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mercredi 18 juillet 2012

Accident, Non Suivi de Feu, Intéressant un Véhicule Transportant des Matières Dangereuses.


La conduite à tenir en pareil cas fait l'objet des textes suivants :

- l'Instruction interministérielle du 5 septembre 1973 sur les mesures à prendre en cas d'accident mettant en
 cause des matières dangereuses (diffusée en décembre 1973 par le Service national de la Protection civile).
- l'Annexe "Hydrocarbures" au Plan O.R.S.E.C., qui fait l'objet des circulaires n° 531 du 7 décembre 1967
  et 68-47 du 2 février 1968 du Service national de la Protection Civile, auxquelles on se reportera également.

1. Risques.

Épandage des produits, incendie, explosion, asphyxie, intoxication, corrosion ;

Les mesures essentielles à prendre sont énumérées ci-dessous :

2.  Conduite à tenir.

a) En zone habitée :

- délimiter une zone dite "dangereuse" et y faire interdire toute circulation ;
- éloigner toute personne étrangère aux secours et faire évacuer les habitations et animaux ;
- éventuellement faire fermer les portes et fenêtres des immeubles ;
- éviter tout emploi des matériels susceptibles de produire des étincelles, une flamme, un échauffement ;
- essayer d'arrêter les fuites et de retenir les liquides qui se répandent (obstruction des bouches et regards
   d'égouts, endiguement des nappes liquides) ;
- procéder à la récupération des produits liquides ;
- effectuer éventuellement le transvasement du produit restant dans la citerne en prenant les précautions
   voulues selon le cas ;
- recouvrir les nappes de liquides inflammables d'une épaisse couche de mousse ; faire de même
  éventuellement sur le véhicule lui-même ;
- nettoyer la chaussée ;
- enlever les terres polluées ;
- contrôler en permanence l'état de l'atmosphère ;
- employer, s'il y a lieu, les appareils respiratoires isolants, voire les vêtements spéciaux de protection,
   pendant les opérations.

b) En agglomération :

- prendre en général les mêmes mesures que dans le cas précédent ;
  en outre, dans la zone concernée directement :
- faire évacuer les immeubles touchés ou menacées (et fermer portes et fenêtres) ;
- faire éteindre les foyers à flammes nues ;
- interdire la manœuvre de tout appareil électrique ;
- faire, sauf impossibilité vraiment totale, assurer la coupure du courant électrique d'un point extérieur à la
  zone dangereuse.

c) Envahissement des égouts :

- prévenir le service compétent ;
- prendre toutes précautions pour se préserver d'une explosion possible ;
- prendre les mesures adéquates pour tenter d'annihiler les effets du déversement du liquide considéré dans
   les canalisations.

   D'une manière générale, s'il s'agit de produits chimiques inhabituels ou mal connus, faire appel si possible aux techniciens de l'établissement d'où ils proviennent.

3.  Signalisation des matières dangereuses transportées.

  Tout véhicule citerne transportant des matières dangereuses (liquides en particulier), doit être pourvu, à l'avant comme à l'arrière, d'un panneau rectangulaire de 40 cm de largeur sur 30 de hauteur, de couleur
orange réfléchissante, coupé en deux, dans le sens de la largeur, par une barre noire de 15 mm de largeur.

Dans le demi-rectangle inférieur figure le numéro d'identification du produit en chiffres noirs ; dans le demi-rectangle supérieur un sigle d'identification du produit en chiffres noirs ; un sigle d'identification du danger présenté (lettre et chiffres noirs).

Dans le cas d'une citerne à plusieurs compartiments ou de plusieurs citernes disposées sur un même véhicule, chacune est est signalée par deux panneaux disposés de chaque côté, de façon que la lecture puisse être assurée quel que soit le côté par lequel on aborde le véhicule.

                                                                    
X 33
 1114

Les véhicules non citernes sont signalés par le panneau rectangulaire orange, sans bande centrale, et sans numéro.

a) Numéro d'identification de la matière.

Chaque matière non dangereuse répertoriée est désignée par un numéro d'identification conformément aux tables parues au J.O du 23 janvier 1975.


b) Sigle d'identification de danger.


Il se compose :


- éventuellement de la lettre X, placée à gauche, dans le demi-rectangle correspondant, et qui
  signifie que l'emploi de l'eau en cas d'incendie est absolument prohibé ;
- d'un nombre à deux ou trois chiffres, ainsi constitué, selon le code reproduit ci-après :

1° chiffre : indique la caractéristique principale du danger présenté par la matière transportée.
2° chiffre   (éventuellement) : autre danger secondaire supplémentaire.

Si un chiffre est doublé, cela signifie une gravité particulière du risque (sauf pour le 2 : 22 signifie gaz
réfrigéré).



N° Code


Danger principal

N° du Code

Danger secondaire

1
2
3
4
5

6
7
8



  Matière explosible.
  Gaz.
  Liquide inflammable
  Solide inflammable
  Matière  comburante          peroxyde   organique
 ou Matière toxique.
  Matière radioactive
  Matière corrosive

0
1
2
3

         6 
         7
8
9



  Absence de danger secondaire
  Explosion
  Émanation de gaz.
  Inflammabilité.
  Propriété comburantes.
  Toxicité.
   Radioactivité.
   corrosivité
   Danger de réaction violente   résultant de la décomposition spontanée ou de la polymérisation






Exemples.- Un liquide inflammable porte le n° 3 ; s'il est très inflammable les panneaux du véhicule
porteront le nombre 33.

31   :  indique un liquide inflammable avec risque d'explosion.
85   :  matière corrosive et comburante ;
20   :  gaz ni explosible, ni inflammable, ni toxique, ni corrosif ;
238 :  gaz inflammable corrosif ;
266 :  gaz très toxique.

         c)  Fiches de matières dangereuses ou fiches de sécurité.  

        Chaque matière dangereuse répertoriée fait l'objet d'une fiche de sécurité les fiches de sécurité relatives aux produits transportés doivent se trouver à bord des véhicules concernés. 

La fiche de sécurité  comporte :

 - au recto :

 .  le nom de la substance,
 .  le numéro d'identification de cette dernière,
 .  le numéro d'identification du danger,
 .  les dangers présentés par la matière et, éventuellement, l'interdiction d'employer de l'eau en cas d'incendie,
 .  les consignes générales à observer en cas d'accident,
 .  la conduite à tenir, en cas de fuite, d'incendie, ainsi que pour l'organisation des secours ;

- au verso :

    .  les numéros d'identification et les dénominations des autres produits présentant les mêmes dangers.   

d)  Les véhicules routiers transportant des matières dangereuses portent, en outre, des plaques, en forme de
     losange carré, sur lesquelles sont figurés les symboles de danger reproduits au tableau ci-dessus.

e)  Disposition des panneaux et plaques sur les véhicules routiers transportant des matières dangereuses.

f)   Signalisation des wagons.

La présence de matières dangereuses dans les wagons est signalée :
- par le panneau rectangulaire orange, avec numéro, mentionné en b)  ci-dessus,
- et par des "étiquettes de danger" comportant :
.  soit un symbole :
           - bombe : substances explosives, munitions, certains artifices,
           - flammes : matières inflammables,
           - cercle surmonté d'une flamme : matières comburants peroxydes, tête de mort : matières toxiques,
           - croix de Saint-André (seule ou sur épis de blé) : matières nocives,
           - métal et mains rouges : matières corrosives,
           - trèfle schématisé : matières radioactives,
           - bouteille de gaz : gaz inertes ;

soit une inscription :

-  artifices,
-  allumettes,
-   matières infecte ou putrescible.                              

lundi 9 juillet 2012

Véhicule d'Assistance Respiratoire (V.A.R).

A - Généralités.

Les feux modernes nécessitent, de plus en plus régulièrement, l'emploi systématique d'appareils respiratoires isolants en nombre important et l'armement réglementaire des engins se trouve généralement insuffisant pour faire face aux besoins d'une opération de quelque importance et de quelque durée.

Il faut donc pouvoir au niveau des Centres de secours importants ou au moins au plan départemental, disposer d'un renfort en appareils prêts à l'utilisation, en batteries d'air, comprimé de rechange, voire d'un compresseur d'air portable, qu'on peut amener sur les lieux;

Le véhicule d'assistance respiratoire a été conçu, à cet effet. Il s'agit d'un véhicule de petit tonnage (camionnette 1500 à 2000 kg), servi par un conducteur (et un chef de voiture si possible), dont l'armement peut être, par exemple le suivant :

a) Matériel d'exploration :

-1 chariot portant :
. 40 mètres de tuyaux de 20 mm ;
.    6 caissettes avec équipements individuels comprenant chacun :
.    1 masque ;
.    1 détendeur ;
.    10 mètres de tuyau de 10 mm ;
.     4 sondes pour injection d'air à des personnes ensevelies ;
.     6 appareils respiratoires isolants complets ;
.    12 batteries de rechange ;
.     4 appareils respiratoires isolants à circuit fermé Fenzy ;
.     2 coffrets de rechange pour Fenzy
.     1 liaison filiaire de 200 mètres.

          b)   Matériels divers :

- 4 inhalateurs d'oxygène complets ;
- 5 bouteilles d'oxygène de rechange ;
- 4 projecteurs portatifs ;
- 3 sangles de sauvetages ;
- 3 commandes ;
- 10 bâches ;
- 1 raccord intermédiaire pour rechargement des batteries d'air comprimé des appareils respiratoires isolants
     à partir de compresseurs mobiles.

          c) Un compresseur d'air mobile.

Appareil fixe ou mobile, de débit variable suivant le type, servant à la recharge des bouteilles d'air comprimé des appareils respiratoires isolants, indispensable à l'équipement des C.S ou l'emploi de ces derniers est fréquent, en reconnaissance en atmosphère toxique ou dans le domaine de la plongée.

Il existe de nombreux, modèles de compresseurs d'air, dont les débits peuvent varier de 3 à plusieurs dizaines de mètres cubes/heure sous des pressions de l'ordre de 200 à 250 bars. Se reporter aux notices du constructeur.

C - Manœuvre.

Si les moyens du V.A.R. doivent être employés, il faut d'abord utiliser les appareils et bouteilles d'air de réserve qu'il transporte.

On procède ensuite, au fur et à mesure des besoins, à la recharge des batteries vidées, (il faut en effet considérer que la cadence de recharge n'est que de l'ordre de 2 batteries en 15 minutes).

Le compresseur doit être disposé à une certaine distance du lieu du sinistre, en un endroit à l'abri de la fumée dégagée par le foyer et où l'air n'est pas pollué par des dégagements de gaz d'échappement de véhicules.

Il est préférable de descendre le compresseur du V.A.R et d'employer ce dernier à des rotations pour transporter alternativement les batteries rechargées et celles qu'il faut réapprovisionner.

Éventuellement même, en cas de nécessité, des rotations peuvent être faites entre le lieu du sinistre et un C.S. pourvu d'un compresseur fixe.

La manipulation des bouteilles doit être faite avec précautions, en évitant en particulier les chocs pour les robinets et entretoises des batteries.



dimanche 8 juillet 2012

Feux de Matières plastiques

       
Ces feux se caractérisent par le dégagement d'une épaisse fumée et de gaz de combustion très agressifs qui peuvent provoquer de graves intoxications.

          La conduite à tenir peut se résumer ainsi :

- essayer, en se renseignant si possible auprès de personnes compétentes de l'établissement sinistré, de  connaître au plus tôt la nature des matières plastiques embrasées ou présentes dans l'incendie ;

- pour l'extinction, employer de l'eau, de préférence diffusée, tout en s'inquiétant de savoir si des liquides
  inflammables à bas point d'éclair ne se trouvent pas concernés, les lances à mousse ayant alors leur rôle à
  jouer ; la mousse à bas ou moyen foisonnement est également très efficace sur les feux de matières
  plastiques en masses ;

- ventiler énergiquement dans toute la mesure du possible ;

- utiliser, dès le début de l'action, les appareils respiratoires isolants; Prévoir immédiatement une réserve de
  batteries de rechange et un compresseur. Demander, si possible, un médecin.

- ne pas oublier qu'on rencontre souvent des matières plastiques sous forme de poudre dont la dispersion
   brutale peut être susceptible de provoquer des explosions ; Il en est de même des particules et poussières
   sèches résultant de la manipulation ou du travail sur des matières plastiques.

lundi 2 juillet 2012

Hydro-éjecteur.

Cet appareil offre deux possibilités d'emploi :

a) épuisement de volumes d'eau, limités, dans un sous-sol par exemple ("Matériel de protection") jusqu'à 10 m de hauteur restante) ;

Les deux modèles fonctionnent avec un débit à la pompe de 30 m3/h, sous une pression de 15 bars.

Mode d'emploi :

- engager le hérisson, raccordé au tuyau d'alimentation, dans la canalisation obstruée :
- monter la pression à 15 bars ; l'eau sortant par les orifices de propulsion des ailettes fait avancer l'appareil,
   dont la progression doit être aidée en poussant le tuyau d'alimentation dans le regard d'accès à la
   canalisation ;
- tant que la progression a lieu normalement, maintenir la pression ;
- si elle arrête, ramener la pression à 5 bars ; la soupape tarée s'ouvre alors et libère le jet de pointe de
   l'appareil, qui désagrège les matériaux obstruant la conduite et qui sont refoulés vers l'arrière par
   les jets issus des ailettes ;
-  remettre la pression à 15 bars. Si la progression ne reprend pas, revenir à 5 bars; et ainsi de suite jusqu'à
   ce que la conduite soit débouchée, ou recommencer l'opération par l'autre extrémité de la canalisation.

Nota :

- Faire de larges boucles avec les tuyaux qui travaillent à pression élevée.
- Prendre garde à la détérioration du tuyau d'alimentation qui frotte sur les arêtes vives du regard d'accès à
   la canalisation.

Entretien-vérification :

- Après chaque utilisation ;
.  démonter et nettoyer l'ogive ; huiler légèrement avant montage ;
.  rincer et nettoyer le tuyau d'alimentation ;
- Périodiquement, manœuvrer l'appareil afin de vérifier le bon fonctionnement de la soupape tarée ; si elle
   ne s'ouvre pas à 5 bars, dévisser l'ogive et nettoyer le dispositif intérieur actionnant la soupape.

Echelle à Coulisse à deux plans..

Les échelles à coulisse deux plans servent à faire des attaques de feu ou des sauvetages aux premiers et deuxième étage et à atteindre des toitures peu élevés.

Description

Le deuxième plan est un peu plus étroit que le premier montant munis de bande glissement, portant à leur base des guides qui glissent dans des coulisses pratiquées dans les montants du premier plan. Le premier plan porte à son sommet des guides de plan avec galets, l'échelle est développée au moyen d'une corde reliée à la partie inférieure du deuxième plan et passant dans la poulie fixée à la partie supérieure du premier plan et dans la poulie de la barre d'accouplement des parachutes. Ces derniers peuvent être amenés sous un des échelons du deuxième plan. Ils maintiennent l'échelle déployée.

Nomenclature

Les montants avec leurs guides ou coulisses, leurs bandes de glissement ou leurs guides de plans avec galets, les échelons, les sabots, les griffes, la cordes à poulie, les parachutes avec leur poulie.


Caractéristiques (échelles à coulisse dites "grand modèle") :

- hauteur de l'échelle déployée : 8, 20 m ;
- hauteur de l'échelle reployée : 4,50 m ;
- poids de l'échelle : 37,500 kg (modèle en bois) ;
- largeur de l'échelle : 0,45 m ;
- nombre d'échelons par plan : 15.

L'échelle développée et appuyée peut supporter deux hommes sur le deuxième plan. L'échelle ne peut être employée horizontalement que non développée ; elle peut alors supporter deux hommes.

Dans le cas ou l'on aurait besoin de deux échelles simple, on pourrait dédoubler l'échelle à coulisse.