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lundi 19 septembre 2016

Epreuves des bouches et poteaux d'incendie publics

 
1 - But.

Les épreuves des bouches et poteaux d'incendie ont pour but de vérifier l'existence, la signalisation et le bon fonctionnement des appareils. Ils permettent, en outre, au personnel des corps de sapeurs-pompiers d'en connaître les emplacements.

Les épreuves sont effectuées par des gradés et sapeurs, autant que possible accompagnés d'un employé du service des eaux concerné.

2 - Épreuves des bouches d'incendie.

Fréquences des épreuves.

Toutes les bouches d'incendie de 100 mm ou de 150 mm, placées sur la voie publique, devraient être visitées une fois par mois, à la diligence des chefs de corps, d'après un tableau de répartition de tournées de bouches.

Des bouches de 100 et 150 mm sont installées aux frais d'administrations ou de particuliers pour la défense de leurs établissements ou immeubles. Elles sont dites "privées" et devraient également être visitées :

- tous les mois, dans les résidences, cités, lotissements privés à usage d'habitation et dans les centres
  commerciaux ;
- tous les trimestres dans les autres établissements.

Toutes les bouches d'incendie nouvellement installées doivent être reconnues et éprouvées dès que leur installation est connue (nécessité d'une liaison étroite entre les corps de sapeurs-pompiers et les services installateurs : Génie rural, Services des eaux, etc.).

Mode Opératoire :

L'épreuve d'une bouche d'incendie est faite obligatoirement au moyen d'un pèse-bouche, en opérant de la manière suivante :

- dégorger, convenablement la bouche, en l'ouvrant puis la refermant, lentement, dès que l'eau sort
  franchement ;
- monter le pèse-bouche, robinet de purge ouvert ;
- fermer le robinet de purge ;
- assurer l'ouverture totale de la bouche (13 à 17 tours) ;
- lire la pression indiquée par le manomètre ;
- fermer le robinet de purge ;
- lire la pression indiquée par le manomètre ;
- fermer la bouche et démonter le pèse-bouche ;
- vérifier si les vidanges de la colonne montante et du coffre s'effectuent normalement ;
- nettoyer le coffre et graisser au besoin les tourillons du couvercle et sa genouillère, ainsi que la tige filetée
   du règlement.

Lors de la réception d'une nouvelle bouche et, par la suite, périodiquement, il est bon de contrôler également le débit des appareils en utilisant un contrôleur de débit ou "débitmètre".


Signalement :

Les observations relevées au cours des tournées de bouches sont consignées sur un registre spécial ouvert au centre de secours.


Les demandes de travaux d'entretien ou de réparation sont adressées :

- au Services des eaux pour les appareils publics ;
- aux intéressés pour les bouches privées.


Responsabilité des corps sapeurs-pompiers (voir modèle de certificat de dégagement de responsabilité)

Les sapeurs-pompiers doivent établir un Certificat de Dégagement de Responsabilité :

- pour tout incident ou accident qui pourrait être occasionné par le personnel ou le matériel du corps
  des sapeurs-pompiers lors des épreuves des moyens ci-dessus désignés.

Les chefs de corps doivent faire, tous les deux ans, par les propriétaires ou responsables d'établissements, ou leur représentant, des imprimés dégageant le corps de toute responsabilité en cas de détérioration des bouches ou poteaux d'incendie privés au cours des épreuves. Il est bon de renouveler ces documents à chaque changement de propriétaire. Les imprimés sont conservés par les chefs de corps.

Dans le cas où l'organisme responsable a refusé de signer cette décharge, les épreuves doivent être faites par un de ses représentants, en présence des sapeurs-pompiers, qui se bornent à indiquer les réparations à effectuer éventuellement.

 Périodes de gel :

Les bouches d'incendie ne sont pas essayées à eau quand la température extérieure descend au dessous de - 3°. Dans ce cas l'épreuve se borne à :
- à la reconnaissance des emplacements, afin de s'assurer qu'ils ne sont pas encombrés ;
- la vérification de l'ouverture du couvercle ;

Pour éviter une détérioration rapide par corrosion, il est formellement interdit de mettre du sel dans le coffres et les colonnes des appareils.


Bouches encombrées :

Les bouches encombrées par des matériaux lourds, des éventaires, des véhicules en stationnement, ou masquées par des barricades de chantiers, sont immédiatement signalées aux services de police concernés, auxquels. Ils faut indiquer les numéros d'immatriculation des voitures en cause (voir modèle de signalement).

Les appareils recouverts de tables ou chaises, aux terrasses de cafés, sont essayés normalement, sous réserve que ces matériels soient déplacés par les soins des commerçants.

3. Épreuves des poteaux d'incendie.

Les poteaux d'incendie, publics et privés, répertoriés communément avec les bouches d'incendie, son inclus, sans discrimination, dans les tournées de bouches et essayés selon la même périodicité que ces dernières.


Le processus d'essai est le suivant :

- s'il y a lieu, ouvrir le coffre de protection, ou enlever les carters de protection, avec la clé de barrage ou la
   clé spéciale pour poteaux ;
-  démonter le bouchon supérieur de 100 ;
-   vérifier le serrage des deux bouchons de 65 (pour le poteau de 2 fois 100, démonter l'un des bouchons de
     100 et vérifier le serrage de l'autre bouchon de 100 et du bouchon de 65) ;
-    monter le pèse-bouche, robinet de purge ouvert, sur l'orifice libre de 100 ;
-    ouvrir lentement le poteau en manœuvrant le régulateur jusqu'à ce que la purge d'air soit complète ;
-    fermer le robinet de purge ;
-    assurer l'ouverture totale du poteau (13 tours dans le sens inverse des aiguilles d'une montre pour les P.I
     de 2 fois 100 ;
-    lire la pression indiquée au manomètre ;
-    vérifier l’étanchéité des joints des bouchons obturateurs ;
-    fermer le poteau jusqu'à ce que l'aiguille du manomètre revienne progressivement vers zéro ;
-    ouvrir le robinet purgeur du pèse-bouche et attendre que s'évacue l'eau comprise entre le niveau des
      prises de refoulement et la partie supérieure de la colonne ;
-    démonter la pèse-bouche ;
-    s'assurer que le vidange de la colonne s'effectue normalement ;
-    remonter le bouchon obturateur de 100 mm ;
-    refermer, s'il y a lieu, le coffre.

Comme pour les bouches d'incendie, il est bon de contrôler périodiquement et en tous cas lors de la réception de l'appareil neuf, le débit des poteaux d'incendie.

En cas de détérioration les poteaux d'incendie font (l'objet de signalements et de demandes de travaux dans les mêmes conditions que les B.I°;

Ils ne font pas non plus essayés à eau en période de gel et sont signalés aux services de police concernés lorsqu'ils sont encombrés ou masqués indûment.

4. Matériel à emporter pour les épreuves.

- clé de barrage ,
- clé pour poteau d'incendie ;
- un raccord intermédiaire pour poteau d'incendie ;
- pèse-bouche (éventuellement, aussi, contrôleur de débit) ;
- tricoises ;
- une raclette pour nettoyage du coffre ;
- une boîte à graisse et un pinceau pour graisser les tourillons du couvercle et de la genouillère ;
- une boîte de suif pour la tige filetée.

  5.  Cas particuliers.

Lorsque les épreuves ont lieu sans présence d'un employé du Service des eaux et que le personnel se trouve dans l'impossibilité de refermer un appareil le gradé d'épreuves doit alerter immédiatement le Service des eaux et, si la fuite est importante, rester sur place jusqu'à l'arrivée de son représentant.


Détérioration susceptibles d'entraîner une responsabilité communale ;

Les détériorations suivantes, susceptibles de mettre en cause, en cas d'accident subséquent, la responsabilité de la commune, doivent être signalées immédiatement au Service des eaux concerné :
- tampon de regard de vidange brisé ;
- couvercle détérioré, risquant de provoquer des chutes de passants ;
- appareil restant en écoulement l risques d'affouillement ou d'inondation ;
- appareil découvert indisponible alors que le Centre de secours n'en était pas avisé ;
- carré de régulateur cassé, couvercle impossible à ouvrir, rendant l'appareil indisponible, etc.











dimanche 28 août 2016

Noyade


La prévention reste la meilleure protection, ... mieux on sait nager et plus on a de chance d’éviter des noyades. C’est valable pour tous les âges ...
Il est important pour le secouriste de pouvoir reconnaître, sur l'aspect extérieur de la victime, les signes de la noyade, de savoir quelle doit être la conduite à tenir, sommairement, car ces détails relèvent des mentions "ranimation" et "sauveteur aquatique". Le secouriste doit également être parfaitement informé de tous les éléments utiles à la prévention des noyades.

 A - Aspect Extérieur de la Victime.

L'aspect extérieur de la victime est important. Elle ne répond pas aux questions et est donc non vigilante : on n'observe pas de mouvements de la cage thoracique ni de l'abdomen.

Mais, en outre, la victime présente habituellement - ces signes étant donnés à titre
informatif... :
- soit un aspect congestif ou type bleu, le visage, les lèvres les extrémités des membres avec une coloration bleu-violacé ou même grise (signes de cyanose) au lieu de leur couleur rose normale ;
- soit un aspect syncopal, avec un teint pâle ou blanc mat, un pouls qui a disparu et des pupilles dilatées.
La noyade est, en effet, habituellement, définie comme le résultat d'une inondation hydraulique des voies aériennes broncho-alvéolaires à la suite :
- d'une submersion par épuisement ou incapacité technique du nageur (noyade primitive) ;
- d'une syncope-réflexe (noyade secondaire).
Mais il faut aussi savoir que dans un petit nombre de cas (10 % environ). il y a noyade sans inhalation d'eau par arrêt cardio-respiratoire immédiat et spame laryngé interne.
Il faut donc plutôt se reporter aux circonstances de la noyade pour distinguer comme autrefois :

1) - La noyade vraie, qui est le fait d'un sujet ne sachant pas nager, d'un nageur débutant, mais aussi d'un nageur confirmé qui se noie par épuisement, par affolement parce qu'il est entraîné par un fort courant d'eau, renversé par des rouleaux ou des paquets de mer, entravé par des herbes, rester incarcéré dans son véhicule tombé dans un cours ou un plan d'eau... Après un spasme de la glotte dû au contact de l'eau au niveau des voies aériennes supérieures suivent une brève syncope, puis une relance de la respiration avec des mouvements rapides qui, peu à peu, diminuent d'amplitude. Et la mort survient après 5 à 6 minutes par un arrêt cardiaque qui succède à l'arrêt respiratoire.

C'est le tableau classique du noyé bleu.

2) -  L'hydrocution, longtemps appelée à tort "congestion", qui est une syncope primitive au cours de laquelle survient la noyade. Ce phénomène s'observe chez les baigneurs en eau libre, mais aussi dans une baignoire ou  au cours de la douche.

Les causes en sont multiples.

. Elles peuvent, en effet être traumatique (choc sur une région réflexogène). psychique (affolement, panique), muqueuse (c'est la "tasse"), cutanée (allergie aux algues...), mais la plus certaine est la différence de température entre le corps du baigneur et l'eau (le "cryochoc").

En effet, l'hydrocution survient surtout l'été et apparait comme une complication d'un bon repas bien arrosé, d'un long bain de soleil ou d'un exercice musculaire prolongé et intense, avec le plus souvent une rapide entrée dans l'eau " à l'esbrouffe" ou "à la sportive". Comme l'a observé un médecin, on ne s'hydrocute pas tellement en automne et au printemps, la nuit ou au petit matin .

Dans de telles conditions, les choses vont vite et simplement : une syncope, puis la mort qui survient en 4  à 5 minutes après l'arrêt cardio-respiratoire, avec une pénétration secondaire de l'eau dans les voies aériennes toujours assez réduite.

C'est le tableau traditionnellement décrit du noyé blanc, la distinction du noyé bleu et du noyé blanc étant actuellement abandonnée.

B - Conduite à Tenir.

Devant ces types de noyés, la conduite à tenir par un secouriste est la même.

Elle est très simple et passe par deux phases :

- la relève d'urgence du noyé, qui est un sauvetage toujours difficile et souvent dangereux, demandant un entrainement certain , et dont les techniques sont développées dans la mention " sauveteur aquatique" ;
- la ventilation artificielle, entreprise après libération des voies aériennes dès la sortie de l'eau, et même commencée si possible au cours du repêchage, en attendant le médecin ou les secours organisés qui auront été alertés. elle est pour le secouriste titulaire de la mention "Ranimation" associée au massage cardiaque externe.
Le sauvetage doit, en effet, être tenté, sauf si la victime est restée très longtemps
sous l'eau, et l'intervention du secouriste est toujours urgente en cas :

- d'arrêt ventilatoire, ce qu'il consistera :
. en regardant la poitrine, qui est immobile ;
. en ne percevant plus à l'oreille le souffle de la victime ;
- de gêne respiratoire, ce qu'il pourra déceler d'après le bleuissement des lèvres et des ongles (signe de manque d'oxygène).

Dans la conduite des soins, il ne faut pas oublier le refroidissement très rapide du corps humain plongé dans l'eau. On luttera  donc contre l'hypothermie, mais toujours prudemment : souvent un simple séchage suffira.

Enfin, quel que soit l'état de la victime, il faut faire assurer son transport à l'hôpital, car même si le sauvetage a été réussi, des complications, mécaniques ou infectieuses, peuvent se produire.


     

dimanche 14 août 2016

Circulation du matériel d'intervention

FPT

1 – Priorité

Dans tous les cas l’insuffisance de la largeur libre de la chaussée, son profil ou son état ne permettent pas le croisement ou le dépassement avec facilité et en toute sécurité, les usagers de la voie publique doivent réduire leur vitesse et au besoin s’arrêter ou se garer pour faciliter le passage des véhicules de lutte contre l’incendie.

Pour bénéficier de cette disposition, les véhicules d’incendie doivent faire usage des avertisseurs
 spéciaux – corne à 2 tons et feu éclipses – qui leurs sont propres.

Si l’usage de la corne à 2 tons donne la priorité aux véhicules de secours, il n’en reste pas moins que le feu rouge ou le signal STOP ne doivent être franchis qu’avec la plus extrême prudence par les conducteurs des véhicules qui se rendent au feu.

A cet effet, avant un franchissement de feu rouge ou de signal STOP, tout conducteur d’un véhicule se rendant au feu doit ralentir suffisamment, voire marquer un temps d’arrêt, et ne poursuivre sa route qu’après s’être assuré de pouvoir le faire sans danger.

Le chef de voiture ou le gradé désigné descend de son véhicule pour guider le conducteur dans les passages difficiles ou ranger le véhicule.

Toutefois, il est recommandé de n’utiliser la corne à 2 tons que pour donner les avertissements nécessaires aux autres usagers, c’est-à-dire modérément. En particulier de 22 heures à 7 heures, l’emploi de cette corne doit être limité afin de ne pas troubler inutilement le repos de la population.

Pour ce qui concerne les véhicules d’interventions diverses (V.I.D), leur intervention ne revêtant pas toujours un caractère d’urgence marqué, l’usage de la corne à 2 tons sera exclusivement limité aux cas où l’appel laisse un doute sur la gravité de l’intervention.

2 – Itinéraire

Le chef de voiture contrôle l’itinéraire et guide le conducteur si nécessaire.Il veille à ce que la vitesse ne soit pas exagérée.
 
En principe, les sens interdits doivent être respectés. La marche à contre-sens peut être admis quand la circulation est nulle.

Un itinéraire détourné est souvent plus avantageux, en particulier lors des marchés, des manifestations sur la voie publique, des fêtes foraines, des sorties de salle de spectacle, etc.

3 – Accident, incident ou embouteillage de la circulation.

En cas d’accident, le chef de voiture prend les mesures nécessaires pour qu’il n’y ait pas de retard dans l’arrivée des secours.

Si la voiture peut continuer son chemin, il laisse un gradé ou un sapeur sur les lieux pour établir le constat et prendre les renseignements.

Si la voiture est immobilisé, il rend compte immédiatement compte au commandant du groupement qui fait partir une autre voiture.

Le chef de voiture note le numéro dont les conducteurs ne laissent pas volontairement le passage libre au matériel d’incendie.

Lorsque le retard est supérieur à 10 minutes sur le trajet aller, le signalement est indiqué sur le message de rentrée et un compte-rendu (Imprimé B OPE 4) est adressé en 2 exemplaires à l’état-major, bureau opérations, afin qu’une demande de poursuivre puisse être faite.

Le compte-rendu doit comporter entre les circonstances, le lieu et l’heure de l’infraction :
- le genre et la marque, le numéro minéralogique du véhicule signalé ;
- le genre, le numéro d’immatriculation du véhicule de l’unité ;
- le genre d’infraction relevée (stationnement interdit matérialisé, stationnement à l’angle de deux voies,
stationnement en pleine voie, etc.
- l’indication quant à l’établissement d’un procès-verbal par la police à la suite de la constatation de l’infraction
par les sapeurs-pompiers, en indiquer le numéro ;
- la durée du retard occasionné.

En cas d’encombrement de la circulation, si les secours se trouvent bloqués dans un encombrement et
 que le chef de voiture n’est plus en mesure d’assurer sa mission, il rend compte aussitôt par radio, soit par téléphone urbain, du lieu où il se trouve bloqué. Le groupement ou l’état-major fait partir les secours les plus proches et les mieux placés.

4 – Marche en convoi.

Tout véhicule faisant partie d’un convoi se conforme aux règles de la circulation routière. Le chef de
 convoi précise la distance à respecter entre les voitures ; il doit connaître parfaitement l’itinéraire à emprunter et le contrôler.

Le chef de voiture faire respecter la distance prescrite entre son véhicule et celui qui le précède. Il doit connaître l’itinéraire emprunté.

5 -Retour des interventions

Les chefs de voiture d’incendie revenant d’une opération se conforment aux règles générales de la 
circulation et ne font pas usage de la corne à 2 tons, ni des feux à éclipses.