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vendredi 1 mai 2015

Sanctions en cas de Violations du Droit


La question de la répression des infractions aux conventions de Genève et au Protocole I fait l'objet de plusieurs dispositions, comprenant une liste des infractions graves qui sont considérées comme des crimes de guerre, et des articles sur la notion de responsabilité.


 Attaquer la population civile ou l'affecter gravement lors de l'attaque d'un objectif militaire contre les installations protégées ou des localités non défendues, utiliser perfidement l'emblème de la croix rouge, sont considérées comme infractions graves au protocole, au même titre que le transfert, par une puissance occupante, d'une partie de la population occupée, ou encore les jugements sommaires à l'encontre des personnes protégées. Les supérieurs sont tenus pour responsables des violations commises par leurs subordonnés s'ils n'ont pas pris toutes les les mesures nécessaires pour empêcher que de tels actes soient commis ou pour les réprimer.


Enfin, une entr aide judiciaire, en matière pénale est prévue entre les parties contractantes. Lorsqu'une enquête sur les faits est nécessaire, une commission internationale composée de 15 membres de haute moralité et d'une impartialité reconnue, peut intervenir avec l'accord des parties en cause, Une telle commission peut, outre son rôle d'enquêteur sur les allégations de violations dont elle est spécifiquement saisie peut prêter ses bons offices pour faciliter le retour à une stricte application et observation du droit international humanitaire.





vendredi 24 avril 2015

Stress cumulatif

 

L'exposition prolongée d'une personne à de nombreuses agressions, même mineures, peut conduire au phénomène de traumatisation et au stress cumulatif. On l'oppose au stress traumatique causé par une seule agression, violente et soudaine (traumatisme psychique type 1).

Le stress cumulatif n'est pas moins sournois. Il doit être identifié avant qu'il ne conduise au burn-out, ou crise de surmenage et d'épuisement professionnel.

Ce dernier touche particulièrement les soignants et les humanitaires, car ils s'attaquent toujours à une tâche considérable, la demande d'aide dépassant l'offre et ne pouvant jamais être satisfaite.

En mission, les petites agressions, liées aux conditions de travail en zone de conflit, sont multiples et quotidiennes  :

. le logement ( précarité, promiscuité, absence de confort, absence d'eau, chaleur, bruit) ;
. les déplacements (risques, menaces, franchissements fastidieux et check-points) ;
. l'alimentation (manque de nourriture ou monotonie des mets) ;
. l'immobilité et l'inactivité (parfois longue durée, comme en situation de stand-by ;
. la non-validation du travail accompli (absence de reconnaissance des victimes ou hostilité des           
   autorités) ;
. les autres (ils peuvent être eux-mêmes victimes de stress cumulatif et des troubles de caractère).

Rapidement surtout du fait que vous travaillez en situation de guerre, ces agressions conduisent à  l'épuisement, à la frustration et à l'absence d'efficacité professionnelle. La force de la routine, la mauvaise habitude de prendre de petits risques, la difficulté de communiquer peuvent conduire à la perte de votre objectivité concernant votre propre sécurité et celle des collègues de travail. Ceci, est   dangereux pour tous.

Sur le personnel, le stress cumulatif conduit, via l'hyperactivité stérile, à l'épuisement physique émotionnel, pour aboutir au burn-out.
Ce trait particulier qui peut amener la personne à constater :

- Je ne suis plus efficace dans mon travail, mais ça m'est égal", atteint (e) de stress cumulatif, vous changerez imperceptiblement d'attitude par rapport aux victimes, aux collègues et à vos tâches quotidiennes. Par cynisme ou amertume, vous serez porté (e) à faire des plaisanteries douteuses sur des situations tragiques. Surmené (e) ou désabusé (e), vous ne trouverez de plaisir à faire ce que vous aimez faire. S'il est ignoré, ce stress peut conduire, comme tous les autres stress, à des manifestations psycho-somatiques (maux de tête, douleurs dorsales, symptômes gastro-intestinaux) et à un état dépressif (troubles de sommeil, difficulté de concentration).

Nous sommes parfois responsable du burn-out qui nous consume, mais nous avons toujours les moyens d'éviter cette surchauffe.

Que faire ?

Lorsqu'on se sent atteint de stress cumulatif, , que peut-on faire ? 

- Accepter qu'il est impossible de se préoccuper des autres sans se préoccuper de soi, et de       
  prendre conscience que chacun est à priori responsable, de son stress ;
- Comprendre que le stress est inhérent à l'action humanitaire, puisque les objectifs de cet
   engagement très élevé, ne peuvent être atteints ;
- Éviter le surmenage, la présence prolongée au bureau, le manque de temps pour les                              relations personnelles et faire du sport, la consommation de stimulants                                         rapidement nocifs pour la santé, d'une façon générale, l’excitation qui pousse à brûler                          la chandelle par les deux bouts.

Tout cela ne fait pas inévitablement partie d'une mission du C.I.C.R. On peut travailler valablement    dans l'humanitaire sans être épuisé, en ménageant ses forces et en gardant du temps le Repos,             le Repas,  les Relations (les 3 R), et pour l'entraînement physique.
- Entretenir et protéger l'esprit d'équipe : contribuer à forger une atmosphère propice à la perception      et à l'expression de la vulnérabilité de chacun ;
- Apprendre à partager ses émotions avec le groupe constitue la meilleure prévention.
            

  


   
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jeudi 23 avril 2015

Transport de matières dangereuses



1 - Risques.

Épandage des produits, incendie, explosion, asphyxie, intoxication, corrosion ;

Les mesures essentielles à prendre sont énumérées ci-dessous :

2 -  Conduite à tenir.

a) -  En zone habitée :

- délimiter une zone dite "dangereuse" et y faire interdire toute circulation ;
- éloigner toute personne étrangère aux secours et faire évacuer les habitations et animaux ;
- éventuellement faire fermer les portes et fenêtres des immeubles ;
- éviter tout emploi des matériels susceptibles de produire des étincelles, une flamme, un échauffement ;
- essayer d'arrêter les fuites et de retenir les liquides qui se répandent (obstruction des bouches et regards
   d'égouts, endiguement des nappes liquides) ;
- procéder à la récupération des produits liquides ;
- effectuer éventuellement le transvasement du produit restant dans la citerne en prenant les précautions
   voulues selon le cas ;
- recouvrir les nappes de liquides inflammables d'une épaisse couche de mousse ; faire de même
  éventuellement sur le véhicule lui-même ;
- nettoyer la chaussée ;
- enlever les terres polluées ;
- contrôler en permanence l'état de l'atmosphère ;
- employer, s'il y a lieu, les appareils respiratoires isolants, voire les vêtements spéciaux de protection,
   pendant les opérations.

b) En agglomération :

- prendre en général les mêmes mesures que dans le cas précédent ;
  en outre, dans la zone concernée directement :
- faire évacuer les immeubles touchés ou menacées (et fermer portes et fenêtres) ;
- faire éteindre les foyers à flammes nues ;
- interdire la manœuvre de tout appareil électrique ;
- faire, sauf impossibilité vraiment totale, assurer la coupure du courant électrique d'un point extérieur à la
  zone dangereuse.

c) Envahissement des égouts :

- prévenir le service compétent ;
- prendre toutes précautions pour se préserver d'une explosion possible ;
- prendre les mesures adéquates pour tenter d'annihiler les effets du déversement du liquide considéré dans
   les canalisations.

   D'une manière générale, s'il s'agit de produits chimiques inhabituels ou mal connus, faire appel si possible aux techniciens de l'établissement d'où ils proviennent.

3 -   Signalisation des matières dangereuses transportées

  Tout véhicule citerne transportant des matières dangereuses (liquides en particulier), doit être pourvu, à l'avant comme à l'arrière, d'un panneau rectangulaire de 40 cm de largeur sur 30 de hauteur, de couleur
orange réfléchissante, coupé en deux, dans le sens de la largeur, par une barre noire de 15 mm de largeur.

Dans le demi-rectangle inférieur figure le numéro d'identification du produit en chiffres noirs ; dans le demi-rectangle supérieur un sigle d'identification du produit en chiffres noirs ; un sigle d'identification du danger présenté (lettre et chiffres noirs).

Dans le cas d'une citerne à plusieurs compartiments ou de plusieurs citernes disposées sur un même véhicule, chacune est est signalée par deux panneaux disposés de chaque côté, de façon que la lecture puisse être assurée quel que soit le côté par lequel on aborde le véhicule.ses