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mardi 9 août 2016
dimanche 7 août 2016
samedi 6 août 2016
vendredi 5 août 2016
mercredi 3 août 2016
mardi 2 août 2016
mardi 26 juillet 2016
lundi 25 juillet 2016
Feux de Récoltes sur Pied, D'herbes, de Broussailles, de Lande, de Forêts et de Maquis.
Considérations générales.
Ces feux peuvent se présenter de manière différentes suivant le type de la végétation en cause, le relief, les conditions atmosphériques, l'étendue de la zone incendiée.
Dans une forêt se trouve en présence des arbres de tous âges et en plus une végétation spontanée composée d'arbustes, de ronces, de plantes diverses et d'herbes, qui constituent le sous-bois. C'est dans le sous-bois, à des rares exceptions, près, que se déclare toujours le feu, car, en se desséchant, il constitue, à la fin de l'hiver ou vers le milieu de l'été, un véritable amas d'éléments combustibles.
La nature des essences intervient dans la rapidité de la propagation des incendies. Les essences feuillues sont moins dangereuses que les essences résineuses. Une attention particulière doit être apportée aux emplacements où on a entassé du bois mort.
Dans une région montagneuse, le feu a tendance à monter d'autant plus vite que la pente est raide et il s'avance plus lentement à la descente qu'à la montée.
Un sol sablonneux, renfermant peu de cours d'eau, augmente le danger de propagation du feu.
Un sol très imperméable se dessèche rapidement et ne peut se maintenir longtemps verte une végétation herbacée quelconque.
La mousse ne favorise l’extension du feu qu'en cas de grande sécheresse : une couche de feuilles ne laisse avancer le feu que très lentement.
Sous les climats très humides, les feux sont très rares, parce que la végétation herbacée demeure très longtemps verte. Au contraire, sous les climats alternativement secs et humides, les feux sont très fréquents.
L'incendie se déplace sous l'influence du vent. L'incendie lui-même provoque des courants qui peu à peu s'orientent en une direction stable et impriment une marche régulière du feu.
Les sautes du vent sont à redouter, car elles peuvent avoir des conséquences très graves. Pour y parer, il importe, en cas de feu étendu, que le directeur des secours conserve en réserve une partie de ses moyens.
2. Feu à son début et d'étendue restreinte.
Si le feu est pris à son début et si son étendue est restreinte, le vent n'a pas encore une grande influence mais, pour éviter que la situation ne devienne grave, il faut amener très vite des secours.
C'est le cas en général des feux de surface, ou feux courants, qui atteignent les feuilles sèches, la mousse, l'herbe; A défaut d'eau, on pourra chercher à les éteindre en frappant avec des battes à feu, des rameaux, feuillus, des branches vertes, des balais, etc., ou en les couvrant de terre.
Lorsqu'il y a de fortes touffes d'herbes, il est bon de frapper dans le sens vertical, mais si, ou par contre, les herbes sont courtes, il vaut mieux frapper de côté et d'autre, dans le sens horizontal.
Les efforts doivent se porter sur tout le pourtour du foyer, en ayant soin de resserrer celui-ci autant que possible.
Quand tout danger paraît écarté, il importe de creuser une tranchée tout, autour du foyer pour prévenir un retour offensif du feu par le sol, et, si on le peut, de l'arroser abondamment.
Ce travail terminé, le détachement peut se retirer, mais non sans avoir laissé quelques sapeurs en surveillance avec des outils et du petit matériel. Les hommes ne doivent rentrer que sur l'ordre d'un gradé de ronde.
3. Feux souterrains.
On appelle feux souterrains les feux qui se produisent quand les couches souterraines de tourbe ou de charbon prennent feu ; ils se signalent par une odeur de roussi ou par une fumée mouvante ; ils sont assez rares mais, quand ils ont pris un certain développement, il faut un personnel nombreux pour les combattre.
Les feux souterrains ne peuvent être éteints, en général, qu'en coupant la couche atteinte par le feu.
Pour obtenir ce résultat, on cherchera à localiser l'incendie et s'en rendre maître en creusant des fosses jusqu'au niveau des eaux souterraines ou jusqu'au sol proprement dit.
4. Feu à foyer étendu.
Dans le cas d'un feu à foyer étendu et ayant tendance à se développer, l'incendie présente des flancs d'une certaine longueur et un front qui va s'élargissant à mesure que le feu prend de l'extension.
La fumée gène la vue et la chaleur rend des plus pénibles l'approche du feu. Le devoir de l'officier, au cours de la reconnaissance, est de déterminer le plus rapidement possible les points les plus dangereux, afin de mettre ses moyens en action à l'endroit le plus propice. Il ne faut pas songer à s'entourer pareil foyer, pas plus qu'il ne faut essayer de lutter contre le front de feu.
On attaque les flancs, pour serrer le feu, tout en avançant dans la même direction que lui. De la sorte, on diminue son intensité, on réduit sa puissance et on arrive fatalement à sa tête, c'est-à-dire au front.
Le directeur des secours a intérêt à fractionner son matériel en deux parties qu'il envoie chacune sur l'un des flancs ; il utilise dans ce cas son gros matériel, car il faut aller vite, des sautes de vent pouvant être à redouter et l'un des flancs pouvant, par suite, devenir front.
Des auxiliaires sont disposés à une certaine distance en arrière, dans un rayon de 200 m, pour surveiller et maîtriser, à son début, tout petit feu provoqué par des transports de brandons emportés par le vent ou les tourbillons de gaz chauds.
Pour l'attaque d'un tel feu, l'eau est le meilleur agent extincteur. En principe, dès qu'un engin-tonne est vide, un autre doit prendre sa place pendant que le premier va s'alimenter.
Les sapeurs, avec les engins-tonnes, sont disposés à une certaine distance les uns des autres, principalement du côté menacé, généralement celui qui est appelé à se trouver sous l'action du vent. Au fur et à mesure de l'extinction, ils avancent progressivement sur le feu ; Obligés de s'approcher très près du foyer, ils doivent prendre les précautions utilisées contre la chaleur et la fumée, en se plaçant derrière des boucliers improvisés faits des débris de planches ou de tout autre chose formant écran et se tenir toujours aussi bas que possible. Le silence le plus absolu est de rigueur.
Là ou il n'existe pas d'allées, ou aussi pour élargir une allée, il peut être utile de se frayer un passage au moyen de serpes, de hachettes, de débroussailleuses.
Les porte-lances, tout en abattant les flammes, ont soin d'arroser rapidement la partie du côté opposé au feu, en visant les cimes avec leur jet.
Dès que l'on est maître du feu, il importe d'éteindre les foyers qui peuvent subsister au centre de la zone incendiée ; le travail des engins-tonnes n'est donc pas fini.
On ne doit commencer le déblai et les tranchées que lorsqu'il n'y a plus trace de feu.
Lorsque l'eau est rare, on peut procéder, à des abattis en avant et sur les flancs du feu, à des tranchées et à des levées de terre ; ce travail exige un personnel nombreux et beaucoup d'outils.
Comme dans le premier cas, un service de surveillance doit être laissé pour éviter les reprises de feu.
5. Grand feu venant de loin.
C'est le cas d'un feu qui s'est déclaré dans une région couverte de grandes étendues (forêts, maquis, garrigues...) (Landes, Maures, Estérel) et qui a pris rapidement une grande extension du fait de la sécheresse, du vent, ou de toute autre cause.
Il est habituellement combattu par des corps de sapeurs-pompiers forestiers, ou autres qui disposent d'un matériel spécialisé ; d'autres unités de sapeurs-pompiers, des militaires et civils réquisitionnés peuvent être amenés en renfort.
En pareil cas, le directeur des secours établi un poste de commandement connu de tous, doté de moyens de liaison et de transmission. Il choisit, en avant du front du feu et à plusieurs kilomètres, aussi loin que possible, une ligne d'arrêt (espace, découvert, lande, route, champ, etc.). Il dispose ses travailleurs munis d'outils divers et fait effectuer quelques travaux sommaires, débroussaillements, abattis, tranchées, etc., de façon à opposer au feu, s'il arrive jusque là, un espace vide contre lequel il se divisera, rendant ainsi plus aisée l'attaque des deux pointes de feu qui s'élanceront de chaque côté.
Concurremment à cette opération, il fait, si les ressources en eau le permettent, établir au moyen du matériel spécialisé, le long de cette ligne d'arrêt, des tuyaux alimentant des lances susceptibles :
- de mouiller abondamment toute la zone devant le feu ;
- de créer un véritable rideau d'eau devant ce dernier.
On peut également créer une zone d'arrêt en faisant appel aux avions bombardiers d'eau, employant au besoin de l'eau additionnée de produits "retardants".
Ces appareils peuvent être également employés :
- pour attaque rapide d'un feu, à sa naissance, dans un secteur dont l'accès aux moyens terrestres demandera de longs délais ;
- pour protéger, par un arrosage massif, un objectif ponctuel, (ferme, habitation isolée encerclée dans une zone en feu).
Ces deux types de missions peuvent éventuellement être remplies également par des commandos héliportés.
Simultanément, les engins attaquent les flancs de l'incendie, en intensifiant leur effort aux abords de la ligne d'arrêt, d'autres, en arrière de la ligne d'arrêt, s'opposent à tout début d'incendie prenant naissance en arrière de cette ligne par projection de flammèches et de débris incandescents quelconques.
6. Les contre-feux.
Dans des cas d'urgence, le contre-feu peut être un moyen efficace de lutte contre les incendies de forêt, mais son emploi ne doit être conseillé que sous les réserves suivantes, car il peut s'avérer dangereux : il doit être allumé à une assez grande distance du front de propagation de l'incendie, se diriger à la rencontre de ce dernier, sans déborder les limites qui lui sont assignées, et le rencontrer sur une zone suffisamment découverte pour que cette rencontre ne puisse donner lieu à aucun retour en arrière.
Cette opération nécessite obligatoirement :
- un chef ;
- des équipes nombreuses et disciplinées ;
- des équipes de surveillance munies des engins d'extinction nécessaires ;
- une coïncidence parfaite entre un régime d'accalmie relative et le moment où l'ordre est donné d'allumer le
contre-feu.
A noter que les contre-feux sont absolument inefficaces contre les feux de cimes.
7. Mesures de police.
Dans un incendie d'une certaine importance, la présence du maire,ou d'un adjoint est indispensable pour assurer le service d'ordre, donner toutes indications utiles à la gendarmerie et opérer, le cas échéant, les réquisitions.
vendredi 22 juillet 2016
jeudi 21 juillet 2016
Feu de dépôt d'hydrocarbures
1 - Avant-propos
Chaque dépôt d'hydrocarbures, liquides ou (et) liquéfiés, doit faire l'objet d'un plan détaillé d'intervention Le présent article ne prétend pas édicter des règles précises, concernant la conduite à tenir, jusque dans les détails, en cas de sinistre dans un tel dépôt, mais seulement énoncer un certain nombre de principes, dont il faudra s'inspirer, pour établir ce plan d'intervention, d'abord, en assurer l'exécution en cas de nécessité, ensuite, si le cas se présente.
2 - En général, un dépôt d'hydrocarbures comprend les éléments constitutifs suivants :
- des installations d'apport de produits ;
- déchargement de bateaux (pétroliers ou péniches) ;
- voies ferrées permettant l'apport par wagons-citernes ;
- terminal de pipe-Line ;
- un ensemble de réservoirs de stockage, avec une cuvette de rétention ;
- des installations de pompage et de distribution par canalisations ;
- des installations de distribution, permettant le remplissage de wagons-citernes ou de camions-
citernes ;
- des installations techniques annexes diverses ;
- centrales de production de vapeur, d'air comprimé ;
- installations de conditionnement (embouteillage de gaz liquéfiés par exemple) ;
- laboratoires de contrôle ;
- installations de lutte contre l'incendie.
- pompes ;
- canalisations ;
- lances Monitor et générateurs de mousse.
- ateliers.
- magasins.
- garages ;
- bureaux.
Les incendies dans la plupart de ces installations ne différent pas des incendies "classiques" et les procédés d'attaque sont les mêmes que ceux qui ont pu être décrits à certains articles précédents.
3 - Conduite des opérations en cas de feux au dépôt proprement dit :
3.1 - Principes de base
- arrêter, l'alimentation du dépôt ;
- si c'est possible, vider le (les) réservoirs atteints ou menacé (s).
- refroidir le (les) réservoir (s).
- protéger le voisinage par refroidissement.
- attaquer le feu proprement dit au moyen de mousse.
3.2 - Moyens à disposition
- moyens propres à l'établissement ;
- moyens apportés par les sapeurs-pompiers extérieurs.
3.3 - Conduite des opérations :
3.3.1 - Avant d'entreprendre une opération d'extinction à la mousse d'une certaine envergure :
Il faut avoir la certitude qu'on pourra la mener sans interruption jusqu'à l'extinction complète et sans risque de reprise de feu postérieure à cette dernière :
- en conséquence, réunir au préalable par tous les moyens nécessaires à cet effet (en particulier,
approvisionner l'émulsifiant nécessaire, assurer l'alimentation en eau, constituer une réserve de
moyens pour parer à toute défaillance du dispositif ;
- ne pas tenter l'opération tant que ces moyens ne sont pas à pied d'œuvre et leur mise en œuvre
organisée.
3.3.2 - Cela n'exclut pas une action immédiate d'éléments de l'établissement ainsi que certains
des premiers arrivés parmi ceux des sapeurs-pompiers pour :
- effectuer éventuellement des sauvetages ;
- attaquer le feu sur des installations annexes ;
- protéger les alentours du foyer principal (création de rideaux d'eau, refroidissement des parties non
atteintes ;
- voire attaquer partiellement une cuvette de rétention pour empêcher la nappe de feu de se propager
vers un point vulnérable sans avoir l'idée d'en effectuer l'extinction proprement dite en totalité.
La répartition de ces missions dépend évidemment des moyens dont ont peut disposer et l'échelonnement des arrivées des différents éléments prévus au plan d'intervention.
3.3.3 - Déroulement de l'attaque proprement dite :
L'attaque proprement dite comprend trois parties phases principales :
- refroidissement.
- extinction.
- contrôle afin d'empêcher toute reprise du feu.
. Refroidissement
vise à :
- protéger contre le rayonnement du feu, les installations non encore atteintes ;
- abaisser la température des produits en feu.
Il doit être entrepris dès le début des opérations au moyen :
- des installations fixes du dépôt (les sapeurs-pompiers) sont appelés à contribuer à leur mise en
œuvre, car les équipes propres aux dépôts sont généralement insuffisantes numériquement ;
- de tous les moyens en lances des sapeurs-pompiers, y compris canons à mousse, mis en œuvre à
l'eau. Ces opérations doivent cependant être conduite avec le souci d'éviter le débordement
du ou des réservoirs en feu.
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