Le balisage a pour but essentiel d’éviter le sur-accident
Il doit être installé à 150/200 mètres
environ dans les deux sens, surtout si la route est vallonnée et
sinueuse, ce qui peut masquer la vue du drame. Le balisage optimal est
effectuée par des personnes munies de signaux bien visibles, de façon à
obtenir, sinon l’arrêt, tout au moins le ralentissement des véhicules.
En général, des triangles de
pré-signalisation de sécurité sont mis en place. La nuit, ces triangles
et signaux devront être lumineux : Les véhicules accidentés doivent être
éclairés avec les phares d’autres véhicules de témoins.
Il est enfin opportun de déplacer le balisage quand se forme une file de voitures à l’arrêt.
A l’arrivée des secours organisés
(police ou gendarmerie, S.A.M.U., sapeurs-pompiers, secouristes
spécialisés), le balisage et l’éclairage éventuel pourront être
améliorés par la mise en place de balisages de couvertures, comportant
des cônes et des feux jaunes clignotants, des régulateurs équipés de
palettes lumineuses, etc., permettant la création d’une zone de passage
réglementée avec rétrécissement de chaussée.
L’éclairage du chantier est réalisé
avec les phares orientables des véhicules d’intervention, éventuellement
avec des projecteurs alimentés, soit par batterie de véhicule, soit par
groupe électrogène.
Lorsque l’accident s’est produit dans
un virage ou une zone masquée, les régulateurs en amont et en aval
doivent, dans la mesure du possible, être dotés d’appareils radio
émetteurs récepteurs à faible portée, ou des téléphones portables.
Il existe, bien sûr, d’autres mesures à prendre par les premiers témoins, telles que :
. Organiser la réglementation de la circulation ;
. Éviter, autour des victimes
l’attroupement de curieux, de donneurs de conseils, bien intentionnés,
mais incompétents, donc dangereux. Assurer autour des victimes un
« cercle de sécurité » en maintenant les badauds à distance.
. Repérer et répertorier les biens des victimes, afin de les signaler aux services officiels dès leur arrivée sur les lieux.
Tout cela demande du sang-froid et de
l’autorité de la part de ceux qui assurent ces missions provisoires de
police et qui devront quelquefois pouvoir contrer des mouvements
d’humeur, d’impatience, voire de récriminations hautaines et même
parfois insultantes de personnes arrivées sur les lieux de l’accident
après eux.
Dans l’accident de la route, comme
dans toutes les autres formes d’accidents (professionnels, de loisirs,
domestiques) et parfois encore plus, car l’environnement peut être
hostile, le lieu retiré, isolé ou même inaccessible, le sauveteur n’a
pour moyens que son savoir, quelques études de secourisme et sa seule
vitalité.
Il ne doit ne pas oublier que, dans le
cadre du sur-accident, il doit penser à lui-même et à ses quo-équipiers
et qu’il doit notamment, sur ce plan, être lui même le mieux visible
possible.
Le sauveteur qui opère dans le cadre
de groupes organisés, dispose, de jour, de vêtements ou de bandes
comportant des produits fluorescen
ts ou, pour la nuit, de produits
rétro-réfléchissants.
B – Alerter
L’alerte est l’acte capital.
Elle tient, en effet sous sa
dépendance tout le système de secours qui ne prend le départ dès
l’instant seul où elle a été reçue.
La rapidité de l’alerte conditionne la rapidité des secours, et d’elle dépend la sauvegarde des victimes.
Mais cette alerte est souvent
imprécise et tardive, souvent les témoins d’un accident ne savent pas au
juste qui prévenir : le médecin, la gendarmerie, la police, l’hôpital,
les sapeurs-pompiers ?
Fréquemment, ils évaluent de façon
très fantaisiste l’importance de l’accident et la gravité de l’état des
victimes. Parfois, ils n’ont même pas repéré le point exact de
l’accident.
Cet affolement cet imprécision sont la
cause de retard ou de dérangements injustifiés et souvent superflus de
matériel et de personnel.
De cette critique découle
automatiquement la façon correcte d’alerter; qui doit répondre
exhaustivement aux trois questions suivantes :
- Qui alerter ?
- Comment alerter ?
- De quoi (c’est-à-dire quoi dire) ?
QUI ?
La gendarmerie en rase campagne : en
ville la police. Comme on l’a vu. A l’appel reçu, le gendarme de
service, alerte les services prévus au plan départemental de secours
routier pour le transport des blessés : sapeurs-pompiers, S.A.M.U.,
hôpital.
Très souvent les témoins cherchent le
médecin avant tout, ce qui peut faire perdre un temps précieux. En outre
il faut bien reconnaître que le praticien local n’est pas toujours
équipé pour soigner ces blessés a très grand fracas. Cependant, mais sa
présence est souvent fort utile, ne serait-ce que pour des raisons
psychologiques.
COMMENT ?
Le meilleur moyen est le téléphone .
En dehors des routes :
Cabines téléphoniques signalés par des enseignes
La plupart du temps, le téléphone est
éloigné du lieu de l’accident. On est obligé de partir à sa recherche.
Ce qui est compliqué et fait perdre du temps, surtout la nuit, et si ce
soin est confié à un tiers, on n’est pas toujours sûr que le nécessaire
sera fait.
C’est pourquoi vous appliquerez toujours les deux règles suivantes :
1) – Quel que soit le type d’appareil
utilisé, assurez-vous avant de passer votre message que votre
correspondant vous écoute bien, et s’il s’agit d’un téléphone classique,
que ce correspondant est bien celui que vous avez demandé. A la fin du
message, n’interrompez pas la liaison sans être certain qu’il a bien été
compris : pour vous en assurer, faites-le répéter : dans le cas de
rupture de la communication, c’est toujours l’appelant qui doit
renouveler l’appel.
2) – Et si vous confiez à un tiers le
soin d’aller donner l’alerte, il sera toujours plus prudent de consigner
par écrit les éléments du message que vous désirez faire transmettre
aux services de secours, afin que rien ne soit pas oublié.
Et c’est pourquoi, aussi, pour vous
apportez une aide toujours plus rapide, donc toujours plus efficace que
des patrouilles de la gendarmerie sillonnent fréquemment les itinéraires
où les postes de secours sont rares.
DE QUOI ?
Les renseignements doivent indiquer d’une manière précise (c’est le message cinq points) :
- l’origine de l’appel : si l’appel
n’est pas donné à partir d’une borne, préciser le numéro du poste
téléphonique utilisé ou son emplacement :
Exemple : Je vous appelle depuis la cabine publique qui est à tel endroit » :
- le lieu de l’accident : numéro de la route, distance par rapport à un repère précis, direction… ;
Exemple : Route nationale n° tant, à 2 kilomètres de la sortie de telle localité…, en direction de telle ville…
- la nature de l’accident : nombre et
nature des véhicules impliqués automobile, autocar, camion,
camion-citerne, semi-remorque, cycle… ;
- le nombre et la gravité des victimes ;
- les facteurs d’aggravation :
incendie, blessés, incarcérés…, ou les risques particuliers : matières
dangereuses, environnement (chute de poteaux électriques par exemple).
Et, pour être sûr d’avoir été bien compris, il faut toujours faire répéter le message par celui qui l’a reçu.
C – SECOURIR
C’est le troisième volet des gestes élémentaires de survie que résume le sigle
A. B. C.
En fait, le secouriste routier possède
une compétence qui l’autorise à aller plus loin que la stricte
observance de ces trois gestes de base.
Les trois temps de l’intervention secouriste sont les suivants :
- le bilan ;
- l’intervention secouriste proprement dite ;
- la surveillance des constantes vitales (pouls, ventilation, coloration du visage et des lèvres état des pupilles°
ALLONGER SUR LE COTE
BOUCHE A BOUCHE
COMPRESSION
Le bilan doit être rapide et complet
et doit porter sur les troubles éventuels des trois fonctions vitales ;
ventilatoire, circulatoire et nerveuse.
Vous connaissez l’importance des
détresses respiratoires, la mort qui survient après un accident est, le
plus souvent due ou non pas à la gravité des blessures, mais à une
insuffisance ventilatoire se manifestant dans les cinq minutes
consécutives et aboutissant à la détresse respiratoire :
- 5 minutes pour sauver une vie ;
- Le poumon prime tout, même le cœur ».
- par présence d’obstacles dans les voies aériennes supérieures :
. corps étrangers tombés dans le fond de la gorge (dentier, fragment d’os) :
. sang provenant d’une blessure de la tête et inondant les poumons.
. régurgitations gastro-oeusophagiennes inhalées et vomissements aspirés
l’inspiration (accident habituel) chez les inconscients et les comateux) ;
- par vice d’ampliation thoracique (volet costal, épanchement thoracique…) ;
- par raréfaction des globules rouges, les vecteurs d’oxygène (hémorragie, collapsus
vasculaire…) ;
- par lésions cérébrales (cerveau basal).