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mardi 30 avril 2013

Feu de Dépôt d'Hydrocarbures


1 - Avant-propos


               Chaque dépôt d'hydrocarbures, liquides ou (et) liquéfiés, doit et faire l'objet d'un plan détaillé d'intervention  Le présent article ne prétend pas édicter des règles précises, concernant la conduite à tenir, jusque dans les détails, en cas de sinistre dans un tel dépôt, mais seulement énoncer un certain nombre de principes, dont il faudra s'inspirer, pour établir ce plan d'intervention, d'abord, en assurer l'exécution en cas de nécessité, ensuite, si le cas se présente.


2 - En général, un dépôt d'hydrocarbures comprend les éléments constitutifs suivants


       - des installations d'apport de produits ;
       - déchargement de bateaux (pétroliers ou péniches) ;
       - voies ferrées permettant l'apport par wagons-citernes ;
       - terminal de pipe-Line ;
       - un ensemble de réservoirs de stockage, avec une cuvette de rétention ;
       - des installations de pompage et de distribution par canalisations ;
       - des installations de distribution, permettant de le remplissage de wagons-citernes ou de camions-
          citernes ;
       - des installations techniques annexes diverses ;
       - centrales de production de vapeur, d'air comprimé ;
       - installations de conditionnement (embouteillage de gaz liquéfiés par exemple) ;
       - laboratoires de contrôle ;
       - installations de lutte contre l'incendie.
       - pompes ;
       - canalisations ;
       - lances Monitor et générateurs de mousse.
       - ateliers.
       - magasins.
       - garages ;
       - bureaux.


               Les incendies dans la plupart de ces installations ne différent pas de incendies "classiques" et les procédés d'attaque sont les mêmes que ceux qui ont pu être décrits à certains articles précédents.



 3 - Conduite des opérations en cas de feux au dépôt proprement dit :


3.1 - Principes de base


      - arrêter, l'alimentation du dépôt ;
      - si  c'est possible, vider le (les) réservoirs atteints ou menacé (s).
      - refroidir le (les) réservoir (s).
      - protéger le voisinage par refroidissement.
      - attaquer le feu proprement dit au moyen de mousse.




3.2 -  Moyens à disposition


      -      moyens propres à l'établissement ;
      -      moyens apportés par les sapeurs-pompiers extérieurs.


3.3 - Conduite des opérations :


 3.3.1 - Avant d'entreprendre une opération d'extinction à la mousse d'une certaine envergure :


             Il faut avoir la certitude qu'on pourra la mener sans interruption jusqu'à l'extinction complète et sans risque de reprise de feu postérieure à cette dernière :


           - en conséquence, réunir au préalable par tous les moyens nécessaires à cet effet (en particulier,
             approvisionner l'émulsifiant nécessaire, assurer l'alimentation en eau, constituer une réserve de
             moyens pour parer à toute défaillance du dispositif ;
           - ne pas tenter l'opération tant que ces moyens ne sont pas à pied d'œuvre et leur mise en œuvre
              organisée.



3.3.2 -  Cela n'exclut pas une action immédiate d'éléments de l'établissement ainsi que certains
            des premiers arrivés parmi ceux des sapeurs-pompiers pour :



          - effectuer éventuellement des sauvetages ;
          - attaquer le feu sur des installations annexes ;
          - protéger les alentours du foyer principal (création de rideaux d'eau, refroidissement des parties non
             atteintes ;
          - voire attaquer partiellement une cuvette de rétention pour empêcher la nappe de feu de se propager
             vers un point vulnérable sans avoir l'idée d'en effectuer l'extinction proprement dit en totalité.

                 La répartition de ces missions dépend évidemment des moyens dont ont peut disposer et l'échelonnement des arrivées des différents éléments prévus au plan d'intervention.


3.3.3 - Déroulement de l'attaque proprement dite :


               L'attaque proprement dite comprend trois parties phases principales :

          - refroidissement.
          - extinction.
          - contrôle afin d'empêcher toute reprise du feu.


. Refroidissement

            vise à :

          - protéger contre le rayonnement du feu, les installations non encore atteintes ;
          - abaisser la température des produits en feu.


               Il  doit être entrepris dès le début des opérations au moyen :


          - des installations fixes du dépôt (les sapeurs-pompiers) sont appelés à contribuer à leur mise en
             œuvre, car les équipes propres aux dépôts sont généralement insuffisantes numériquement ;
          - de tous les moyens en lances des sapeurs-pompiers, y compris canons à mousse, mis en œuvre à
             l'eau. Ces opérations doivent cependant être conduite avec le souci d'éviter le débordement           
             du ou des réservoirs en feu.

lundi 29 avril 2013

Conduite des Engins Motorisés à Deux Roues



Le moyen de transport que constitue la motocyclette, du fait de certains avantages par rapport à l'automobile (en particulier à son prix plus abordable), à toujours connu une grande faveur, surtout chez les jeunes qu'elle a constamment séduits par son aspect sportif (sensation plus grande de la vitesse, manœuvrabilité, accélération spectaculaires...).


Aussi, ne faut-il pas s'estomper que la plupart des usagers tués sur la route sont des usagers de véhicules à deux roues. Ce type d'accident a fait l'objet d'une étude remarquable de goëler à laquelle nous nous referons plus loin. Si les accidents de motocyclette offrent bien des analogies avec les accidents d'automobile, il y a cependant de notables différences.


 C'est ainsi que si l'on recherche dans l'automobile une liaison toujours plus intime entre passagers et véhicule pour éviter l'éjection (ceintures de sécurité), il vaut mieux, bien souvent, pour le motocycliste "vider les étriers" et se séparer au plus tôt de cet engin.


a)  Mécanisme de l'Accident


On peut schématiquement le décomposer en trois phases :


1ère phase : Choc primaire contre l'obstacle


Au cours de ce premier choc, se produisent des fracas parfois considérables généralement sur les parties latérales du corps, qu'ils soient provoqués par des véhicules venant en sens inverse ou par ce qui peut se trouver en bordure de la route (poteaux, panneaux, parapets, etc). Ce sont les blessures primaires.


2° et 3° phase : Chocs secondaires.


Immédiatement après le choc primaire, dans la plupart des cas, le motocycliste se sépare de son engin, et, animé d'une vitesse égale à celle de sa machine au moment de l'impact, vitesse qu'il ne peut plus contrôler, continue sa route, tout seul, généralement la tête en avant.


Au terme de cette courbe aérienne, la victime va reprendre contact avec le sol. La nature de ce dernier, sa configuration au point de chute, l'angle d'incidence en fin de trajectoire, l'étendue plus ou moins grande du corps prenant contact avec le terrain, sont alors des éléments déterminants des nouvelles blessures qui vont se produire : ce sont les blessures secondaires. Ces conséquences seront très atténuées si le motocycliste atterrit sur le sol en glissant ou s'il peut pratiquer un "roulé-boulé" analogue a celui des parachutistes.
Au cours de cette trajectoire aérienne, plus ou moins tendue suivant la vitesse initiale, il peut heurter de nouveaux obstacles, fixes (dépendant de la configuration des lieux) ou mobiles (véhicules venant en sens inverse ou latéralement), ce qui entraîne d'autres blessures blessures post-primaires.


 b)  Mécanisme des blessures


Quelle que soit la phase où elles se produisent, ces blessures ont pour caractère commun d'être graves et même très graves. Elles consistent surtout en fractures multiples, très souvent ouvertes avec de fréquentes atteintes articulaires.


Suivant les circonstances de l'accident et le type de choc qui les ont provoquées, leur mécanisme varie.


Les lésions les plus fréquentes et les plus graves sont celles de la tête. Elles se produisent aussi bien lors du choc primaire que du choc secondaire. Dans le chapitre consacré à la prévention des accidents seront étudiés. Les effets du casque sur la protection du crâne.


Lors de la rencontre avec un véhicule venant en sens inverse ou avec les installations fixes du bord de route (poteaux, arbres, murs...), peuvent se produire des fractures de l'épaule, du bras, associées parfois a des blessures de la cage thoracique. Elles siègent généralement a gauche dans le premier cas, à droite dans le second.


Les blessures de la main proviennent souvent du choc contre un obstacle la main fermée sur la poignée.
De même, des fractures du poignet ont lieu lors des chutes sur le côté.
Les blessures de la voûte plantaire se produisent quand le pied est coincé entre le repose-pied et le sol.
La position du motocycliste explique aussi la fréquence des blessures du membre inférieur : fractures de la rotule, éclatement du genou (assez semblables à celles de l'automobiliste contre le tableau de bord), fracture de la cuisse.


Si la jambe reste coincée sous la moto qui l'entraîne avant de s'arrêter, on pourra observer des fractures étagées de tout le membre inférieur, le plus souvent ouvertes. Enfin, avant de se détacher complètement de sa machine, le motocycliste peut se blesser très gravement à l'abdomen en s'empalant sur le guidon. De même, les nerfs, l'épaule et le bras peuvent être sérieusement lésés du fait sur leur tiraillement excessif lorsque, les mains cramponnées au guidon, le corps, plus au moins tendu, pirouette brutalement autour des épaules.