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samedi 11 avril 2015

Stress lié aux catastrophes


Une catastrophe peut être naturelle, technologique, due à la guerre, ou le résultat de graves troubles sociaux. Quelle qu'elle soit, une catastrophe implique :


- la survenue d'un événement néfaste ;
- un grand nombre de victimes ;
- des destructions matérielles importantes ;
- une désorganisation sociale.


L'événement est vécu différemment selon que l'on est survivant ou témoin.
. le survivant à une catastrophe a subi, en plus de ses blessures physiques, un traumatisme psychique majeur.  Il va souffrir d'une réaction de stress immédiat ou différé.
. le témoin impuissant d'un désastre, totalement envahi par une situation écrasante, succombe à un  syndrome
  d'épuisement accéléré, tel un bur-out intense et précoce.


Ce phénomène est aussi qualifié de flame-out (ou de rupid onset burn-out.


Les manifestations en sont :


.   fatigue intense, souvent associée à une hyperactivité épuisante ;
.   tristesse, découragement, idées dépressives ;
.   culpabilité et remords ;
.   non-reconnaissance de l'état d'épuisement psychique et dénégation de la perte d'efficacité.


 EN ÉTAT FLAME-OUT


.  vous aurez perdu toute objectivité sur l'analyse de vos performances professionnelles ;
.  vous n'aurez plus la capacité de choix d'abandonner ou de poursuivre votre mission ;
.  il faudra qu'on prenne à votre place la décision de vous évacuer temporairement ;
   Accepter-le de bonne grâce. C'est pour votre bien, pour que vous puissiez récupérer rapidement, sans éprouver de culpabilité.


Dans l'avion qui vous ramènera, une subite libération de toute la tension émotionnelle accumulée, s'ajoutant à la déception d'avoir été peu efficace et à la culpabilité d'avoir abandonné les victimes, pourrait bien faire place aux larmes.


QUE FAIRE ?


Le stress associé aux catastrophes est un stress cumulatif accéléré.


Il nécessite pour l'essentiel ;
.  du repos ;
.  du temps de récupération ;
. un environnement protecteur, comme celui de votre famille et de vos amis.


Après cette période de tranquillité, vous retrouvez votre plaine capacité de travail pour repartir en mission.

Luxations et entorses

Dans les deux cas, il y a lésion des ligaments d'une articulation :

- s'il y a déplacement d'une extrémité osseuse (si l'os est sorti de son logement articulaire normal) : c'est une

  luxation :

- s'il n'y a pas de déplacement d'une extrémité osseuse, si les ligaments de l'articulation intéressée sont déchirés ou froissés (ce qui se produit évidement toujours aussi dans les luxations) : c'est une entorse.

Dans les deux cas aussi, la lésion traumatique s'accompagne des vives douleurs, d'un gonflement local et d'ecchymoses. Une impotence fonctionnelle pratiquement absolue du membre correspondant marque la luxation, alors quelle est relative, discrète ou prononcée en cas

 d'entorse :

L'entorse peut être simple ou compliquée, avec tous les degrés possibles de gravité allant de la simple distension (foulure) à la rupture ligamentaire avec ou sans arrachement osseux. La foulure est une simple distension des ligaments d'une articulation ;

            Enfin, rappelons que luxations et entorses existent :

          - isolées ;
          - associées à une fracture.

Chez certaines personnes, il existe des "luxations récidivantes" (épaules en particulier) qui surviennent de plus en plus fréquemment et facilement, et que l'on peut traiter par un traitement chirurgical orthopédique.

Il existe aussi des luxations "congénitales" (de la hanche en particulier) plus ou moins prononcées, qu'il faut déceler le plus tôt possible après la naissance pour un traitement efficace ;

Conduite à tenir

          1) - Le danger de la luxation est la compression d'un nerf (apparition de troubles sensitifs) ou d'un vaisseau (arrêt de la circulation).

       Il faut donc agir vite. Sans jamais chercher à remettre en place, immobilisez la luxation comme une fracture, dans la position où on la trouve par un bandage assurant contention et soutien souple pour éviter les mouvements douloureux. On peut aussi essayer de calmer la douleur, en attendant le médecin ou le transport à l'hôpital, par l'application de compresses d'eau froide ou d'une vessie de glace.

        2 ) - Pour une entorse, un bandage de contention moyennement serré sera de même exécuté.
          Notez que dans le cas d'une entorse simple, des bains chauds salés, avec un bandage léger de l'articulation permettant une immobilisation partielle, donnent le plus souvent d'excellents résultats.
Mais dans le cas d'une entorse compliquée, le recours au médecin est obligatoire. Et un repos total du membre s'imposera.

          3) - Deux cas particuliers sont à connaître :

- la luxation de l'épaule : c'est une urgence, car peut se jouer le devenir fonctionnel du membre supérieur par compression vasculo-nerveuse. Il faut après pose d'une écharpe oblique et rembourrage de l'aisselle surveiller la victime par la prise du pouls radial du membre correspondant en attendant le médecin ou le transport à l'hôpital.

- la luxation de la colonne cervicale, avec ses risques nerveux catastrophiques, et même souvent son   pronostic vital défavorable, est de la seule compétence médicale.

samedi 4 avril 2015

Réactions de surcharges psychiques ou réactions de stress

Les sauveteurs, les pompiers, les secouristes, les collaborateurs du Mouvement international de la Croix Rouge et du Croissant Rouge et les volontaires de l'action humanitaire endurent, du fait de leur travail en situation d'urgence et de catastrophe, des réactions émotionnelles intenses.
On les appelle réactions de surcharge psychique ou réactions de stress.


          Les délégués du CI..C.R et les volontaires de l'action humanitaire qui s'engagent dans des zones de guerre et de conflit, subissent des traumatismes de plus en plus violents, plus proches des combats qu'auparavant, davantage mêlés à des populations civiles toujours plus menacées, ils côtoient aujourd'hui des combattants indisciplinés, au comportement imprévisible, qui ne les respectent plus.


         Au retour, ces réactions de stress et ces traumatismes troublent non seulement la personne rescapée, mais aussi sa famille, ses amis, les responsables opérationnels et le corps médical.


          Afin d'être mieux maîtrisées et, le cas échéant, prises en charge, ces réactions doivent être connues de chacun et de chacune.


          On distingue deux réactions de stress qui s'enchaînent d'une manière imperceptible, d'abord utile et protectrice, puis inutile et destructive pour l'organisme :


le stress protecteur qui permet de faire face aux conditions extraordinaires d'une mission éprouvante,
   tout en restant efficace ;

 

le stress dépassé, qui conduit bientôt à l'épuisement et à la chute des performances.

Les collaborateurs et les collaboratrice du CI.C.R n'échappent pas à ces réactions. Leurs familles non plus, "contaminées par les émotions de leurs proches et traumatisées avec eux.