; cependant, les autres membres de l'équipe doivent assurer la
protection de l'intervenant et de la victime et préparer la suite de l'intervention.

A) Situations dans lesquelles un dégagement en urgence s'impose.

Le dégagement et la nécessité du dégagement doivent être évalués en quelques secondes par exemple :

- victime visible de l'extérieur, se trouvant dans un local enfumé ;
- victime menacée par un éboulement ou un effondrement, une coulée de boue, la montée des eaux ;
- victime gisant sous un véhicule ou un obstacle surbaissé ;
- victime allongée sur une route à grande circulation.

B - Techniques.

Dans les premières techniques décrites, le secouriste intervenant marche à reculon ; il doit donc repérer le bon trajet de dégagement d'urgence en s'approchant de la victime.

Traction par les chevilles.

Le secouriste saisit la victime par les chevilles et la tire le plus rapidement possible sur le sol, jusqu'à ce qu'elle soit en lieu sûr ; les pieds de la victime sont à la hauteur des genoux du secouristes (fig. E3-1).

Cette méthode ne permet pas de monter ni de descendre un escalier.

Saisie par les poignets.



Le secouriste se place derrière la victime :

- il s'assied, passe ses bras sous les aisselles de la victime, croise le bras de celle-ci et saisit les poignets (main droite du secouriste pour poignet gauche de la victime et main gauche du secouriste pour poignet droit de la victime) (fig. E3-2) ;



Fig. E 3-1






Fig. E 3-2



- puis il tire la victime à reculons jusqu'à ce qu'elle soit en sûreté et la dépose à terre en maintenant la L...ASS.

Cette méthode permet de monter et descendre un escalier, avec grande prudence.

Dégagement d'une victime dans un véhicule.

Le secouriste, après avoir détaché ou coupé la ceinture de sécurité :

- s'accroupit à hauteur du siège du véhicule ;
. une main passée sous l'aisselle la plus proche, maintien le menton (sans appuyer sur le cou).
. l'autre main, passée sous l'autre aisselle, saisit soit la ceinture de la victime, soit le poignet opposé, soit
  l'aisselle (fig. E3) ;
- se dégage en se redressant, tire la victime hors de la zone de danger ;
   la tête de la victime est toujours maintenue jusqu'au sol (fig E3-4):

Cuiller à 3 ou 4 Equipiers.

Ces méthodes ne doivent être utilisées qu'à titre exceptionnel, lorsque les autres méthodes de dégagement d'urgence sont absolument impossible, car elles exposent plusieurs équipiers. Elles sont décrites dans la fiche E 4 ("Relevages").

Traction sur le sol avec un "Equipier-Relais".

Cette technique, exceptionnelle, permet de tirer une victime gisant sous un obstacle (par exemple un camion immobilisé) et accessible par la tête ou les pieds. Elle nécessite la hauteur suffisante pour qu'un équipier puisse se glisser sous l'obstacle. Le calage du véhicule ou de l'obstacle sera réalisé préalablement chaque fois que nécessaire.


 Cet équipier (le "relais ") muni de vêtements épais et de gants, rampe sous l'obstacle et aborde la victime.

-   soit par les pieds ; il saisit la victime par les chevilles (fig. E 3-5 et 6) ;
-   soit par la tête ; il ramène les poignets de la victime sur la poitrine de celle-ci, puis engage ses propres
     avant-bras sous les aisselles du blessé, la tête de celui-ci calée sur une de ses épaules ; le secouriste saisit
     alors les poignets de la victime (fig E 3 -7, 8 et 9), ou un poignet et la ceinture (fig; E 3-10) ou bien les aisselles (fig. E  3-11).

Un ou deux autres équipiers saisissent les chevilles de l'équipier "relais ; lorsque ce dernier dit Tirez, l'ensemble équipier + victime" est tiré du dessousd de l'obstacle.

C)  Application Techniques aux Situations.

. Victime allongée sur la route : il est préférable d'utiliser la traction par les chevilles.
.  Victime visible dans une pièce enfumée ou menacée d'éboulement ou d'effondrement :
-  traction par les chevilles si le sol ne présente pas d'obstacles ;
-  saisie par les poignets dans les autres cas (escaliers, éboulis).

Dans une pièce enfumée le secouriste s'efforcera de retenir sa respiration pendant la manoeuvre.

Si le local est en feu, le dégagement doit être effectué par les sapeurs-pompiers ; s'il y a risque d'explosion, ne pas provoquer d'étincelles (interrupteur, sonneries, téléphone).

 " Victime sous un camion, un wagon, un obstacle surbaissé : traction sur le sol + équipier " relais " :

Victime contre un mur qui menace de s'effondrer, gisant sous un marche-pied ou un rebord de quai : cuiller
   à 3 ou 4, selon le poids de la victime et la facilité du terrain, exceptionnellement, seulement si aucune autre
    manoeuvre n'est possible.




Fig. E 3-5



                                                                        Fig E 3-6

 
                    
                           Fig   E  3-7



                                                                                 Fig  E 3-8


                            Fig  E 3-9




Fig  E 3-10                                                                    Fig.  E 3-11





Les techniques de dégagement en urgence décrites dans ce paragraphe sont dangereuses et ne doivent être utilisées que pour soustraire une victime à un danger vital, réel et immédiat.

II - Positions D'Attente .

A) - Règles Générales.

Le blessé doit être placé le plus tôt possible dans une position aaptée à son état d'abord sur le sol, puis lors de la mise sur le brancard.

En règle générale, le corps du blessé doit être horizontal.

De plus, il faut éviter les changements de position, en particulier lorsque les membres inférieurs ont été relevés ; la même position sera adoptée pour l'attente et l'installation sur le brancard, celui-ci maintenu, dans tous les cas, horizontal.

B) Positions en fonction de l'état de conscience, de la nature de la lésion et de l'état de la victime.

1° - Victime Inconsciente ou Exposée a le Devenir et qui Ventile.

La victime est inconsciente ou, par exemple, somnolente, réagissant faiblement ;
-  la placer le plus tôt possible en position latérale de sécurité (P.L S) :
    traumatisme crânien ; victime inconsciente, qu'elle qu'en soit la cause réelle ou supposée.
La mise en position latérale de sécurité est une action qui peut être dangereuse chez le traumatisé de la
colonne vertébrale, mais la liberté et la protection des voies aériennes sont prioritaires.

Lorsqu'un membre inférieur présente un signe de fracture, c'est du côté du membre blessé que l'on tournera
la victime ; l'équipier qui tient la cheville, maintiendra le membre dans l'axe, pendant toute la manoeuvre, en suivant parfaitement le mouvement, puis s'occupera du calage de la tête, du corps et de membres.

Faut-il mettre P.L.S avant ou après avoir appareillé une fracture de membre ?

La séquence sera déterminée par :

- la nature de la fracture, l'importance du déplacement, l'association d'une plaie, la présence d'une
   plaie, la présence d'une complication vasculaire ou nerveuse ;
- la possibilité technique d'assurer une liberté et une protection des voies aériennes supérieures efficace
  (bascule de la tête, élévation du menton, aspiration) ;

Victime Consciente :

- dans le cas général, le blessé doit être allongé sur le dos horizontalement (fig. E 3-13) et couvert ;
- dans les cas d'hémorragie importante, de détresse circulatoire, de plaie intérieure surélevés (fig. E 3-14) ;
   en cas de garrot, le membre garroté doit rester visible ; il ne faut pas cacher un garrot sous une couverture ;
-  un blessé du thorax ou un malade présentant un gêne ventilatoire seront installés demi-assis ou couchés sur le côté blessé, tête et épaules surélevées (fig. E 3-15 et E 3-16) (en réalité, le blessé indique lui-même celle de ces deux positions où " il se sent le moins mal" ; c'est également une position pour les victimes d'inhalation de gaz et vapeurs toxiques entraînant une gêne respiratoire, s'ils sont conscients ;

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