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dimanche 1 septembre 2013

Intégration De La Sécurité Dans Les Différentes Phases De La Construction

I - Phase de la Conception

A - Directives Générales

          A l'origine de toute opération se trouvent obligatoirement des directives générales données au niveau le plus haut par le maître de l'ouvrage, (personne physique ou morale désirant faire construire un ouvrage pour elle-même ou autrui et ayant donc la responsabilité du choix du parti) par exemple :

            - création d'une usine destinée à fabriquer tant de véhicules par jour ;
            - changement de siège social devenu trop exigu - nécessite de construire 10.000 m2 de bâtiments neufs etc...

           Ces directives générales sont remises à un responsable de projet chargé de l'opération chez le maître d'ouvrage.

B - Programmes :

          Le responsable du projet doit diriger l'élaboration du programme qui doit comprendre les données générales telles que :

        - choix du terrain (éventuellement) ;
         - contraintes d'exploitation, circuit de fabrication,
         - équipements spéciaux nécessaires ;
         - surface des locaux ;
         - budget disponible.

C - Études PréliminairesParti Général

          Le programme est remis au maître de l'œuvre - Architecte, bureau d'études, ingénieur-conseil...  - (homme de l'art chargé par le maître de l'ouvrage, de l'assister en réalisant certaines des différentes phases d'une opération de construction suivantes :

        - conception, études architecturales et techniques de l'œuvre ;
         - direction générale (ou partielle) de l'exécution des travaux et réception de ceux-ci, qui, à partir de ce programme, procède aux études préliminaires.

          Ces études préliminaires comportent :
         - recueil d'informations auprès des services administratifs (est nécessaire) ;
         - établissement d'esquisses (à très petite échelle) ;
         - évaluation approximative globale.

           Ces études permettent au maître de l'ouvrage de fixer son choix sur un parti général.

            D - Avant-Projet

           Le maître de l'ouvrage ayant choisi un parti général, le  maître de l'œuvre procède à l'élaboration de l'avant-projet, celui-ci comprendra :

        - plan de masse ;
             - plans, coupes, façades (à 1 cm/m maximum) ;
             - devis descriptif sommaire ;
             - estimation globale des travaux.

NOTA
.-  Cet avant-projet constitué bien souvent le dossier, le permis de construire.

             E.-  Projet

              L'avant-projet ayant été approuvé par le maître de l'ouvrage (et l'administration ; permis de construire si nécessaire), le maître de l'œuvre établit le projet qui doit définir dans sa totalité l'ouvrage, et dans les moindres détails.

               Celui-ci comprendra :
           - plans, coupes, façades, détails à grande échelle ;
           - devis descriptif, détaillé des éléments de la construction ;
           - estimation ventilée par corps d'État.

II - Intégration de la sécurité dans la conception

          Cette intégration se fera par des interventions de la personne ou de l'organisme chargé de la sécurité par le maître de l'ouvrage, au niveau et parfois en amont de chacune des phases de la conception. Ces interventions découlant bien évidemment d'études des risques spécifiques encourus par le type d'activités auxquelles sont destinées les constructions projetées.

          Dans les diverses participations telles quelles sont définies ci-dessous, le chargé de sécurité, si le besoin s'en fait sentir, demandera à son assureur et aux services d'intervention locaux (protection civile, sapeurs-pompiers) leurs avis et leurs conseils.

I - Intervention du Chargé de Sécurité au niveau du programme

        Le chargé de sécurité doit participer à l'élaboration du programme en y incluant les grandes lignes de la sécurité telles que :

    - définition des dangers et risques :   
       
             . nature de ceux-ci ;
             . isolement des locaux et bâtiments les uns par rapport aux autres ;
             . nécessité de limiter les charges calorifiques par locaux et bâtiments ;

    - protection des personnes

       . temps et principes généraux d'évacuation ;
             . types d'activités à protéger ; 
             . grandes lignes des règlements à appliquer ;

     - protection des biens

           . définition des points névralgiques ;
             . compartimentage ;
             . séparation et multiplication des chaines ;
             . activités aggravantes.

2.  Intervention du chargé de sécurité sur le parti général retenu pour permettre au maître de l'œuvre d'élaborer l'avant-projet.

          Les grandes lignes du parti architectural étant arrêtées, cette intervention comprendra les trois missions suivantes :
            - vérification du respect des grandes lignes données à l'élaboration du
programme ;
            - préciser, bâtiment, niveau par niveau, local par local, les différentes règles à respecter influant directement sur la forme des bâtiments et des locaux (largeur des couloirs, des escaliers, nombre d'issues, évacuation des fumées surfaces plus précises de certains locaux.
             - dresser la liste des différentes contraintes de sécurité qui permettront au maître d'œuvre de proposer des solutions techniques (éventuellement locaux par locaux) ;
               . structure, couverture ;
               .  cloisonnement ;
               .  chauffage, ventilation ;
               .  électricité ;
               .  seconde œuvre.

3. Intervention du chargé de sécurité : préalablement et pendant l'élaboration du projet

          Il s'agit là d'interventions ponctuelles de détails dans le choix de matériaux, des éléments de construction, de l'installation des moyens de protection.

CONCLUSIONS

         L'intervention du chargé de sécurité dans toutes les phases de la conception d'un ouvrage permettra de ne pas avoir à supporter ultérieurement des aménagements ou compléments d'installations coûteux et susceptibles d'entraver l'activité normale de l'établissement (si ceux-ci ne sont pas immédiatement compromis par une conception absurde).

          C'est au cours de la gestation de cette conception du programme jusqu'au projet définitif, qu'il faut penser à la survie du personnel, à la protection de l'établissement. Il convient donc d'associer aux études les hommes de la sécurité, de l'organisation du travail et de l'assurance. Il en  coûte peu et on y gagne à coup sûr bien davantage.  
      
              
  

samedi 10 août 2013

Baliser Pour Eviter Sur-Accident




Le balisage a pour but essentiel d'éviter le sur-accident



       Il doit être installé à 150/200 mètres environ dans les deux sens, surtout si la route est vallonnée et sinueuse, ce qui peut masquer la vue du drame. Le balisage optimal est effectuée par des personnes munies de signaux bien visibles, de façon à obtenir, sinon l'arrêt, tout au moins le ralentissement des véhicules.



        En général, des triangles de pré-signalisation de sécurité sont mis en place. La nuit, ces triangles et signaux devront être lumineux : Les véhicules accidentés doivent être éclairés avec les phares d'autres véhicules de témoins.



            Il est enfin opportun de déplacer le balisage quand se forme une file de voitures à l'arrêt.



           A l'arrivée des secours organisés (police ou gendarmerie, S.A.M.U., sapeurs-pompiers, secouristes spécialisés), le balisage et l'éclairage éventuel pourront être améliorés par la mise en place de balisages de couvertures, comportant des cônes et des feux jaunes clignotants, des régulateurs équipés de palettes lumineuses, etc., permettant la création d'une zone de passage réglementée avec rétrécissement de chaussée.



         L'éclairage du chantier est réalisé avec les phares orientables des véhicules d'intervention, éventuellement avec des projecteurs alimentés, soit par batterie de véhicule, soit par groupe électrogène.



          Lorsque l'accident s'est produit dans un virage ou une zone masquée, les régulateurs en amont et en aval doivent, dans la mesure du possible, être dotés d'appareils radio émetteurs récepteurs à faible portée, ou des téléphones portables.



         Il existe, bien sûr, d'autres mesures à prendre par les premiers témoins, telles que :



. Organiser la réglementation de la circulation ;

 . Éviter, autour des victimes l'attroupement de curieux, de donneurs de conseils, bien intentionnés, mais incompétents, donc dangereux. Assurer autour des victimes un "cercle de sécurité" en maintenant les badauds à distance.

. Repérer et répertorier les biens des victimes, afin de les signaler aux services officiels dès leur arrivée sur les lieux.



        Tout cela demande du sang-froid et de l'autorité de la part de ceux qui assurent ces missions provisoires de police et qui devront quelquefois pouvoir contrer des mouvements d'humeur, d'impatience, voire de récriminations hautaines et même parfois insultantes de personnes arrivées sur les lieux de l'accident après eux.



          Dans l'accident de la route, comme dans toutes les autres formes d'accidents (professionnels, de loisirs, domestiques) et parfois encore plus, car l'environnement peut être hostile, le lieu retiré, isolé ou même inaccessible, le sauveteur n'a pour moyens que son savoir, quelques études de secourisme et sa seule vitalité.



      Il ne doit ne pas oublier que, dans le cadre du sur-accident, il doit penser à lui-même et à ses quo-équipiers et qu'il doit notamment, sur ce plan, être lui même le mieux visible possible.



         Le sauveteur qui opère dans le cadre de groupes organisés, dispose, de jour, de vêtements ou de bandes comportant des produits fluorescents ou, pour la nuit, de produits rétro-réfléchissants.



B - Alerter



L'alerte est l'acte capital.



           Elle tient, en effet sous sa dépendance tout le système de secours qui ne prend le départ dès l'instant seul où elle a été reçue.



    La rapidité de l'alerte conditionne la rapidité des secours, et d'elle dépend la sauvegarde des victimes.



      Mais cette alerte est souvent imprécise et tardive, souvent les témoins d'un accident ne savent pas au juste qui prévenir : le médecin, la gendarmerie, la police, l'hôpital, les sapeurs-pompiers ?



         Fréquemment, ils évaluent de façon très fantaisiste l'importance de l'accident et la gravité de l'état des victimes. Parfois, ils n'ont même pas repéré le point exact de l'accident.


         Cet affolement cet imprécision sont la cause de retard ou de dérangements injustifiés et souvent superflus de matériel et de personnel.



            De cette critique découle automatiquement  la façon correcte d'alerter; qui doit répondre exhaustivement aux trois questions suivantes :



- Qui alerter ?

 - Comment alerter ?

- De quoi (c'est-à-dire quoi dire) ?




QUI  ?



          La gendarmerie en rase campagne : en ville la police. Comme on l'a vu. A l'appel reçu, le gendarme de service, alerte les services prévus au plan départemental de secours routier pour le transport des blessés : sapeurs-pompiers, S.A.M.U., hôpital.



          Très souvent les témoins cherchent le médecin avant tout, ce qui peut faire perdre un temps précieux. En outre il faut bien reconnaître que le praticien local n'est pas toujours équipé pour soigner ces blessés a très grand fracas. Cependant, mais sa présence est souvent fort utile, ne serait-ce que pour des raisons psychologiques.



COMMENT ?




       Le meilleur  moyen  est  le  téléphone .






En dehors des routes :



Cabines téléphoniques signalés par des enseignes



      La plupart du temps, le téléphone est éloigné du lieu de l'accident. On est obligé de partir à sa recherche. Ce qui est compliqué et fait perdre du temps, surtout la nuit, et si ce soin est confié à un tiers, on n'est pas toujours sûr que le nécessaire sera fait.



C'est pourquoi vous appliquerez toujours les deux règles suivantes :



1) - Quel que soit le type d'appareil utilisé, assurez-vous avant de passer votre message que votre correspondant vous écoute bien, et s'il s'agit d'un téléphone classique, que ce correspondant est bien celui que vous avez demandé. A la fin du message, n'interrompez pas la liaison sans être certain qu'il a bien été compris : pour vous en assurer, faites-le répéter : dans le cas de rupture de la communication, c'est toujours l'appelant qui doit renouveler l'appel.




2) - Et si vous confiez à un tiers le soin d'aller donner l'alerte, il sera toujours plus prudent de consigner par écrit les éléments du message que vous désirez faire transmettre aux services de secours, afin que rien ne soit pas oublié.



           Et c'est pourquoi, aussi, pour vous apportez une aide toujours plus rapide, donc toujours plus efficace que des patrouilles de la gendarmerie sillonnent fréquemment les itinéraires où les postes de secours sont rares.


DE QUOI  ?



           Les renseignements doivent indiquer d'une manière précise   (c'est le message cinq points) :



- l'origine de l'appel : si l'appel n'est pas donné à partir d'une borne, préciser le numéro du poste téléphonique utilisé ou son emplacement :

Exemple : Je vous appelle depuis la cabine publique qui est à tel endroit" :

- le lieu de l'accident : numéro de la route, distance par rapport à un repère précis, direction... ;

Exemple : Route nationale n° tant, à 2 kilomètres de la sortie de telle localité..., en direction de telle ville...


- la nature de l'accident : nombre et nature des véhicules impliqués automobile, autocar, camion, camion-citerne, semi-remorque, cycle... ;
- le nombre et la gravité des victimes ;
- les facteurs d'aggravation : incendie, blessés, incarcérés..., ou les risques particuliers : matières dangereuses, environnement (chute de poteaux électriques par exemple).


            Et, pour être sûr d'avoir été bien compris, il faut toujours faire répéter le message par celui qui l'a reçu.


C - SECOURIR



           C'est le troisième volet des gestes élémentaires de survie que résume le sigle

A.  B.  C.


          En fait, le secouriste routier possède une compétence qui l'autorise à aller plus loin que la stricte observance de ces trois gestes de base.



Les trois temps de l'intervention secouriste sont les suivants :



 - le bilan ;

- l'intervention secouriste proprement dite ;

- la surveillance des constantes vitales (pouls, ventilation, coloration du visage et des lèvres état des pupilles°
 


 ALLONGER  SUR  LE  COTE


 BOUCHE   A   BOUCHE


 COMPRESSION



          Le bilan doit être rapide et complet et doit porter sur les troubles éventuels des trois fonctions vitales ; ventilatoire, circulatoire et nerveuse.


          Vous connaissez l'importance des détresses respiratoires, la mort qui survient après un accident est, le plus souvent due ou non pas à la gravité des blessures, mais à une insuffisance ventilatoire se manifestant dans les cinq minutes consécutives et aboutissant à la détresse respiratoire :


- 5 minutes pour sauver une vie ;
- Le poumon prime tout, même le cœur".
- par présence d'obstacles dans les voies aériennes supérieures :
. corps étrangers tombés dans le fond de la gorge (dentier, fragment d'os) :
. sang provenant d'une blessure de la tête et inondant les poumons.
. régurgitations gastro-oeusophagiennes inhalées et vomissements aspirés
  l'inspiration (accident habituel) chez les inconscients et les comateux) ;
- par vice d'ampliation thoracique (volet costal, épanchement thoracique...) ;
- par raréfaction des globules rouges, les vecteurs d'oxygène (hémorragie, collapsus
   vasculaire...) ;
- par lésions cérébrales (cerveau basal).



jeudi 8 août 2013

L'organisation des secours et de l'assistance en temps de paix.

 

La prévention est le premier problème et sans doute le principal, mais quand la catastrophe s'est produite et nous savons qu'il n'est pas raisonnable d'en écarter l'idée. Il faut organiser les secours et l'assistance. C'est le second aspect des activités de la protection civile.
Les secours supposent quatre éléments :

               - un cadre ;
               - un chef ;
               - des personnels ;
               - des matériels.
Et le tout se résume dans la mise sur pied de ce que l'on appelle le plan OR SEC  (organisation des secours).
Le plan OR SEC national est élaboré par le Ministre de l'Intérieur, arrêté et déclenché par le premier ministre.

Le plan OR SEC est un document particulier à chaque département (le département est le cadre choisis (fournit au Préfet, le Préfet sera le chef unique des secours au niveau départemental, au stade régional ce sera le gouverneur), un inventaire des moyens dont il peut immédiatement disposer en cas de catastrophe dépassant les moyens locaux.

Le plan OR SEC a été institué au Sénégal par une instruction ministérielle du 19 décembre 1961 et une circulaire N° 7250/M.INT/P.C du 31 octobre 1964 du Ministre de l'intérieur aux préfets et gouverneurs de Région.

Le schéma proposé est uniforme : chacun des départements est invité par les textes suscités à réaliser un document d'emploi aussi facile et rapide que possible. Tous les moyens en personnels et matériels sont organisés en vue d'une réquisition rapide avec un plan de sécurité d'astreinte à la présence d'appel par les soins du préfet.
C'est le préfet qui a seul autorité, pour déclencher la mise en œuvre des secours prévus dans le plan OR SEC.

Pour l'opération même. Il déléguera, ensuite tout une partie de ses pouvoirs, soit au chef du centre principal de secours des sapeurs-pompiers), soit au commandant de la gendarmerie et enfin au commissaire de police.

Quant aux moyens, il s'agit d'abord de recenser toutes les ressources départementales en matériels et en personnels (le même travail est à accomplir à l'échelon national pour le plan OR SEC national et à l'échelon régional pour le plan OR SEC régional ) qu'elles soient d'ailleurs publiques ou privées, permanentes ou simplement passagères. Cela suppose une mise à jour  constante et le plan doit être par définition très précis et très complet.

Le répertoire est conçu sur un plan imposé et les moyens inventoriés répartis en plusieurs secteurs placé sous le commandement unique du représentant de l’État dans le département. Il dispose :

         - d'un état-major ;
          - de deux postes de commandement (un à la préfecture, un sur le terrain) ;
          - de cinq services opérationnels. 

           1°  Police et renseignements :  Sous l'autorité du Commissaire de Police et Commandant de la gendarmerie ;
       
           Secours sauvetage : sous l'autorité du chef de centre principal de secours (commandant des
                sapeurs-pompiers) ;
   
           3°  Soins médicaux et entraide : sous l'autorité du Médecin-chef ou du Médecin départemental :
 
            4° Transport et Génie civil : sous l'autorité de l'ingénieur chef des travaux publics ;

               5° Liaison et  Transmission :  sous l'autorité du service des transmissions.
    - un service relations publiques.           

         C'est au sein des services de secours et sauvetages et soins médicaux  et entraide que les équipes de secouristes sont susceptibles d'être engagé.

                                     SCHÉMA  DE  L'ALERTE

       Le préfet ou ses services alertent immédiatement chacun des responsables de ces différents secteurs, ceux-ci, à leur tour, avisent leurs cadres et ceux-ci leurs responsables. Par ce procédé en cascade on aboutit à une mobilisation très rapide. Bien entendu chaque chef de service ou cadre figure dans le Plan OR SEC avec ses nom, prénom, profession, adresse, numéro de téléphone éventuellement.