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mardi 26 juillet 2016
lundi 25 juillet 2016
Feux de Récoltes sur Pied, D'herbes, de Broussailles, de Lande, de Forêts et de Maquis.
Considérations générales.
Ces feux peuvent se présenter de manière différentes suivant le type de la végétation en cause, le relief, les conditions atmosphériques, l'étendue de la zone incendiée.
Dans une forêt se trouve en présence des arbres de tous âges et en plus une végétation spontanée composée d'arbustes, de ronces, de plantes diverses et d'herbes, qui constituent le sous-bois. C'est dans le sous-bois, à des rares exceptions, près, que se déclare toujours le feu, car, en se desséchant, il constitue, à la fin de l'hiver ou vers le milieu de l'été, un véritable amas d'éléments combustibles.
La nature des essences intervient dans la rapidité de la propagation des incendies. Les essences feuillues sont moins dangereuses que les essences résineuses. Une attention particulière doit être apportée aux emplacements où on a entassé du bois mort.
Dans une région montagneuse, le feu a tendance à monter d'autant plus vite que la pente est raide et il s'avance plus lentement à la descente qu'à la montée.
Un sol sablonneux, renfermant peu de cours d'eau, augmente le danger de propagation du feu.
Un sol très imperméable se dessèche rapidement et ne peut se maintenir longtemps verte une végétation herbacée quelconque.
La mousse ne favorise l’extension du feu qu'en cas de grande sécheresse : une couche de feuilles ne laisse avancer le feu que très lentement.
Sous les climats très humides, les feux sont très rares, parce que la végétation herbacée demeure très longtemps verte. Au contraire, sous les climats alternativement secs et humides, les feux sont très fréquents.
L'incendie se déplace sous l'influence du vent. L'incendie lui-même provoque des courants qui peu à peu s'orientent en une direction stable et impriment une marche régulière du feu.
Les sautes du vent sont à redouter, car elles peuvent avoir des conséquences très graves. Pour y parer, il importe, en cas de feu étendu, que le directeur des secours conserve en réserve une partie de ses moyens.
2. Feu à son début et d'étendue restreinte.
Si le feu est pris à son début et si son étendue est restreinte, le vent n'a pas encore une grande influence mais, pour éviter que la situation ne devienne grave, il faut amener très vite des secours.
C'est le cas en général des feux de surface, ou feux courants, qui atteignent les feuilles sèches, la mousse, l'herbe; A défaut d'eau, on pourra chercher à les éteindre en frappant avec des battes à feu, des rameaux, feuillus, des branches vertes, des balais, etc., ou en les couvrant de terre.
Lorsqu'il y a de fortes touffes d'herbes, il est bon de frapper dans le sens vertical, mais si, ou par contre, les herbes sont courtes, il vaut mieux frapper de côté et d'autre, dans le sens horizontal.
Les efforts doivent se porter sur tout le pourtour du foyer, en ayant soin de resserrer celui-ci autant que possible.
Quand tout danger paraît écarté, il importe de creuser une tranchée tout, autour du foyer pour prévenir un retour offensif du feu par le sol, et, si on le peut, de l'arroser abondamment.
Ce travail terminé, le détachement peut se retirer, mais non sans avoir laissé quelques sapeurs en surveillance avec des outils et du petit matériel. Les hommes ne doivent rentrer que sur l'ordre d'un gradé de ronde.
3. Feux souterrains.
On appelle feux souterrains les feux qui se produisent quand les couches souterraines de tourbe ou de charbon prennent feu ; ils se signalent par une odeur de roussi ou par une fumée mouvante ; ils sont assez rares mais, quand ils ont pris un certain développement, il faut un personnel nombreux pour les combattre.
Les feux souterrains ne peuvent être éteints, en général, qu'en coupant la couche atteinte par le feu.
Pour obtenir ce résultat, on cherchera à localiser l'incendie et s'en rendre maître en creusant des fosses jusqu'au niveau des eaux souterraines ou jusqu'au sol proprement dit.
4. Feu à foyer étendu.
Dans le cas d'un feu à foyer étendu et ayant tendance à se développer, l'incendie présente des flancs d'une certaine longueur et un front qui va s'élargissant à mesure que le feu prend de l'extension.
La fumée gène la vue et la chaleur rend des plus pénibles l'approche du feu. Le devoir de l'officier, au cours de la reconnaissance, est de déterminer le plus rapidement possible les points les plus dangereux, afin de mettre ses moyens en action à l'endroit le plus propice. Il ne faut pas songer à s'entourer pareil foyer, pas plus qu'il ne faut essayer de lutter contre le front de feu.
On attaque les flancs, pour serrer le feu, tout en avançant dans la même direction que lui. De la sorte, on diminue son intensité, on réduit sa puissance et on arrive fatalement à sa tête, c'est-à-dire au front.
Le directeur des secours a intérêt à fractionner son matériel en deux parties qu'il envoie chacune sur l'un des flancs ; il utilise dans ce cas son gros matériel, car il faut aller vite, des sautes de vent pouvant être à redouter et l'un des flancs pouvant, par suite, devenir front.
Des auxiliaires sont disposés à une certaine distance en arrière, dans un rayon de 200 m, pour surveiller et maîtriser, à son début, tout petit feu provoqué par des transports de brandons emportés par le vent ou les tourbillons de gaz chauds.
Pour l'attaque d'un tel feu, l'eau est le meilleur agent extincteur. En principe, dès qu'un engin-tonne est vide, un autre doit prendre sa place pendant que le premier va s'alimenter.
Les sapeurs, avec les engins-tonnes, sont disposés à une certaine distance les uns des autres, principalement du côté menacé, généralement celui qui est appelé à se trouver sous l'action du vent. Au fur et à mesure de l'extinction, ils avancent progressivement sur le feu ; Obligés de s'approcher très près du foyer, ils doivent prendre les précautions utilisées contre la chaleur et la fumée, en se plaçant derrière des boucliers improvisés faits des débris de planches ou de tout autre chose formant écran et se tenir toujours aussi bas que possible. Le silence le plus absolu est de rigueur.
Là ou il n'existe pas d'allées, ou aussi pour élargir une allée, il peut être utile de se frayer un passage au moyen de serpes, de hachettes, de débroussailleuses.
Les porte-lances, tout en abattant les flammes, ont soin d'arroser rapidement la partie du côté opposé au feu, en visant les cimes avec leur jet.
Dès que l'on est maître du feu, il importe d'éteindre les foyers qui peuvent subsister au centre de la zone incendiée ; le travail des engins-tonnes n'est donc pas fini.
On ne doit commencer le déblai et les tranchées que lorsqu'il n'y a plus trace de feu.
Lorsque l'eau est rare, on peut procéder, à des abattis en avant et sur les flancs du feu, à des tranchées et à des levées de terre ; ce travail exige un personnel nombreux et beaucoup d'outils.
Comme dans le premier cas, un service de surveillance doit être laissé pour éviter les reprises de feu.
5. Grand feu venant de loin.
C'est le cas d'un feu qui s'est déclaré dans une région couverte de grandes étendues (forêts, maquis, garrigues...) (Landes, Maures, Estérel) et qui a pris rapidement une grande extension du fait de la sécheresse, du vent, ou de toute autre cause.
Il est habituellement combattu par des corps de sapeurs-pompiers forestiers, ou autres qui disposent d'un matériel spécialisé ; d'autres unités de sapeurs-pompiers, des militaires et civils réquisitionnés peuvent être amenés en renfort.
En pareil cas, le directeur des secours établi un poste de commandement connu de tous, doté de moyens de liaison et de transmission. Il choisit, en avant du front du feu et à plusieurs kilomètres, aussi loin que possible, une ligne d'arrêt (espace, découvert, lande, route, champ, etc.). Il dispose ses travailleurs munis d'outils divers et fait effectuer quelques travaux sommaires, débroussaillements, abattis, tranchées, etc., de façon à opposer au feu, s'il arrive jusque là, un espace vide contre lequel il se divisera, rendant ainsi plus aisée l'attaque des deux pointes de feu qui s'élanceront de chaque côté.
Concurremment à cette opération, il fait, si les ressources en eau le permettent, établir au moyen du matériel spécialisé, le long de cette ligne d'arrêt, des tuyaux alimentant des lances susceptibles :
- de mouiller abondamment toute la zone devant le feu ;
- de créer un véritable rideau d'eau devant ce dernier.
On peut également créer une zone d'arrêt en faisant appel aux avions bombardiers d'eau, employant au besoin de l'eau additionnée de produits "retardants".
Ces appareils peuvent être également employés :
- pour attaque rapide d'un feu, à sa naissance, dans un secteur dont l'accès aux moyens terrestres demandera de longs délais ;
- pour protéger, par un arrosage massif, un objectif ponctuel, (ferme, habitation isolée encerclée dans une zone en feu).
Ces deux types de missions peuvent éventuellement être remplies également par des commandos héliportés.
Simultanément, les engins attaquent les flancs de l'incendie, en intensifiant leur effort aux abords de la ligne d'arrêt, d'autres, en arrière de la ligne d'arrêt, s'opposent à tout début d'incendie prenant naissance en arrière de cette ligne par projection de flammèches et de débris incandescents quelconques.
6. Les contre-feux.
Dans des cas d'urgence, le contre-feu peut être un moyen efficace de lutte contre les incendies de forêt, mais son emploi ne doit être conseillé que sous les réserves suivantes, car il peut s'avérer dangereux : il doit être allumé à une assez grande distance du front de propagation de l'incendie, se diriger à la rencontre de ce dernier, sans déborder les limites qui lui sont assignées, et le rencontrer sur une zone suffisamment découverte pour que cette rencontre ne puisse donner lieu à aucun retour en arrière.
Cette opération nécessite obligatoirement :
- un chef ;
- des équipes nombreuses et disciplinées ;
- des équipes de surveillance munies des engins d'extinction nécessaires ;
- une coïncidence parfaite entre un régime d'accalmie relative et le moment où l'ordre est donné d'allumer le
contre-feu.
A noter que les contre-feux sont absolument inefficaces contre les feux de cimes.
7. Mesures de police.
Dans un incendie d'une certaine importance, la présence du maire,ou d'un adjoint est indispensable pour assurer le service d'ordre, donner toutes indications utiles à la gendarmerie et opérer, le cas échéant, les réquisitions.
vendredi 22 juillet 2016
jeudi 21 juillet 2016
Feu de dépôt d'hydrocarbures
1 - Avant-propos
Chaque dépôt d'hydrocarbures, liquides ou (et) liquéfiés, doit faire l'objet d'un plan détaillé d'intervention Le présent article ne prétend pas édicter des règles précises, concernant la conduite à tenir, jusque dans les détails, en cas de sinistre dans un tel dépôt, mais seulement énoncer un certain nombre de principes, dont il faudra s'inspirer, pour établir ce plan d'intervention, d'abord, en assurer l'exécution en cas de nécessité, ensuite, si le cas se présente.
2 - En général, un dépôt d'hydrocarbures comprend les éléments constitutifs suivants :
- des installations d'apport de produits ;
- déchargement de bateaux (pétroliers ou péniches) ;
- voies ferrées permettant l'apport par wagons-citernes ;
- terminal de pipe-Line ;
- un ensemble de réservoirs de stockage, avec une cuvette de rétention ;
- des installations de pompage et de distribution par canalisations ;
- des installations de distribution, permettant le remplissage de wagons-citernes ou de camions-
citernes ;
- des installations techniques annexes diverses ;
- centrales de production de vapeur, d'air comprimé ;
- installations de conditionnement (embouteillage de gaz liquéfiés par exemple) ;
- laboratoires de contrôle ;
- installations de lutte contre l'incendie.
- pompes ;
- canalisations ;
- lances Monitor et générateurs de mousse.
- ateliers.
- magasins.
- garages ;
- bureaux.
Les incendies dans la plupart de ces installations ne différent pas des incendies "classiques" et les procédés d'attaque sont les mêmes que ceux qui ont pu être décrits à certains articles précédents.
3 - Conduite des opérations en cas de feux au dépôt proprement dit :
3.1 - Principes de base
- arrêter, l'alimentation du dépôt ;
- si c'est possible, vider le (les) réservoirs atteints ou menacé (s).
- refroidir le (les) réservoir (s).
- protéger le voisinage par refroidissement.
- attaquer le feu proprement dit au moyen de mousse.
3.2 - Moyens à disposition
- moyens propres à l'établissement ;
- moyens apportés par les sapeurs-pompiers extérieurs.
3.3 - Conduite des opérations :
3.3.1 - Avant d'entreprendre une opération d'extinction à la mousse d'une certaine envergure :
Il faut avoir la certitude qu'on pourra la mener sans interruption jusqu'à l'extinction complète et sans risque de reprise de feu postérieure à cette dernière :
- en conséquence, réunir au préalable par tous les moyens nécessaires à cet effet (en particulier,
approvisionner l'émulsifiant nécessaire, assurer l'alimentation en eau, constituer une réserve de
moyens pour parer à toute défaillance du dispositif ;
- ne pas tenter l'opération tant que ces moyens ne sont pas à pied d'œuvre et leur mise en œuvre
organisée.
3.3.2 - Cela n'exclut pas une action immédiate d'éléments de l'établissement ainsi que certains
des premiers arrivés parmi ceux des sapeurs-pompiers pour :
- effectuer éventuellement des sauvetages ;
- attaquer le feu sur des installations annexes ;
- protéger les alentours du foyer principal (création de rideaux d'eau, refroidissement des parties non
atteintes ;
- voire attaquer partiellement une cuvette de rétention pour empêcher la nappe de feu de se propager
vers un point vulnérable sans avoir l'idée d'en effectuer l'extinction proprement dite en totalité.
La répartition de ces missions dépend évidemment des moyens dont ont peut disposer et l'échelonnement des arrivées des différents éléments prévus au plan d'intervention.
3.3.3 - Déroulement de l'attaque proprement dite :
L'attaque proprement dite comprend trois parties phases principales :
- refroidissement.
- extinction.
- contrôle afin d'empêcher toute reprise du feu.
. Refroidissement
vise à :
- protéger contre le rayonnement du feu, les installations non encore atteintes ;
- abaisser la température des produits en feu.
Il doit être entrepris dès le début des opérations au moyen :
- des installations fixes du dépôt (les sapeurs-pompiers) sont appelés à contribuer à leur mise en
œuvre, car les équipes propres aux dépôts sont généralement insuffisantes numériquement ;
- de tous les moyens en lances des sapeurs-pompiers, y compris canons à mousse, mis en œuvre à
l'eau. Ces opérations doivent cependant être conduite avec le souci d'éviter le débordement
du ou des réservoirs en feu.
mardi 19 juillet 2016
samedi 9 juillet 2016
lundi 4 juillet 2016
dimanche 3 juillet 2016
samedi 2 juillet 2016
mercredi 29 juin 2016
vendredi 17 juin 2016
La marche générale des opérationss
Elle comprend : la reconnaissance, les sauvetages, les établissements, l'attaque et la protection, le déblai et la surveillance.
En arrivant sur le lieu de l'incendie, celui qui commande examine rapidement la situation, demande les moyens qui lui semblent nécessaires, ordonne tout de suite les et simultanément les premiers sauvetages et la première attaque. Il reconnait : les tenants et les aboutissants, recueille les renseignements et les avis et au fur et à mesure de sa reconnaissance, arrête ses dispositions. Barrer le gaz est une de ses premières dispositions.
L'extinction régulière d'un incendie est caractérisée par trois opérations : circonscrire le feu, s'en rendre maître, achever l'extinction.
Le feu est circonscrit lorsque les lances sont établies aux points d'attaque choisis et en nombre suffisant pour empêcher le feu de se propager.
On est maître du feu lorsque le foyer diminue d'intensité et que l'on est certain qu'il ne peut plus prendre d'extension dans les limites où il a été circonscrit. C'est à cette phase que les moyens hydrauliques maximaux sont en manœuvre.
Le feu est considéré comme éteint lorsque les foyers principaux sont éteints et que seuls quelques débris brûlent et charbonnent. L'extinction est achevée en déblayant jusqu'à ce qu'il n'ait plus de matières en combustion.
Éventuellement, une surveillance et des rondes sont exercées jusqu'à ce qu'on ait acquis la certitude qu'aucune reprise de feu n'est possible.
Au cours des différentes phases, des opérations de ventilation et de protection doivent être prescrites pour limiter les dégâts. Dans certains cas, elles sont menées d'emblée, avec les opérations d'attaque.
La Reconnaissance
Objet d'une reconnaissance
La reconnaissance consiste à explorer les endroits exposés à l'incendie et aux fumées, de manière à faire tout de suite les sauvetages, à discerner les matières qui brûlent et à déterminer les points d'attaque et les cheminements à suivre pour y parvenir.
La direction de la reconnaissance appartient au commandant de détachement qui peut charger des gradés de reconnaissance partielles et simultanées.
Conduite d'une reconnaissance
Une reconnaissance doit s'approcher le plus possible du foyer pour juger de son emplacement, de son étendue, de sa nature et des risques d'extension dans les plans verticaux et horizontaux.
Celui qui fait une reconnaissance doit pénétrer, à moins d’impossibilité, par des communications existantes et notamment par les escaliers, il force les portes à l'aide de la pince, de l'outil vannetais, de la hache, de la masse... Il les enfonce si c'est nécessaire. Quand les escaliers sont impraticables ou quand ils menacent ruine, il atteint les fenêtres à l'aide d'échelles. Il cherche, en faisant le tour du feu, à se donner une idée de la disposition des abords, des communications, des murs et des toits.
Il marque, en principe sur les portes, les locaux qu'il a visités, en inscrivant "VU" et son nom (craie ou autre moyen).
Il fait évacuer les locaux menacés.
Il porte son attention sur les maisons qui sont au pourtour du foyer y pénètre. s'il le juge utile, pour reconnaître ce qu'il renferment.
Quand la reconnaissance est terminée, les portes et les fenêtres des locaux sont, en principe maintenues fermées.
Détermination des points d'attaque
On appelle point d'attaque, l'emplacement d'un porte-lance.
Pour déterminer les points d'attaque, on recherche les endroits vers lesquels la propagation du feu peut se faire le plus facilement ou à partir desquels l'action des lances sur le foyer principal sera le plus efficace.
La conservation des communications ordinaires, et en particulier des escaliers doit être assurée dans toute la mesure du possible, étant donné la facilité qui en résulte pour toutes les opérations.
Les pièces de la construction qui en soutiennent d'autres, ont besoin d'être préservées, afin d'éviter des écroulements. Pour protéger les locaux voisins du feu, des sapeurs, disposant de moyens appropriés (seaux-pompes), lances, etc.) sont, dans certains cas, placés en surveillance. Cette précaution est surtout nécessaire dans les combles.
Au cours de l'extinction, des reconnaissances aussi fréquentes que possible, sont effectuées, notamment pour surveiller les dégâts que peuvent occasionner les écoulements d'eau.
Les Sauvetages
Dispositions générales
Dès son arrivée sur les lieux du sinistre, le chef de détachement s'enquiert des personnes en danger. Il explore, ou fait explorer les endroits qui lui ont été indiqués, puis les autres locaux qui on pu être envahis par les flammes ou par la fumée, surtout aux étages supérieurs. L'emploi de haut parleur portatif est de nature à rassurer les personnes en danger ou croyant l'être.
Conduite des Sauvetages
Celui qui dirige les secours, emploie aux sauvetages le personnel qu'il juge nécessaire et compétent et s'efforce en même temps d'attaquer le feu.
L'arrivée de l'eau et la ventilation facilitent les sauvetages, dans bien des cas : les flammes sont abattues, la chaleur diminue, le risque d'asphyxie est moins grave et les personnes exposées reprennent confiance ; les escaliers peuvent devenir praticables et constituent la voie la plus sûre pour sauver ou mettre en sécurité les
personnes
Les sauvetages et les mises en sécurité sont exécutées conformément aux principes définis au Titre III de la présente partie.
Les Établissements
Les établissements réalisés conformément aux règles fixées par les textes en vigueur :
Les bouches d'incendie sont utilisées en tenant compte de leur débit, de leur pression, du diamètre de leur conduite et de leur emplacement par rapport au feu.
Autour d'un foyer étendu, la zone d'action est divisée en secteurs d'attaque. Un officier peut être désigné pour coordonner les opérations de plusieurs secteurs.
Chaque chef de secteur étudie d'une manière complète, le secteur qui lui est confié, il dirige ses personnels et leur indique la nature des établissements et les emplacements des porte-lance. Ces emplacements sont choisis, surtout dès le début, de façon à pourvoir abattre les les flammes le plus vite possible et permettre aux jets des lances d'arriver compacts sur le feu.
L'attaque
Dispositions générales
L'attaque est la phase de la manœuvre destinée à abattre les flammes pour enrayer la propagation du feu et aboutir à l'extinction du foyer.
Tous les efforts doivent tendre à le circonscrire avec un certain nombre suffisant de lances, pour qu'il ne puisse se propager.
Modes d'attaque
Si le foyer n'a pas une grande étendue et si le feu ne peut prendre une rapide extension, on l'attaque à l'aide d'une ou plusieurs lances munies ou non d'un diffuseur : on le maîtrise sans avoir besoin de le circonscrire.
Si contraire, l'incendie a pris tout de suite une violence telle que tous les foyers ne puissent être attaqués simultanément, il faut porter ses efforts sur les points les plus menacés. Au besoin, des ouvertures sont pratiquées dans les cloisons pour faciliter l'attaque.
Les grosses lances et les lances à grande puissance ont une grande portée de jet, mais peuvent occasionner des dégâts. Elles sont difficiles à manœuvrer et à déplacer : il y a donc intérêt, dans de nombreux cas, à les remplacer dès que possible par de petites lances, plus maniables.
L'utilisation du jet diffusé offre souvent des avantages. Toutefois, il y a lieu de se souvenir que le débit des lances doit être en rapport avec l'intensité du foyer. En effet,si le débit du diffuseur est insuffisant par rapport à l'intensité du foyer. Il se produit une vaporisation instantanée et des retours de flammes et de vapeurs brûlantes souvent dangereux pour les porte-lance.
La Protection
Dispositions générales
La protection est destinée à limiter le plus possible les dégâts occasionnés par l'eau, le feu, la chaleur ou la fumée.
Pour être efficace, elle doit être réalisée le plus rapidement possible sans attendre l'arrivée des engins spécialisés, les matériels de protection des engins de première intervention (fourgon en particulier) doivent être employés sans tarder. Ses diverses phases et celle l'extinction se déroulent simultanément.
Les opérations de protection comprennent la reconnaissance et la manœuvre proprement dite ; celle-ci varie avec l'importance des locaux et objets menacés et nécessite généralement :
- le bâchage ;
- l'évacuation de l'eau ;
- l'assèchement ;
- le déménagement ;
- l'aération ;
- l'étaiement léger.
Une attention particulière doit être portée aux pollutions indirectes causées involontairement par les personnels.
- mauvaise évacuation des gaz-toxiques,
- rejet en égout, en cours d'eau ou dans le sol des eaux chargées de polluants, produits toxiques, ou
de l'intervention.
La reconnaissance
Le chef d'agrès de la Protection est placé sous les ordres du Directeur des secours, mais quand il est engagé, il doit de sa propre initiative, prendre les mesures dont l'urgence s'impose.
Dès le début des opérations, il porte son attention sur les locaux sinistrés, sur ceux situés directement en-dessous du feu et ceux voisins du feu, ainsi que sur la nature et la disposition des objets menacés.
La Manœuvre
La manœuvre se fait conformément aux prescriptions du BSP 256.
La déménagement est exceptionnel et ne peut être exécuté que sur ordre du directeur des secours ; la plupart du temps, on a intérêt à protéger les objets ou marchandises sur place.
Un déménagement intempestif peut être dangereux et a souvent pour résultat de causer des dégâts qui auraient pu être évités ou d'aggraver des dommages qui auraient été peu importants.
On ne devra donc procéder à un déménagement que dans des cas tout à fait particulier, encore faudra-t-il qu'il ne gène en quoi que se soit les sauvetages et les établissements.?
Si le déménagement ne peut être évité, le directeur des secours désignera un emplacement pour y déposer les objets. Ce dépôt sera gardé par des agents de police.
L'enlèvement de bijoux, valeurs, livres de comptabilité,doit faire l'objet d'une attention particulière.
Le Déblai
Au cours de l'attaque, le déblai a pour but de faciliter l'extinction ; une fois le feu éteint, il a pour objet de déplacer les décombres qui pourraient encore cacher des foyers et d'écarter ainsi tout risque de reprise de feu.
Dans le cas où il y a un amas considérable de décombres à déplacer, les intéressés font appel à une entreprise civile ; en cas de refus, on fera intervenir le commissaire de police. Lorsque le laboratoire Central de la Préfecture de Police a été demandé, le déblai est retardé jusqu'à l'arrivée de la personne qualifiée ; l'extinction est réalisée sans déblai ou par un déblai sommaire.
Au cours du déblai, il y a lieu de porter une attention particulière au dégagement du pied des murs sur les trous dans les planchers, sur les points en contact avec des boiseries et sur ceux que le poids des débris pourrait faire écrouler. L'écoulement de l'eau qui séjourne sur les planchers est assuré en y pratiquant, au besoin, une ouverture en un point judicieusement choisi.
La Surveillance
Le service de surveillance sur les lieux du sinistre, à pour objet d'empêcher une reprise du feu après le départ des secours.
L'effectif de service varie suivant l'importance du sinistre, l'étendue des locaux à surveiller et le nombre des lances encore utiles. Il est aussi réduit que possible.
Après un sinistre important où les risques de reprise de feu sont sérieux, une réserve de matériel prêt à être utilisé, doit être laissé à la disposition du chef responsable.
Les relèves du service de la surveillance sont effectuées conformément à l'annexe VII du présent règlement. Si le service ne peut être assuré par le centre de secours, le chef de garde en réfère au commandant de groupement (BCOT).
Pendant la durée de la surveillance, une ou plusieurs rondes sont effectuées par un officier ou un sous-officier à intervalles réguliers. Chaque ronde fait l'objet d'un compte rendu par message.
Le service de surveillance est retiré à l'issue d'une ronde ayant conclu à l'extinction totale du sinistre.
LA RENTRÉE AU C.S DU DERNIER DÉTACHEMENT CONSTITUE (DERNIER ENGIN OU DERNIÈRE ÉQUIPE DE DÉBLAI OU DE SURVEILLANCE ) MARQUE ALORS L'HEURE DE FIN
D'INTERVENTION.
Cependant, chaque fois que le chef de garde (ou le directeur des secours) le juge nécessaire, notamment à l'issue de grands feux, d'opérations délicates ou en présence de lieux complexes et imbriqués, il programmera un service de rondes destiné à prolonger de façon intermittente le service de surveillance précédemment retiré.
LA RENTRÉE AU C.S. DE LA DERNIÈRE RONDE CONSTITUE ALORS L'HEURE DE FIN D’OPÉRATION. CETTE HEURE SERA TOUJOURS POSTÉRIEURE A CELLE DE FIN D'INTERVENTION.
REMARQUES
1 - La distinction faite plus haut entre l'heure de fin d'intervention et l'heure de fin d'opération a pour origine :
1.1 - La nécessité de clore l'intervention avec la fin des opérations actives afin de ne pas en gonfler abusivement la durée par des actions "passives menées elles, jusqu'au terme de l'opération proprement dite (rondes).
1.2 - La nécessité sur le plan juridique, de préciser que si l'intervention active est bien finie (rapport de secours), l’opération n'est pas arrivée à son terme pour autant.
2 - L'expression "OPÉRATION TERMINÉE" ne peut donc être utilisée que pour indiquer qu'une
opération, soit l'ensemble des phases actives et passives, est définitivement conduite à son terme.
3 - Par ailleurs, la fin d'une phase de la "marche générale des opérations" ou présentant un caractère
particulier, peut être soulignée en cours d'intervention par un message de renseignements se présentant exclusivement sous la forme : "OPERATION DE RELEVAGE" terminée... "RECONNAISSANCE terminées..."
4 - Enfin, étant un élément à part entière de la marche générale des opérations, le "DÉBLAI" et la la SURVEILLANCE constituent des tâches ingrates qui doivent être effectuées avec le plus grand soin.
dimanche 12 juin 2016
Le Coup de Chaleur
Les signes de l'insolation sont les suivants :
- le sujet a le visage congestionné ;
- il se plaint de maux de tête, d'une sensation de fatigue ;
- il a des éblouissements des vertiges ;
- il a des nausées suivies de vomissements ;
- il a parfois des crampes ;
- plus tard, il va perdre connaissance et à un degré de plus tomber dans le coma avec une fièvre très élevée.
Mais n'oubliez pas qu'un coup de chaleur peut fort bien intervenir en dehors de toute exposition au soleil.
L'évolution est variable suivant l'intensité de la chaleur, la durée d'exposition, l'âge du sujet (les enfants et les gens âgés sont plus sensibles). Mais dans tous les cas une évolution est à craindre vers le coma. Les troubles circulatoires, la déshydratation (surtout grave chez le nourrisson et le jeune enfant).
La conduite à tenir est la suivante :
- alerter un médecin ou les secours organisés ;
- action de certains végétaux (cérébrales, fourrages, épinards ;
betteraves, lin, chanvre, jute, chêne, hêtre, frêne, crène, lilas tulipes, artichauts, céleri, ricin...) ;
- action de certains produits d'animaux (poils, plumes, laines...) ;
- petites infections de la peau dues à des germes, des parasites, ou des champignons microscopiques.
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