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samedi 18 juin 2011

Association de la Ventilation Artificielle au Massage Cardiaque

Elle est de toute évidence, absolument obligatoire car il ne servirait à rien de propulser du sang non oxygéné vers les centres nerveux.

         PRIORITÉ D'UNE VENTILATION IMMÉDIATE

Dès que l'arrêt ventilatoire est constaté (sujet inconscient ne ventilant pas, tête maintenue basculée en arrière par élévation du menton ; voir : Bilan respiratoire), le secouriste ne doit pas perdre un temps précieux à aller chercher un appareil, aussi simple soit-il. Il doit immédiatement pratiquer deux insufflations de son propre air expiratoire (bouche-à-bouche ou bouche-à-nez). Les insufflations immédiates d'air expiratoire doivent être progressives et non brutales. On s'exercera sur mannequin d'entrainement à ne pas dépasser un litre deux cents mi litres pour chaque insufflation chez l'adulte.

Après ces deux insufflations initiales, le secouriste palpera la région latérale du cou à la recherche d'un battement de l'artère carotidienne.

Si, après cinq ou six secondes de  palpation, s'il s'avère que le pouls carotidien n'est pas présent :

          -  le secouriste, s'il est seul,  entame la première série de quinze compressions thoraciques ;
          -  si deux secouriste entraînés sont présents, l'un des deux assure alors les cinq premières compressions
              sternales.

L'alternance sera habituellement :

          -  de deux insufflations pour quinze compressions lorsque secouriste est seul ;
          -  d'une insufflation pour cinq compression lorsque deux secouristes alternent leur action.

Dans ce dernier cas, il est impératif que le secouriste qui comprime la poitrine s'arrête après chaque cinquième
compression, pour permettre à l'autre secouriste de réaliser une bonne insufflation. De cette façon, l'ampliation
thoracique ne sera pas gênée.

Le secouriste chargé d'assurer les pressions sternales doit cependant recommencer, sans attendre, la série suivante de 5 compressions pour ne pas pas compromettre l'efficacité de la manoeuvre.

L'entraînement permet d'enchaîner au mieux, sans perte de temps, les séries de pressions et  de ventilations.


              2°  VENTILATION ARTIFICIELLE AVEC APPAREIL

 Dès qu'un ballon d'insufflation est disponible (sans que cela n'interrompre la réanimation cardio-respiratoire), il est préférable de réaliser des insufflations à l'aide de cet appareil.

Mais le secouriste qui assure cette ventilation doit être aussi efficace que lors des insufflations d'urgence par l'air expiratoire. L'efficacité du M.C.E est souvent compromise par une mauvaise "ventilation". Une bouche-à-bouche efficace est supérieur à une pseudo-ventilation "à fuites" à l'aide d'un masque dont le maintien et le maniement ne seraient pas bien maîtrisés.

3°  VENTILATION AVEC APPAREIL ALIMENTE A L’OXYGÈNE

Lorsqu'il est possible de disposer d'une source d'oxygène, il est évidemment obligatoire d'alimenter le ballon à l'OXYGENE PUR. Tout malade ou blessé en arrêt cardio-respiratoire doit bénéficier très largement de l'emploi de l'oxygène pur pendant la durée de la réanimation.

Lorsque le secouriste est seul, l'utilisation alternée du ballon et des compressions thoraciques étant impossible à fréquence suffisante, il ne pourra réaliser que le bouche-à-bouche ou le bouche-à-nez  (15 compressions pour 2 insufflations).

A deux secouristes, l'alternance  ventilation-circulation artificielle comportera une insufflation au ballon pour cinq compressions thoraciques. Ici aussi un entraînement répété permettra d'enchaîner le plus rapidement possible les séries de compressions avec les insufflations.

La fréquence des compressions doit être la plus proche possible de 80 compressions par minute. Ceci permettra (compte tenu des intervalles destinés aux insufflations), d'assurer d'environ 60 à 65 compressions réelles par minute.

Il convient d'interrompre les compressions toutes les deux minutes environ pour essayer au niveau du cou une éventuelle reprise du pouls carotidien.
Le secouriste"ventilatoire"continuera de ventiler pendant toute la durée de la recherche du pouls (environ ciq secondes), même si l'alternance ventilation-compressions en est momentanément perturbée.

Critères d'efficacité :

-  reprise d'un pouls spontané et persistant, d'une ventilation spontanée,
    voire de la conscience ;
-   rétablissement d'une coloration normale de la victime (muqueuses).

N.B. -  Si le poul est perçu, la ventilation est poursuivie et il est nécessaire de surveiller
             la persistance des battements cardiaques.

vendredi 10 juin 2011

Sauvetages - Mises en Sécurité - Principes Généraux

Définitions

          Sauvetage : opération visant à soustraire d'un péril direct et imminent une personne dans l'impossibilité ou l'incapacité de s'y soustraire d'elle-même.

           Mise en sécurité : Opération destinée à éviter qu'une personne subisse l'effet d'un risque proche en cours d'évolution. Elle consiste en un déplacement commandé et accompagné par les personnels de secours pour placer la personne hors d'un périmètre où elle ne sera plus en danger (périmètre de sécurité). Quand le danger est encore éloigné et que le déplacement est effectué par la personne elle-même, on parle d'évacuation. C'est une mesure : préventive.

Circonstances

           Les circonstances dans lesquelles sont effectuées les sauvetages et les mises en sécurité sont extrêmement variées. Cependant, on peut distinguer globalement :

           - les sauvetages et mises en sécurité opérés dans les incendies ;
           - les sauvetages et mises en sécurité opérés dans les circonstances : détachées des incendies (effondrements ou éboulements, chute dans les excavations ou les cavités, incidents ou accidents sur les ascenseurs).
           - les sauvetages ou mises en sécurité divers.

           Quelles que soient ces circonstances, on trouve toujours la même série d'efforts :

           - atteindre le point où doit se faire l'opération ;
           - rechercher et atteindre la personne ;
           - assurer le sauvetage ou la mise en sécurité proprement dit.

Décision

            Dans une opération de sauvetage, le facteur TEMPS est capital, ces délais étant généralement très courts. Les actions à mener sont décidées et effectuées rapidement après une analyse brève et précise de la situation, des moyens nécessaires et des risques encourus.

Sécurité et Précautions

           Pour effectuer une opération de sauvetage, le personnel est parfois contraint de prendre un risque. Il ne faut jamais oublier que ces actions n'excluent pas le respect des règles minimum de sécurité ni la prise de précautions élémentaires, en particulier si la personne est brûlée ou blessée, infirme ou physiquement incapable.

           Le risque délibérément pris ne doit jamais se prolonger en intensité et en durée.

           L'opération de sauvetage s'accompagne souvent d'une action d'aide psychologique visant à rassurer au geste et à la voix la personne en danger et lui permettre d'attendre que les secours parviennent jusqu'à elle.

           Le sauvetage s'effectue par tous les moyens, la mise en sécurité  s'effectue en principe par les communications existantes.

         

mardi 7 juin 2011

Rôle des Personnels sur les Interventions en général - Conduite à Tenir ou des Règles de base à respecter dans un certain nombre de Cas.

En raison de la grande variété des cas pour lesquels les secours peuvent être appelés à intervenir, de la rapidité de l'évolution scientifique, technique et technologique qui tend à multiplier les situations nouvelles et souvent délicates ou sensibles, celui qui dirige une intervention peut se trouver confronté à des problèmes non traité dans le règlement du service d'incendie et de secours.

Dans ce cas, seul juge des premières mesures à adopter, il fait appel à ses connaissances théoriques, son bon sens et son expérience. La prudence doit guider ses initiatives. Il a à sa disposition des liaisons radio ou téléphoniques qui lui permettent d'entrer en contact direct avec les échelons opérationnels hiérarchiques pour :

          -  renseigner ;
         -   exprimer des besoins en renseignements techniques ;
        -    demander les moyens spécifiques.

          Il ne doit pas hésiter, chaque fois que cela est possible, à prendre l'avis des techniciens de l'établissement ou des personnes de l'art.

samedi 28 mai 2011

Sauvetages - Mises en Sécurité dans les Incendies

Dans un incendie, deux cas sont à considérer :

         - les personnes directement menacées par le feu et/ou les fumées et gaz chauds et ne pouvant
           se dégager d'elles-mêmes (sauvetage) ;
         - les personnes indirectement menacées mais pouvant subir les atteintes du feu et/ou des fumées
           et gaz chauds si elles restent dans le bâtiment ?

           Il arrive très souvent que les deux cas sont à opérer simultanément au cours d'une même
            intervention .

          
a - Personnes Directement Menacées et ne Pouvant se dégager

Règles générales

          Le sauvetage doit être opéré en utilisant de préférence par les communications existantes. Celles-ci sont, en effet, les voies les plus rapides, les plus commodes et les plus sûres. A défaut, ou permet lorsqu'elles sont inutilisables, le sauvetage se fait par l'extérieur (échelles, balcons, toits, terrasses...). Lorsqu'il y a plusieurs personnes à sauver, l'usage simultané des voies intérieures et extérieures permet une plus grande rapidité.

          Si des personnes sont prises de panique, les personnels de secours essaient de les calmer et de les  rassurer. En particulier, l'emploi des porte-voix permet de soutenir moralement celles qui tenteraient de se jeter par les fenêtres. A l'intérieur de bâtiments, les recherches sont facilitées par la création d'exutoires à fumée. Dans le cas où plusieurs sauvetages sont à opérer, les personnes sont confiées, sitôt hors de danger, 
à des sauveteurs qui achèvent de les mettre en sureté (sapeurs, médecins....).

Action extérieure.

          Lorsque l'opération de sauvetage ne peut effectuée que de l'extérieur, les règles suivantes servent de ligne de conduite générale ;

         - pour accéder au point de sauvetage, l'échelle aérienne est le moyen qui offre la plus grande sécurité.
            Exceptionnellement, l'approche peut être faite par les balcons, persiennes, corniches, etc... ou à
            l'aide de l'échelle à crochets,p

        -  pour  descendre les personnes, l'échelle est également le moyen le plus sûr, cependant la descente
            par l'échelle à crochets doit être exceptionnelle.
        -  la descente au moyen de cordes de sécurité, harnais ou sangles et extrêmement délicate et
            perilleuse. Il convient de ne recourir à ce procédé que si aucun autre moyen n'est possible.

b - Personnes indirectement menacées.

             L'évacuation des personnes occupant les lieux voisins du sinistre est une mesure préventive visant à les préserver contre les atteintes possibles par la chaleur et surtout par la fumée.



             Cette opération, consécutive à une reconnaissance poussée, consiste , guider les personnes par les
circulations existantes jusqu'à un point de regroupement extérieur.

              L'attitude rassurante des personnels de secours évite la panique.

  
            Si l'évacuation de personnes valides ne pose pas de difficulté, le déplacement des      personnes malades, âgées ou infirmes est toujours délicat et ne doit être décidé par le chef de garde qu'après estimation du risque encouru.
             
              Ce déplacement peut d'ailleurs être limité dans l'espace, le plus simple changement de local ou d'étage pouvant suffire dans de nombreux cas. En tout état de cause, une personne dans une telle situation ne doit pas être laissée seule.


             Personne réfugiée sur un toit = cf TITRE III chapitre 4 - fiche 4.1
            

lundi 9 mai 2011

Circulation du Matériel d'Incendie

1 - Priorité

Dans tous les cas l'insuffisance de la largeur libre de la chaussée, son profil ou son état ne permettent pas le croisement ou le dépassement avec facilité et en toute sécurité, les usagers de la voie publique doivent réduire leur vitesse et au besoin s'arrêter ou se garer  pour faciliter le passage des véhicules de lutte contre l'incendie.
Pour bénéficier de cette disposition, les véhicules d'incendie doivent faire usage des avertisseurs spéciaux - corne à 2 tons et feu éclipses - qui leurs sont propres.

Si l'usage de la corne à 2 tons donne la priorité aux véhicules de secours, il n'en reste pas moins que le feu rouge ou le signal STOP ne doivent être franchis qu'avec la plus extrême prudence par les conducteurs des véhicules qui se rendent au feu.

A cet effet, avant un franchissement de feu rouge ou de signal STOP, tout conducteur d'un véhicule se rendant au feu doit ralentir suffisamment, voire marquer un temps d'arrêt, et ne poursuivre sa route qu'après s'être assuré de pouvoir le faire sans danger.

Le chef de voiture ou le gradé désigné descend de son véhicule pour guider le conducteur dans les passages difficiles ou ranger le véhicule.

Toutefois, il est recommandé de n'utiliser la corne à 2 tons que pour donner les avertissements nécessaires aux autres usagers, c'est-à-dire modérément. En particulier de 22 heures à 7 heures, l'emploi de cette corne doit être limité afin de ne pas troubler inutilement le repos de la population.

Pour ce qui concerne les véhicules d'interventions diverses (V.I.D), leur intervention ne revêtant pas toujours un caractère d'urgence marqué, l'usage de la corne à 2 tons sera exclusivement limité aux cas où l'appel laisse un doute sur la gravité de l'intervention.

2 - Itinéraire

Le chef de voiture contrôle l'itinéraire et guide le conducteur si nécessaire.Il veille à ce que la vitesse ne soit pas exagérée.

En principe, les sens interdits doivent être respectés. La marche à contre-sens peut être admis quand la circulation est nulle.

Un itinéraire détourné est souvent plus avantageux, en particulier lors des marchés, des manifestations sur la voie publique, des fêtes foraines, des sorties de salle de spectacle, etc.


3 - Accident, incident ou embouteillage de la circulation.


En cas d'accident, le chef de voiture prend les mesures nécessaires pour qu'il n'y ait pas de retard dans l'arrivée des secours.

Si la voiture peut continuer son chemin, il laisse un gradé ou un sapeur sur les lieux pour établir le constat et prendre les renseignements.

Si la voiture est immobilisé, il rend compte immédiatement compte au commandant du groupement qui fait partir une autre voiture.

Le chef de voiture note le numéro dont les conducteurs ne laissent pas volontairement le passage libre au matériel d'incendie.

Lorsque le retard est supérieur à 10 minutes sur le trajet aller, le signalement est indiqué sur le message de rentrée et un compte-rendu (Imprimé B OPE 4) est adressé en 2 exemplaires à l'état-major, bureau opérations, afin qu'une demande de poursuivre puisse être faite.

Le compte-rendu doit comporter entre les circonstances, le lieu et l'heure de l'infraction :

- le genre et la marque, le numéro minéralogique du véhicule signalé ;
- le genre, le numéro d'immatriculation du véhicule de l'unité ;
- le genre d'infraction relevée (stationnement interdit matérialisé, stationnement à l'angle de deux voies,
  stationnement en pleine voie, etc.
- l'indication quant à l'établissement d'un procès-verbal par la police à la suite de la constatation de l'infraction
  par les sapeurs-pompiers, en indiquer le numéro ;
- la durée du retard occasionné.

En cas d’encombrement de la circulation, si les secours se trouvent bloqués dans un encombrement et que le chef de voiture n'est plus en mesure d'assurer sa mission, il rend compte aussitôt par radio, soit par téléphone urbain, du lieu où il se trouve bloqué. Le groupement ou l'état-major fait partir les secours les plus proches et les mieux placés.

4 - Marche en convoi


Tout véhicule faisant partie d'un convoi se conforme aux règles de la circulation routière. Le chef de convoi précise la distance à respecter entre les voitures ; il doit connaître parfaitement l'itinéraire à emprunter et le contrôler.

Le chef de voiture faire respecter la distance prescrite entre son véhicule et celui qui le précède. Il doit connaître l'itinéraire emprunté.

5 -Retour des interventions 

Les chefs de voiture d'incendie revenant d'une opération se conforment aux règles générales de la circulation et ne font pas usage de la corne à 2 tons, ni des feux à éclipses.

mercredi 4 mai 2011

Que Faire en cas de Stress Dépassé



                                                        
          

 
Que faire en cas d'intense stress ? Il y a des attitudes simples et efficaces à adopter dans les différents cas.
a) vous êtes vous-même sujet (te) à une intense réaction de stress ; 
OSEZ PARLER ! NE SOUFFREZ PAS EN SILENCE.

Ne croyez pas que les autres vont mal vous juger, ou qu'un chef impitoyable va vous disqualifier ou
vous sanctionner. Ne banalisez pas ce qui vous arrive. C'est une affaire normale, mais une affaire sérieuse.
Vous êtes "blessé (e)", mais vous allez guérir.
Donnez-vous du TEMPS et ayez PATIENCE,
Occupez-vous de vous et ne jugez pas vos réactions.

Tachez de comprendre d'où provient votre "blessure", recherchez le traumatisme, et précisez ce dont vous avez besoin : 

Pas d'alcool ni de drogue, mais une ÉCOUTE.
Pas de médicament, mais la possibilité d'exprimer vos émotions.

Acceptez le manque de sommeil, les pensées et les cauchemars persistants, les souvenirs obsédants. Tout cela passera avec le temps.
b) votre collègue est sujet (te) à une intense réaction de stress :
Il n'est pas facile de réaliser qu'une (e) collègue subit un intense stress. Pour cela, observez :

qu'il y a eu un incident de sécurité, un accident, un événement hors du commun, un motif de stress traumatique dans votre environnement immédiat ; - que votre collège a changé, qu'il (elle) a un comportement différent depuis lors.

Dans le doute offrez i,e aide superflue, qui peut être déclinée, plutôt que de l'indifférence ou de l'incompréhension.
Encouragez : l'expression des émotions, mais ne forcez pas une porte close.
Laissez couler le flot émotionnel. Ne portez pas de jugement.
Exprimez vos réactions, sans interpréter les siennes.

ÉCOUTEZ  - ÉCOUTEZ - ÉCOUTEZ
avec attention et intérêt

Passez du temps avec lui (ou avec elle).
Rappelez-lui que tout cela est normal, qu'il (elle) n'est pas malade mais "blessé (e), qu'il (elle) n'est pas victime d'un traumatisme, mais le (la) survivant (e) d'un incident sérieux.

Surtout ne doutez pas de vos capacités de soutien. Avec vos oreilles et votre attention, vous ne pouvez pas faire de mal, au contraire, vous pouvez soulagez.

Enfin, si malgré tous vos efforts, la situation ne s'arrange pas, parlez-en à une personne de confiance.

Marche Générale des Opérations

           Elle comprend : la reconnaissance, les sauvetages, les établissements, l'attaque et la protection, le déblai, la surveillance.

          En arrivant sur le lieu de l'incendie, celui qui commande examine rapidement la situation, demande les moyens qui lui semblent nécessaires, ordonne tout de suite et simultanément les premiers sauvetages et la première attaque. Il reconnait : les tenants et les aboutissants, recueille les renseignements et les avis, et au fur et à mesure de sa reconnaissance, arrête ses dispositions. Barrer le gaz est une de ses premières dispositions.

          L'extinction régulière d'un incendie est caractérisé par trois opérations : circonscrire le feu, s'en rendre maître, achever l'extinction.

          Le feu est circonscrit lorsque les lances sont établies aux points d'attaque choisis et en nombre suffisant pour empêcher le feu de se propager.

          On est maître du feu lorsque le foyer diminue d'intensité et que l'on est certain qu'il ne peut plus prendre d'extension dans les limites où il a été circonscrit. C'est à cette phase que les moyens hydrauliques maximum sont en manœuvre.

          Le feu est considéré comme éteint lorsque les foyers principaux sont éteints et que seuls quelques débris  brûlent et charbonnent. L'extinction est achevée en déblayant jusqu'à ce qu'il n'ait plus de matières en en combustion.

Éventuellement,une surveillance et des rondes sont exercées jusqu'à ce qu'on ait acquis la certitude qu'aucune reprise de feu n'est possible.

          Au cours des différentes phases, des opérations de ventilation et de protection doivent être prescrites pour limiter les dégâts. Dans certains cas elles sont menées d'emblée, avec les opérations d'attaque.

La Reconnaissance

Objet d'une reconnaissance

          La reconnaissance consiste à explorer les endroits exposés à l'incendie et aux fumées, de manière  faire tout de suite les sauvetages, à discerner les matières qui brûlent et à déterminer les points d'attaque et les cheminements à suivre pour y parvenir.

          La direction de la reconnaissance appartient au commandant de détachement qui peut charger des gradés de reconnaissances partielles et simultanées.

Conduite d'une reconnaissance

           Une reconnaissance doit s'approcher le plus possible du foyer pour juger de son emplacement, de son étendue, de sa nature et des risques d'extension dans les plans verticaux et horizontaux.

Celui qui fait une reconnaissance doit pénétrer, à moins d'impossibilité, par les communications existantes et notamment par les escaliers ; il force les portes à l'aide de la pince, de l'outil vannetais, de la hache, de la masse.... Il les enfonce si c'est nécessaire. Quand les escaliers sont impraticables ou quand ils menacent ruine, il atteint les fenêtres à l'aide d'échelles. Il cherche, en faisant le tour du feu, à se donner une idée de la disposition des abords, des communications, des murs et des toits.

          Il marque, en principe sur les portes, les locaux qu'il a visités, en inscrivant "VU" et son nom (Craie ou autre moyen).

          Il fait évacuer les locaux menacés.

          Il porte son attention sur les maisons qui sont au pourtour du foyer et y pénètre, s'il le juge utile, pour reconnaître ce qu'elles renferment.

          Quand la reconnaissance est terminée, les portes et les fenêtres des locaux sont en principe, maintenues fermées.

Détermination des points d'attaque.

          On appelle point d'attaque l'emplacement du porte-lance.

          Pour déterminer les points d'attaque, on recherche les endroits vers lesquels la propagation du feu peut se faire le facilement ou à partir desquels l'action des lances sur le foyer principal sera le plus efficace.

          La conservation des communications ordinaires, et en particulier des escaliers doit être assurée dans toute la mesure du possible, étant donné la facilité qui en résulte pour toutes les opérations.

          Les pièces de la construction qui en soutiennent d'autres ont besoin d'être préservées, afin d'éviter des écroulements. Pour protéger les locaux voisins du feu, des sapeurs, disposant des moyens appropriés (seaux-pompes, lances, etc) sont, dans certains cas, placés en surveillance. Cette précaution est surtout nécessaire dans les combles.

          Au cours de l'extinction, des reconnaissances aussi fréquentes que possible sont effectuées, notamment pour surveiller les dégâts que peuvent occasionner les écoulements d'eau.


Les Sauvetages

           Dès son arrivée sur les lieux du sinistre, le chef de détachement s'enquiert des personnes en danger. Il explore, ou fait explorer les endroits qui lui ont été indiqués, puis les autres locaux qui ont pu être envahis par les flammes ou par la fumée, surtout aux étages supérieurs. L'emploi du haut parleur portatif est de nature à rassurer les personnes en danger ou croyant l'être.

           L'arrivée de l'eau et la ventilation facilite les sauvetages,dans bien des cas : les flammes sont abattues, la chaleur diminue, le risque d'asphyxie est moins grand et les personnes exposées reprennent confiance : les escaliers peuvent devenir praticables et constituent la voie la plus sûre pour sauver ou mettre en sécurité les personnes.

          Les sauvetages et les mises en sécurité sont exécutées conformément aux principes définis au Titre III de la présente partie.

Les Établissements

          Les établissements sont réalisés conformément aux règles fixées par les textes en vigueur.

          Les bouches d'incendie sont utilisées en tenant compte de leur débit, de leur pression, du diamètre de la conduite qui les alimente et de leur emplacement par rapport au feu.

          Autour d'un foyer étendu, la zone d'action est divisée en secteurs d'attaque. Un officier peut être désigné pour coordonner les opérations de plusieurs secteurs.

          Chaque chef de secteur étudie, d'une manière complète le secteur qui lui est confié, il dirige ses personnels et leur indique la nature des établissements et les emplacements des porte-lance. Ces emplacements sont choisis dès le début, de façon à pouvoir abattre les flammes le plus vite possible et permettre aux jets des lances d'arriver compacts sur le feu.

L’attaque

Dispositions Générales

          L'attaque est la phase de la manœuvre destinée à abattre les flammes pour enrayer la propagation du feu et aboutir à l'extinction.

          Tous les efforts doivent tendre à le circonscrire avec un nombre suffisant de lances, pour éviter qu'il ne puisse se propager.

          Les points d'attaque sont désignés au plus près, de telle sorte que l'eau soit projetée de plein fouet ou diffusée avec efficacité sur les matières qui brûlent.

Modes d'attaque

          Si le foyer n'a pas une grande étendue et si le feu ne peut pas prendre rapide extension, on l'attaque à l'aide d'une ou plusieurs lances munies ou non d'un diffuseur : on le maîtrise sans avoir besoin de le circonscrire.

          Si, au contraire, l'incendie a pris tout de suite une violence telle que tous les foyers ne puissent être attaqués simultanément, il faut porter ses efforts sur les points les plus menacés. Au besoin, des ouvertures sont pratiquées dans les cloisons pour faciliter l'attaque.

          L'utilisation du jet diffusé offre souvent des avantages. Toutefois, il y a lieu de se souvenir que le débit des lances doit être en rapport avec l'intensité du foyer. En effet, si le débit du diffuseur est insuffisant par rapport a la violence du feu, il se produit une vaporisation instantanée et des retours de flammes et de vapeurs brûlantes, souvent dangereux pour le porte-lance.

La Protection

          La protection est destinée à limiter le plus possible les dégâts occasionnées par l'eau, le feu, la chaleur ou la fumée.

          Pour être efficace, elle doit être réalisée, le plus rapidement possible sans attendre l'arrivée des engins spécialisés, les matériels de protection, des engins de première intervention (fourgons en particulier) doivent être employés sans tarder. Ses diverses phases et celle de l'extinction se déroulent simultanément.

          Les opérations de protection comprennent : la reconnaissance et la manœuvre proprement dite ; celle-ci varie avec l'importance des locaux et objets menacés et nécessite généralement :

- le bâchage ;
- l'évacuation de l'eau ;
- l'assèchement ;
- le déménagement ;
- l'aération ;
- l'étaiement léger.

Une attention particulière doit être portée aux pollutions indirectes causées involontairement par les personnels.

- mauvaise évacuation des gaz toxiques ;
- rejet en égouts, en cours d'eau, ou dans un sol des eaux chargées de polluants, produits toxiques,
  ou résidus de l'intervention.

La reconnaissance

          Le chef d'agrès de la protection est placé sous les ordres du Directeur des Secours, mais quand il n'est pas engagé, il doit de sa propre initiative prendre les mesures, dont l'urgence s'impose.

          Dès le début des opérations, il porte son attention sur les locaux sinistrés, sur ceux situés, directement en-dessous du feu et ceux voisins du feu, ainsi que sur la nature et la disposition des objets menacés.

La manœuvre

          La manœuvre se fait conformément aux prescriptions du BSP 256

          Le déménagement est exceptionnel et ne peut être exécuté que sur ordre du directeur des secours ; la plupart du temps, on a intérêt à protéger les objets ou marchandises sur place.

          Un déménagement peut être dangereux et a souvent pour résultat de causer des dégâts qui auraient être évités ou d'aggraver des dommages qui auraient été peu importants.

          On ne devra donc, procéder à un déménagement que dans des cas tout à fait particuliers, encore faudra-t-il qu'il ne gène en quoi que se soit les sauvetages et les établissements.

          Si le déménagement ne peut être évité, le directeur des secours désignera un emplacement pour y déposer les objets. Ce dépôt sera gardé par des agents de police.

Le Déblai

          Au cours de l'attaque, le déblai a pour but de faciliter l'extinction ; une fois le feu éteint, il a pour objet de déplacer les décombres qui pourraient encore : cacher des foyers et d'écarter ainsi tout risque de reprise de feu.

          Dans les cas, où il y a un amas considérable de décombres à déplacer, les intéressés font appel à une entreprise civile ; en cas de refus, on fera intervenir le commissaire de police. Lorsque le Laboratoire Central de la Préfecture de Police a été demandé, le déblai est retardé jusqu'à l'arrivée de la personne qualifiée ; l'extinction est réalisée sans déblai ou par un déblai sommaire.

          Le personnel employé au déblai dégage les parties embrasées pour qu'on puisse les éteindre, écarte tout ce qui pourrait devenir un aliment pour le feu, entraîne dans le foyer les parties qui menacent de s'écrouler. Il emploie, à cet effet, pelles, pioches, fourches, gaffes, etc.

          Au cours du déblai, il y a lieu de porter une attention particulière au dégagement du pied des murs, sur les trous dans les planchers, sur les points en contact avec des boiseries et sur ceux que le poids des débris pourrait faire écrouler. L'écoulement de l'eau qui séjourne sur les planchers est assuré en y pratiquant, au besoin, une ouverture, en un point judicieusement choisi.

La Surveillance

          Le service de surveillance sur les lieux d'un sinistre, a pour objet d'empêcher une reprise du feu après le départ des secours.

          L'effectif de ce service varie suivant l'importance du sinistre, l'étendue des locaux à surveiller et le nombre des lances encore utiles. Il est aussi réduit que possible.
Après un sinistre important où les risques de reprise de feu sont sérieux, une réserve de matériel prêt à être utilisé, doit laissée à la disposition du chef responsable.

          Les relèves du service de surveillance sont effectuées conformément à l'annexe VII du présent règlement. Si le service ne peut être assuré par le centre de secours, le chef de garde en réfère au commandant du groupement (BCOT).

          Pendant la durée de la surveillance, une ou plusieurs rondes sont effectuées par un officier ou un sous-officier à intervalles réguliers. Chaque ronde fait l'objet d'un compte rendu par message.

          Le service de surveillance est retiré à l'issue d'une ronde ayant conclu à l'extinction totale du sinistre.

LA RENTRE AU C.S DU DERNIER DÉTACHEMENT CONSTITUE (DERNIER ENGIN OU DERNIÈRE ÉQUIPE DE DÉBLAI OU DE SURVEILLANCE) MARQUE ALORS L'HEURE DE FIN D'INTERVENTION.

          Cependant, chaque fois que le chef de garde (ou le directeur des secours) le juge nécessaire, notamment à l'issue des grands feux, d'opérations délicates ou en présence de lieux complexes et imbriqués, il programmera un service de rondes destiné à prolonger de façon intermittente le service de surveillance précédemment retiré.

LA RENTRÉE AU C.S, DE LA DERNIÈRE RONDE CONSTITUE ALORS L'HEURE DE FIN D’OPÉRATION. CETTE HEURE SERA TOUJOURS POSTÉRIEURE A CELLE DE L'INTERVENTION.


*Remarque*

1 - La distinction faite plus haut entre l'heure de fin d'intervention et l'heure de fin d'opération a pour origine :
E1.1 - La nécessité de clore l'intervention avec la fin des "opérations actives" afin de ne pas gonfler abusivement la durée par des actions "passives" menées elles jusqu'au terme de l'opération proprement dite (rondes).

1.2 - La nécessité sur le plan juridique, de préciser que si l'intervention active est bien finie (rapport de sortie de secours), L’OPÉRATION n'est pas arrivée à son terme pour autant.

2 - L'expression OPÉRATION TERMINÉE ne peut donc être utilisée que pour indiquer qu'une opération, soit l'ensemble des phases actives et passives, est définitivement conduite à son terme.

3 - Par ailleurs, la fin d'une phase de la "marche générale des opérations" ou présentant un caractère
      technique particulier, peut être soulignée en cours d'intervention par un message de renseignements se
      se présentant exclusivement sous la forme : OPÉRATION DE RELEVAGE  terminés...
      OPÉRATION DES INCARCÉRATION  terminés...  SAUVETAGES  terminés   ....RECONNAISSANCES...terminées...".

4 - Enfin, étant un élément à part entière de la marche générale des opérations, le DÉBLAI et la surveillance constituent des tâches ingrates qui doivent être effectuées avec le plus grand soin.

mardi 3 mai 2011

s'informer

Toute personne a droit à la liberté d'expression ; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toutes espèces, sans considération de frontières sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix.

lundi 2 mai 2011

L'Etat de Stress Post Traumatique (ou PTSD = Post-Traumatic Discorder)


Si ces manifestations persistent plus d'un mois, elles peuvent conduire à l'état de stress post-traumatique (PTSD Post-traumatic Stress Discorder). C'est un trouble plus sérieux, qui correspond à la cicatrisation d'une blessure qui se fait naturellement.Il constitue donc une sorte de complication du traumatisme psychique.


Pour l'identifier, il faut la présence conjointe de plusieurs éléments :


a) -  un traumatisme ;
b) - une tendance à revivre le traumatisme de façon persistante, sous forme de souvenirs, de cauchemars,
    d'épisodes diurnes de flash-back, ou de réactions émotionnelles intenses à chaque exposition d'un
    événement rappelant le traumatisme ;

c) - une tendance à éviter toute pensée, toute émotion toute activité qui pourrait rappeler l'événement
    traumatique :
d -) une nette hyperactivité neuro-végétative, accompagnée d'une réaction de sursaut exagérée, d'accès
     de colère, de troubles du sommeil, particulièrement à l'endormissement ;
e -) une persistance de ces symptômes pendant un mois au moins.


Le diagnostic de PTSD doit être posé et l'affection prise en charge par un spécialiste.

 Une psychothérapie brève et, dans certains cas, des somnifères et des tranquillisants, constituent un traitement efficace.

dimanche 1 mai 2011

Le Stress Traumatique



Le stress traumatique est la conséquence d'un traumatisme psychique ou critical incident pour cette raison, on le qualifie Critical Incident Stress.

Vous venez d'être victime d'un tel incident, d'un tel traumatisme. Vous avez survécu et, pourtant vous n'êtes pas tout à fait comme avant.

Pendant quel temps, vous allez vous sentir comme un (e) survivant (e). Même si l'événement est derrière vous, la menace vitale est passée et près de vous et votre intégrité physique et psychique que vous  en conservez comme une fragilité, une vulnérabilité subitement révélée.

Tout cela est parfaitement NORMAL.
Les anciens avaient qualifié ces réactions de syndrome de vent du boulet : des soldats non avertis par le projectile étaient néanmoins incapables de poursuivre le combat, comme soufflés par un orage émotionnel.


Même si le répertoire émotionnel des réponses au traumatisme est réduit, les réactions sont différentes pour chacun. Leur délai d'apparition et leur intensité varie selon le caractère de la personne et la vulnérabilité du moment.

Le contrecoup peut apparaître :
. immédiatement, après quelques heures ou après quelques jours.

C'est le stress traumatique immédiat.

. après quelques mois, ou, plus rarement, quelques années c'est l'état du stress post traumatique.


Le Stress Traumatique Immédiat

Le stress traumatique immédiat peut se manifester par un trouble physique, émotionnel du cours de la pensée ou du comportement, ou par plusieurs troubles en même temps.

Parmi les manifestations somatiques ou physiques du stress, on retient surtout :

. la fatigue ;
. les sueurs froides ;
. les nausées qui peuvent aller jusqu'aux vomissements et aux diarrhées ;
. le rythme qui s'accélère, la pression artérielle qui augmente avec des douleurs semblables à l'angine de la
  la poitrine ;
. les tremblements généralisés.

Parmi les manifestations émotionnelles, il n'est pas rare :

. d'éprouver une grande angoisse et des sentiments de culpabilité, ou encore
. d'être triste, abattu et sans état d'âme, ou
. d'être irritable, en colère et à la recherche de coupable, ou encore
. d'éprouver un sentiment de toute puissance, d'excitation et d'invulnérabilité.

Parmi les troubles du cours de la pensée, on peut observer :
. une désorientation et une confusion passagères, ou
. un ralentissement du cours de la pensée et des difficultés à se concentrer, à comprendre une situation, à
  prendre une décision, ou
. une accélération du cours de la pensée, un rythme d'élocution trop rapide et un déferlement d'idées.

Parmi les troubles du comportement, retenons enfin :


. la conduite dangereuse du véhicule ;
l'hyperactivité ;
. la présence prolongée au bureau, soirs et dimanches compris ;
les crises de colère, les discussions incessantes, les vaines disputes.

Toutes ces manifestations de stress, aussi inquiétantes soient-elles, sont la suite parfaitement NORMALE d'un traumatisme.
Elles peuvent durer jusqu'à trois mois après l'événement et vont généralement décrescendo durant cette période.

mardi 26 avril 2011

Le Stress Associé aux Catastrophes

Une catastrophe peut être naturelle, technologique, due à la guerre, ou le résultat de graves troubles sociaux.
Quelle qu'elle soit, une catastrophe implique :
- la survenue d'un événement néfaste ;
- un grand nombre de victimes ;
- des destructions matérielles importantes ;
- une désorganisation sociale.

L'événement est vécu différemment selon que l'on est survivant ou témoin.
. le survivant à une catastrophe a subi, en plus de ses blessures physiques, un traumatisme psychique majeur.  Il va souffrir d'une réaction de stress immédiat ou différé.
. le témoin impuissant d'un désastre, totalement envahi par une situation écrasante, succombe à un syndrome
  d'épuisement accéléré, tel un bur-out intense et précoce.

Ce phénomène est aussi qualifié de flame-out (ou de rupid onset burn-out.

Les manifestations en sont :
.   fatigue intense, souvent associée à une hyperactivité épuisante ;
.   tristesse, découragement, idées dépressives ;
.   culpabilité et remords ;
.   non-reconnaissance de l'état d'épuisement psychique et dénégation de la perte d'efficacité.

                           EN ÉTAT FLAME-OUT

.  vous aurez perdu toute objectivité sur l'analyse de vos performances professionnelles ;
.  vous n'aurez plus la capacité de choix d'abandonner ou de poursuivre votre mission ;
.  il faudra qu'on prenne à votre place la décision de vous évacuer temporairement ;
   Accepter-le de bonne grâce. C'est pour votre bien, pour que vous puissiez récupérer rapidement, sans éprouver de culpabilité.

Dans l'avion qui vous ramènera, une subite libération de toute la tension émotionnelle accumulée, s'ajoutant à la déception d'avoir été peu efficace et à la culpabilité d'avoir abandonné les victimes, pourrait bien faire place aux larmes.

QUE FAIRE ?

Le stress associé aux catastrophes est un stress cumulatif accéléré.

Il nécessite pour l'essentiel ;
.  du repos ;
.  du temps de récupération ;
. un environnement protecteur, comme celui de votre famille et de vos amis.

Après cette période de tranquillité, vous retrouvez votre plaine capacité de travail pour repartir en mission.

lundi 25 avril 2011

La Convention de 1951 et le Protocole de 1967 Relative au Statut des Refugiés.

I - La Convention de 1951 relative au Statut des Réfugiés.

Adoptée le 28 Juillet 1951 par une conférence de plénipotentiaires des Nations-Unies, et entrée en vigueur le 22 Avril 1954, la Convention relative au Statut des réfugiés :

- définit comme réfugié "toute personne qui, par suite d'événements survenus avant le premier janvier 1951 et
  et craignant avec raison d'être persécuté du fait de sa race, de sa religion, de son appartenance à un certain
  groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et qui peut ou,  du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays, ou de qui ; si elle n'a pas de sa
nationalité
  et se trouve hors du pays dans lequel elle avait sa résidence habituelle à la suite de tels événements, ne peut  en raison de la dite crainte, ne veut y retourner. "Article premier Section A - Paragraphe 2.
- énonce les obligations des États signataires - ceux qui s'engagent à accorder le statut de réfugié tout
   étranger relevant des conditions imposées par la convention et à ne pas renvoyer des réfugiés contre leur
   gré dans un pays où il risque la persécution.
- établit les droits et devoirs des réfugiés : tout étranger qui bénéficie du statut de réfugié est protégé par une
   législation nationale, mais doit se conformer à la loi du pays qui l'accueille ; il bénéficie par ailleurs de droit
   matière d'emploi, d'éducation, de résidence, de liberté de mouvement, de recours juridique et de
   naturalisation.

II - Le Protocole de 1967 relatif au Statut des Réfugiés.

La Convention de 1967 ne s'applique qu'aux personnes ayant fui leur pays à la suite d'événements survenus avant 1951. Or la Constitution du bloc communiste entraîne de nombreux mouvements de populations.
En 1967, est donc élaboré un nouveau texte, le Protocole relatif au Statut des réfugiés, qui stipule que les États adhérents s'engagent à appliquer les dispositions des Conventions sans tenir compte de la date limite du 1er Janvier 1951.

dimanche 24 avril 2011

Le Stress Protecteur.

Pour comprendre les effets du stress, tantôt nocifs, il importe de connaître les mécanismes d'une réaction fondamentale qui protège la vie.

Tout comme le métal plus ou moins résistant, qui soumis à des forces extérieures, peut rester élastique, se déformer durablement ou se rompre, votre personnalité, sous l'effet d'une agression ou d'une menace psychologique, restera indemne, sera modifiée ou amenée à son point de rupture.

Les réactions émotionnelles de stress, miroir des réactions physiologiques et psychologiques d'alarme face à l'agression, expriment ainsi votre résistance.

En tout premier lieu, le stress est donc utile :


1. il focalise l'attention sur la situation menaçante, en suspectant immédiatement toutes les autres pensées et
    rêveries ;

2. il mobilise l'énergie nécessaire à l'évaluation de la situation et à la prise de décision.

3. il prépare à l'action (conduite de fuite ou d'attaque) adaptée à l'agression.

Les émotions qui accompagnent le stress sont inévitable. Une fois éprouvée, même douloureuses, il est inutile de les dissimuler. Enfermées à l'intérieur, les émotions font du mal, comme un toxique ou un poison qui persisterait dans l'organisme (Le chat ignoré devient un tigre C.G.JUNG ;

Le stress protecteur coûte énormément d'énergie on sort physiquement diminué d'une période passée sous les bombes ou d'une agression menaçant directement la vie. Ces réserves d'énergie d'adaptation s'épuisent. Chez l'animal de laboratoire, cela conduit à la mort, chez l'être humain au stress dépassé.

QUE FAIRE ?

Il faut tout d'abord tenter de prévenir ce débordement.

Pour cela il est nécessaire de :
. connaître ses limites ;
. se reposer ;
. dormir suffisamment ;
. manger régulièrement ;
. maîtriser la consommation d'alcool, de tabac ou de médicaments.

Bref, il faut se discipliner, tous les jours de sa mission, un peu comme l'athlète avant la compétition.

Il importe surtout de :

se connaître, connaître ses limites, être à l'écoute de soi.

Il vaudrait mieux analyser son stress plutôt que de le subir, le maîtriser plutôt que d'être envahi par ses manifestations.


vendredi 22 avril 2011

Démonstration du détecteur D'incendie.

Les Différentes formes de Stress.

          Trois différentes réactions de stress menacent particulièrement le délégué sur le terrain.Ce sont, par ordre d'importance croissante :

- le stress de base ;
- le stress cumulatif ;
- le stress traumatique.


Le stress de base


          Dans les situations d'urgence liées à un conflit ou à une catastrophe, les stress cumulatif et traumatique s'installent souvent sur un fonds de tension et de surcharge émotionnelles, commun à  chaque collaborateur en mission.


          C'est le stress de base, qui entraîne des contrariétés et des frustrations diverses. Son intensité, variable, dépend de la fragilité de la personne et de sa vulnérabilité du moment.


          Loin de votre famille, de vos amis, dans un pays qui diffère du vôtre par la religion, la culture, la langue, le climat et les habitudes alimentaires, la vie en délégation peut être dure, surtout si la situation se prolonge, sans le réconfort d'une vie affective et relationnelle équilibrante. Les préoccupations au sujet de votre famille peuvent aussi être source de tension et de souci.


Le stress cumulatif


          En situation de guerre, de multiples agressions quotidiennes contre la personne s'ajoutent les unes aux autres.Cela concerne aussi bien les conditions de vie matérielles, comme le manque de confort, le froid ou la chaleur extrême, la monotonie des menus, que l'environnement politique (instabilité, menaces de coup d'État, rumeurs alarmistes, proximité des combats).



          L'impossibilité de se reposer ou de se détendre lors des rares moments de loisirs est aussi un facteur à prendre en compte.Tous ces éléments peuvent constituer un stress. Non reconnu, ce stress cumulatif conduit à l'épuisement professionnel, ou burn-out.


Le stress traumatique.


          Dans les zones de conflit, les risques d'être soumis à un traumatisme psychique sont élevés.


          Un traumatisme psychique (ou psychose-traumatisme) est constitué par un événement violent et imprévu, qui agresse ou menace brutalement l'intégrité physique et psychique de la personne ou de l'un de ces proches immédiats.


Exemple de Traumatisme qui peuvent être vécus sur le Terrain ?


. bombardements de bâtiments, routes minées.
. véhicules ou convois pris pour cibles ;
. attaques à main armée et viols ;
. intimidations et menaces directes ou indirectes ;
. obligation d'assister, en spectateur impuissant à la violence et au meurtre, à des massacres sur une large
  échelle, à des épidémies ou des famines ;
. recueil de récits de mauvais traitements et de torture;


          Tous ces événements qui évoquent la mort peuvent survenir de façon isolée ou être associés entre-eux.


Nb : En zone de conflit, l'accident de trafic, avec ou sans blessure physique, représente une cause importante, quoique méconnue, de traumatisme psychique.


          Les trois réactions de stress dépassé constituent les trois étages de l'édifice du stress :
. le premier niveau, ou stress de base, est lié à votre choix professionnel. Il vous concerne au premier chef.
. les deux autres niveaux concernent le CICR. En effet, s'ils ne sont pas reconnus, ils peuvent affectés votre santé et vos performances opérationnelles.


          La prise en charge du stress traumatique nécessaire une action conjointe de tous les partenaires. Chacun joue un rôle.

Avant le départ :

. vous apprendrez à reconnaître les diverses formes de stress que vous pourriez subir durant votre mission et vous serez informé (e) des "premiers soins" à appliquer dans ces circonstances particulières.


Sur le terrain :


. vous saurez ce qu'il faut faire pour répondre à votre stress ou à celui d'un (e) collègue comme vous savez,
  en principe arrêter une hémorragie ou immobiliser une fracture.
. le responsable ou le chef de délégation saura, dans un esprit de bonne gestion de son personnel, identifier vos réactions de stress pour vous proposer une prise en charge ou, le cas échéant, un rapatriement médical.


Au Retour



. le spécialiste au siège (médecin ou  infirmière) vous offrez un soutien avec l'aide, parfois, d'un (ou d'une
  collègue ou d'un thérapeute en ville.
. votre famille devrait pouvoir comprendre les émotions violentes que vous avez subies pour mieux vous
  entourez.
. le service du personnel pourra vous proposer un temps de repos supplémentaire et, par la suite, une nouvelle mission à moindres risques. Si le CICR n'a pas les moyen d'empêcher les traumatismes psychiques de survenir sur le terrain, il met tout œuvre pour réduire leur nombre et pour en atténuer les effets nocifs.

jeudi 21 avril 2011

Immobilisations pour atteinte traumatique de l'appareil locomoteur.

Le secouriste doit être en mesure d'utiliser le matériel d'immobilisation pour une atteinte traumatique de l'appareil locomoteur.

Toute lésion  de l'appareil locomoteur est génératrice de douleurs et peut aggraver l'état d'une victime par la survenue de complications :
 - locales (effraction de la peau, atteinte des vaisseaux, nerfs...) ;
- ou générales (détresses circulatoire).
L'immobilisation correcte permet de diminuer la douleur et d'éviter la survenue de ces complications.

Il est indispensable d'immobiliser toute atteinte de l'appareil locomoteur (sans préjuger de sa gravité) avant tout déplacement et tout transport.

lundi 18 avril 2011

Daaka Annuel de Médina Gounass " Edition 2011".

Le Daaka Annuel "Édition 2011" s'est déroulé à Médina Gounass, sous l'autorité spirituelle du Khalife Général El hadji Amadou Tidiane Ibn Cheikh El hadji Mohammad Saïdou Bâ, des familles de ses vénérés, Cheikh El hadji Thierno Hamme Baba Talla de Thilogne, Cheikh El hadji Ali Thiam de Madina Seydi El hadji Ahmadou Barro de Mbour.

Le Daaka est une retraite spirituelle fondée par notre cher vénéré Marabout Siradji Diné El hadji Mohammad Saïdou Bâ, en 1942 à Médina Gounass. Depuis cette date, chaque année, des musulmans viennent de partout pour se recueillir et purifier les cœurs, âmes et esprits pendant ce grand événement religieux souni et Tidiany.

Les fidèles réuni au Daaka passent des journées entières à invoquer le nom de d'Allah le tout puissant et le Miséricordieux, faire le Zkr, lire le Saint Coran, rendre gloire à  Allah Soubana Wa Tallah, au Prophète Mouhamadou Rassoulilahi et à Cheikh Ahmadou Tidiane, Raddi Yallahou Anhou, afin d'obtenir les bénédictions du Saint de ce lieu.

jeudi 14 avril 2011

Les Réactions de Surcharges Psychiques ou Réactions de Stress.

 
          Les sauveteurs, les policiers, les pompiers, les secouristes, les collaborateurs du Mouvement international de la Croix Rouge et du Croissant Rouge et les volontaires de l'action humanitaire endurent, du fait de leur travail en situation d'urgence et de catastrophe, des réactions émotionnelles intenses.
On les appelle réactions de surcharge psychique ou réactions de stress.


          Les délégués du CI..C.R et les volontaires de l'action humanitaire qui s'engagent dans des zones de guerre et de conflit, subissent des traumatismes de plus en plus violents, plus proches des combats qu'auparavant, davantage mêlés à des populations civiles toujours plus menacées, ils côtoient aujourd'hui des combattants indisciplinés, au comportement imprévisible, qui ne les respectent plus.


         Au retour, ces réactions de stress et ces traumatismes troublent non seulement la personne rescapée, mais aussi sa famille, ses amis, les responsables opérationnels et le corps médical.


          Afin d'être mieux maîtrisées et, le cas échéant, prises en charge, ces réactions doivent être connues de chacun et de chacune.


          On distingue deux réactions de stress qui s'enchaînent d'une manière imperceptible, d'abord utile et protectrice, puis inutile et destructive pour l'organisme :


le stress protecteur qui permet de faire face aux conditions extraordinaires d'une mission éprouvante,
   tout en restant efficace ;

 

le stress dépassé, qui conduit bientôt à l'épuisement et à la chute des performances.

Les collaborateurs et les collaboratrice du CI.CR n'échappent pas à ces réactions. Leurs familles non plus, "contaminées par les émotions de leurs proches et traumatisées avec eux.

mardi 12 avril 2011

La Protection de la Personne et de son Environnement en Cas de Conflit.

          Nombreuses et fort variées selon les tribus, mais convergentes par leur philosophie, sont les règles qui régissent la conduite des hostilités, la capitulation ou la reddition, la fin de la guerre, les représailles et les traités de paix, le sort des captifs, l'asile, la neutralité, les interventions et les alliances ; ensuite celles relatives au traitement de la personne humaine en cas de conflit armé en raison de leur rôle avant et après les hostilités (envoyés spéciaux, médiateurs...), de leurs fonctions spéciales (prêtres, féticheurs, guérisseurs), de leur état physique (vieillards, enfants, femmes et infirmes) et de leur statut (populations non-combattantes...) ; et enfin celles relatives à la protection spéciale de certaines zones et des biens de caractère précieux, soit en raison de leur valeur symbolique (cimetières, bois sacrés...), soit encore à cause de leur importance vitale (puits d'eau, récoltes, bétail...).


1. Personnes et biens protégés en cas de conflit armé.

          D'abord, il faut reconnaître que parmi les personnes citées ci-dessus, il y a celles qui remplissent une fonction sociale de premier plan. Les prêtres sont à cet égard des hommes qui ont le plus accumulé de forces vitales pour leur expérience, leurs connaissances, leur situation : ce sont les patriarches des familles les plus anciennes, des magiciens qui ont fait leur preuve, qui ont appris les rites, après plusieurs années d'épreuves et d'ascèse, soit dans les couvents de certains pays africains, soit sous la houlette d'un ancien comme ce fut dans la plupart des tribus. Ils ont en effet l'art de prédire l'avenir.

          Le rite du sacrifice du coq dans les cimetières est une pratique à laquelle ils recourent constamment. Quant aux guérisseurs, ils ont le pouvoir de détecter les maladies grâce aux invocations et soignent les malades en leur faisant porter des talismans ou boire des décotions. Ce sont les devins-guérisseurs, appelés aussi féticheurs, à l'opposé des sorciers qui sont possédés par une maléfique volonté de puissance. Par ailleurs, il faut noter l'importance des anciens (vieillards), proches des ancêtres et des esprits protecteurs.

Ainsi donc, c'est principalement en raison de leur mission sacrée pour les uns (féticheurs, prêtres) et de l'importance de leur rôle historique pour les autres (vieillards, griots) que certaines personnes sont préservées des fléaux et maux causés lors des hostilités. Subsidiairement cependant, les lieux où les premiers oeuvrent étant sacrés et protégés, leurs gardiens le sont à plus d'un titre.

De même, les vieillards, véritables dépositaires des traditions orales et "bibliothèques vivantes", sont épargné.
Dans un proverbe "On détruit la pirogue, mais jamais le port".

En outre, à cause de la conception cosmogonique et vitale de la nature en Afrique déjà mentionnée, on attache une importance capitale à certains biens comme l'eau, le bétail et la terre. D'où leur appropriation et leur exploitation collective. Le bétail, les récoltes, les points d'eau, dans la mesure où ils sont destinés, de par la tradition, à la survie aussi bien de leurs propriétaires, du groupe social auquel ils appartiennent que des étrangers même de passage, voire des adversaires, sont en général, épargnés des vicissitudes de la guerre.

Des intellectuels ont ainsi cité la pratique qui consiste, auprès des peuples lacustres de l'Afrique de l'Est, à interdire aux belligérants de considérer le bétail, les récoltes et les puits d'eau comme cibles de guerre.