A - Conditions Générales du Transport par Ambulance.
Ce n'est qu'exceptionnellement qu'un accidenté peut être transporté dans un véhicule ordinaire, de série. De toute façon, quel que soit le véhicule utilisé, la victime devra être entièrement et toujours allongée. Il faut absolument se refuser à l'évacuation d'un blessé en position assise, même et si ce dernier paraît avoir été d'emblée peu gravement atteint. Nombre de victimes ont perdu la vie à cause du non respect de ce principe par des transporteurs imprudents.
En règle générale, l'évacuation doit être faite dans une ambulance bien équipée et dont les amortisseurs savent "s'absorber" les inégalités des routes. Le blessé y sera placé tête basse, à l'avant, car les accélérations verticales, causes de chute tensionnelles, sont plus intenses à l'arrière qu'à l'avant.
Pour la même raison, les brancards qui sont généralement très bien suspendus pour assurer le maximum de confort seront réservés aux blessés non menacés de choc ; leur suspension sera bloqués dans le cas contraire.
La victime sera généralement transportée en position latérale de sécurité et, tant que les V.S.A.B et autres
ambulances seront porteuses des brancards sur leur gauche, elle sera couchée sur le côté gauche, ce qui dégagera sa face et en permettra l'accès.
Le sauveteur placé à la hauteur de la tête, surveillera en permanence les constantes vitales.
Il sera loi de pratiquer des inhalations d'oxygène même si la victime ventile normalement et n'est pas cyanosée. Le masque qui devra être transparent ne sera pas fixé sur le visage; mais seulement maintenu de façon à pouvoir être retiré rapidement en cas de vomissements.
Si cela se produit et s'il s'agit de matières solides, le secouriste nettoiera la bouche avec un doigt entouré d'un linge, en veillant à ne pas se faire mordre. S'il s'agit de liquides, il maintiendra d'abord la tête pour faciliter
l'écoulement, puis il emploiera l'aspirateur de mucosités dont toute ambulance est normalement munie.
Le transport doit être confortable et sans vitesse excessive.
La marche doit être régulière. Il faut éviter à tout prix les à-coups (coups de freins et démarrages brutaux)
généralement de troubles cardio-vasculaires graves.
Il faut éviter également les transports inutiles et aggravants en aiguillant la victime sur le bon hôpital, soit un
un hôpital général, soit un centre spécialisé (neuro-chirurgie, chirurgie thoracique....) préalablement informé.
Quant au conducteur, il devra :
- Éviter le plus possible d'utiliser l'avertisseur sonore qui a généralement un effet fâcheux sur le blessé
conscient.
- Respecter plus que jamais le code de la route (les accidents d'ambulances en charge sont en progression constantes).
- Se souvenir qu'il ne bénéficie que d'une priorité limitée.
En effet, sans être pour autant déchargées de l'obligation d'observer les règles élémentaires de prudence, bénéficient de la priorité de passage les ambulances :
- d'un service public (police, gendarmerie, sapeurs-pompiers) ;
- ayant annoncé leur approche à l'aide de signaux sonores lumineux réglementaires ;
- effectuant une mission organe de sécurité publique.
N'entrent pas dans cette catégorie, les ambulances municipales, hospitalières, de la Croix-Rouge ou privées qui ne bénéficient que des dérogations prévues aux article II, 11 (dépassement des vitesses maximales) et R. 21
(facilités de passage à accorder par les autres usagers pour ne pas gêner la progression de ces véhicules). A titre exceptionnel, un droit de passage leur est reconnu lorsqu'elles sont escortées par un véhicule de police ou de gendarmerie annonçant son approche par l'emploi des signaux spéciaux.
B - Escorte Motorisée d'Accompagnement
La gendarmerie et la police nationale peuvent être appelées à fournir des escortes motocyclistes pour faciliter le transport en ambulance de victimes, transport qui dit être confortable et sans à-coups à 50 km/h maximum. Beaucoup d'observateurs placés dans les commandos en opérations de secours estiment que la vitesse la
meilleure pour les blessés grave est de 50 km/h.
La demande d'escorte, motocycliste doit émaner d'un médecin seul qualifié pour décider des conditions de transport d'un blessé et pour juger de l'urgence de soins à donner ou impératifs médicaux particulières rendant indispensable son transport rapide.
Il faut observer que l'escorte motocycliste ne dispense pas le conducteur ou de la V.S.A.B du respect des règles élémentaires de prudence gouvernant la conduite des véhicules.
C - Transport par Hélicoptère.
L'hélicoptère est un moyen d'évacuation primaire qui n'est pas absolument sans danger pour les polytraumatisés durement touchés au niveau du cerveau basal (bruit et vibrations). Il est par contre un moyen idéal d'évacuation secondaire "d'hôpital à hôpital", d'un centre d'urgence à un centre hospitalier universitaire(C.H.U) spécialisé sous conditions absolue que la victime ait été préparée à ce transport (intubation des voies ariennes ou trachéotomie et perfusions sanguines préalables) et qu'elle soit accompagnée par un médecin réanimateur. L'usage de l'hélicoptère lourd ou d'un avion sanitaire devient dans ce dernier cas un moyen idéal de transport surtout au long cours.
D - Liaison en cours de Trajet.
L'efficacité d'une telle organisation de secours est évidemment tributaire à chacun de ses stades opérationnelles, de liaisons, si bien établies souvent la sécurité et et la précision des secouristes.
Ces liaisons sont de deux sortes :
- liaisons primaires, permettant tout d'abord de donner l'alerte. Nous avons vu que celles-ci sont
habituellement établies par fil à partir de postes téléphoniques ou dans certains cas, de borne d'appel
d'urgence ;
- liaisons secondaires : entre ambulances engagées sur le terrain, les centres de secours, de rattachement,
le S.A.M.U et l'hôpital de destination.
Il est évident qu'à ce stade, de telles liaisons ne peuvent dépendre d'installations ou de réseaux téléphoniques fixes.
Ce ne sont plus les liaisons filiaires qui sont alors qui sont alors utilisables mais les liaisons radiotéléphoniques établies à partir de postes :
- mobiles pour les ambulances ;
- fixes pour les centres secours et les hôpitaux.
Ces liaisons triangulaires sont primordiales. Elles permettent au responsable des secours sur les lieux de l'accident :
- d'être contact avec son chef de centre à qui il peut demander des renforts si la situation l'exige :
- de donner des indications ou chirurgien ou à l'interne de service à l'hôpital sur la nature des blessés qui
vont être transportés :
- le cas échéant, de recevoir de l'hôpital les instructions sur les soins à donner :
Le téléguidage des secouristes à partir de l'hôpital a même été expérimenter :
- sur caméra de télévision transmettant une vision exacte de la scène ;
- l'utilisation de la télémétrie avec adaptation sur la clôture de capteurs électroniques transmettant
par voie hertzienne certaines constantes vitales (pouls, pression artérielle, ventilation...).
VIII - Conclusion.
Tout ce qui a été dit sur les actions sauveteurs aux divers stades des secours préhospitaliers est résumé ci-dessous. En gros, ou distingue deux stades, avant et après l'arrivée des équipes secouristes et de leur matériel.
Avant, la survie des victimes est fonction de la compréhension du sang-froid et des connaissances du public et des tensions.
ALERTER VITE ET BIEN :
Échec à la Mort = PUBLIC
. PAS D'INCENDIE
. PAS DE SUR - ACCIDENT
. PAS D'ASPHYXIE
. PAS D’HÉMORRAGIE.
. PAS DE MOBILISATION
Échec
à l'état de choc = SECOURS
. BIEN OXYGÉNER
. BIEN DÉGAGER
. BIEN DANS L'AXE
. BIEN SAUVEGARDER
. BIEN TRANSPORTER
LES GESTES QUI SAUVENT
Après avoir alerté vite et bien, ce public est seul (puisque la survie des plus graves blessés se joue dans le 5 premières minutes) à pouvoir faire échec à la mort.
Après l'arrivée des secours compétents : tout ce se joue dans la qualité des gestes secourouants qui doivent prolonger l'échec à la mort et éviter l'état de choc, ce nouveau danger qui apparait dans 50¨% des cas lors des manipulations de dégagement, de mise sur brancard et de transport.
C'est l'ensemble de ces deux séries d'actions secourantes qui constituent "les gestes" les plus efficaces pour sauver le plus grands nombre de blessés de la route, au cours de la phase si meurtrière qu'est, pour le grand polytraumatisé sont le stade préhospitalier des secours.
Ici, comme partout où l'homme est environné de dangers inhérents à la machine, une règle absolue, capitale :
"Sécurité d'abord".
L'impératif absolu d'une circulation automobile moderne, qu'elle soit urbaine, routière ou rurale, c'est la primauté de la sécurité sur tout le reste sur le confort, sur la vitesse.
Cette "sécurité" (ses moyens, ses méthodes, ses principes) doit être observée à tous les instants de la circulation automobile. L'homme doit en respecter les règles dans les circonstances où, utilisant un véhicule, il devient dépendant d'une mécanique rapide mêlée au îlot d'autres mécaniques :
1° Si l'homme roule en voiture, sa sécurité réside d'abord dans l'absolu respect du code de la roue, mais
aussi dans l'attention par lui portée aussi bien à sa santé (fatigue, sommeil, alcool) qu'à l'état de son véhicule (freins, pneus, éclairage, chargement...).
2° Si l'homme roule en voiture, sa sécurité réside d'abord dans l'absolu respect du Code de la route, mais
aussi dans l'attention par lui portée aussi bien à sa santé (fatigue, sommeil, alcool) qu'à l'état de son
véhicule (freins, pneus, éclairage, chargement...).
2° Que survienne un accident : l'homme trouve sa sécurité dans les diverses protections offertes par un
habillement épais et résistant (manteau, cuir, gants, casque), par un habitacle carrossé sans arêtes
tranchantes et bien rembourré, par une ceinture (amortisseurs des brutales projections-éjections).
3° Si l'homme est blessé au cours de l'accident, sa sécurité tiendra à l'organisation de prompts-secours
et transport.
4° Enfin, si les blessures rendent nécessaires des soins de qualité, la victime trouvera toute sécurité dans les
hôpitaux chargés de l'accueillir s'ils sont bien équipés et riches en personnel soignant qualifié.
Sécurité d'abord" : à tous les stades de la vie des automobilistes, tel est le slogan qui résume les moyens prophylactiques propres à combattre le rythme croissant la gravité accrue des drames de la route.
Mais quand l'homme voudra-t-il se conformer strictement aux règles de cette sécurité" ?
L’IMPÉRATIF URBAINE
DE LA ROUTIÈRE
CIRCULATION MODERNE RURALE
= SÉCURITÉ D'ABORD
1 - SÉCURITÉ - (SI ROULAGE) =
. RESPECT ABSOLU CODE
. VIGILANCE ) SOI - MÊME
VÉHICULE
2 SÉCURITÉ - (SI ACCIDENT) =
HABILLEMENT CASQUE
. PROTECTION REMBOURRAGES,
CEINTURE
3 SÉCURITÉ - (SI BLESSURE) =
. ORGANISATION ) ALERTE
SECOURS,
TRANSPORT
4 SÉCURITÉ - (SI SOINS) =
. HÔPITAL D'ACCUEIL BIEN ÉQUIPE