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samedi 28 mai 2011

Sauvetages - Mises en Sécurité dans les Incendies

Dans un incendie, deux cas sont à considérer :

         - les personnes directement menacées par le feu et/ou les fumées et gaz chauds et ne pouvant
           se dégager d'elles-mêmes (sauvetage) ;
         - les personnes indirectement menacées mais pouvant subir les atteintes du feu et/ou des fumées
           et gaz chauds si elles restent dans le bâtiment ?

           Il arrive très souvent que les deux cas sont à opérer simultanément au cours d'une même
            intervention .

          
a - Personnes Directement Menacées et ne Pouvant se dégager

Règles générales

          Le sauvetage doit être opéré en utilisant de préférence par les communications existantes. Celles-ci sont, en effet, les voies les plus rapides, les plus commodes et les plus sûres. A défaut, ou permet lorsqu'elles sont inutilisables, le sauvetage se fait par l'extérieur (échelles, balcons, toits, terrasses...). Lorsqu'il y a plusieurs personnes à sauver, l'usage simultané des voies intérieures et extérieures permet une plus grande rapidité.

          Si des personnes sont prises de panique, les personnels de secours essaient de les calmer et de les  rassurer. En particulier, l'emploi des porte-voix permet de soutenir moralement celles qui tenteraient de se jeter par les fenêtres. A l'intérieur de bâtiments, les recherches sont facilitées par la création d'exutoires à fumée. Dans le cas où plusieurs sauvetages sont à opérer, les personnes sont confiées, sitôt hors de danger, 
à des sauveteurs qui achèvent de les mettre en sureté (sapeurs, médecins....).

Action extérieure.

          Lorsque l'opération de sauvetage ne peut effectuée que de l'extérieur, les règles suivantes servent de ligne de conduite générale ;

         - pour accéder au point de sauvetage, l'échelle aérienne est le moyen qui offre la plus grande sécurité.
            Exceptionnellement, l'approche peut être faite par les balcons, persiennes, corniches, etc... ou à
            l'aide de l'échelle à crochets,p

        -  pour  descendre les personnes, l'échelle est également le moyen le plus sûr, cependant la descente
            par l'échelle à crochets doit être exceptionnelle.
        -  la descente au moyen de cordes de sécurité, harnais ou sangles et extrêmement délicate et
            perilleuse. Il convient de ne recourir à ce procédé que si aucun autre moyen n'est possible.

b - Personnes indirectement menacées.

             L'évacuation des personnes occupant les lieux voisins du sinistre est une mesure préventive visant à les préserver contre les atteintes possibles par la chaleur et surtout par la fumée.



             Cette opération, consécutive à une reconnaissance poussée, consiste , guider les personnes par les
circulations existantes jusqu'à un point de regroupement extérieur.

              L'attitude rassurante des personnels de secours évite la panique.

  
            Si l'évacuation de personnes valides ne pose pas de difficulté, le déplacement des      personnes malades, âgées ou infirmes est toujours délicat et ne doit être décidé par le chef de garde qu'après estimation du risque encouru.
             
              Ce déplacement peut d'ailleurs être limité dans l'espace, le plus simple changement de local ou d'étage pouvant suffire dans de nombreux cas. En tout état de cause, une personne dans une telle situation ne doit pas être laissée seule.


             Personne réfugiée sur un toit = cf TITRE III chapitre 4 - fiche 4.1
            

lundi 9 mai 2011

Circulation du Matériel d'Incendie

1 - Priorité

Dans tous les cas l'insuffisance de la largeur libre de la chaussée, son profil ou son état ne permettent pas le croisement ou le dépassement avec facilité et en toute sécurité, les usagers de la voie publique doivent réduire leur vitesse et au besoin s'arrêter ou se garer  pour faciliter le passage des véhicules de lutte contre l'incendie.
Pour bénéficier de cette disposition, les véhicules d'incendie doivent faire usage des avertisseurs spéciaux - corne à 2 tons et feu éclipses - qui leurs sont propres.

Si l'usage de la corne à 2 tons donne la priorité aux véhicules de secours, il n'en reste pas moins que le feu rouge ou le signal STOP ne doivent être franchis qu'avec la plus extrême prudence par les conducteurs des véhicules qui se rendent au feu.

A cet effet, avant un franchissement de feu rouge ou de signal STOP, tout conducteur d'un véhicule se rendant au feu doit ralentir suffisamment, voire marquer un temps d'arrêt, et ne poursuivre sa route qu'après s'être assuré de pouvoir le faire sans danger.

Le chef de voiture ou le gradé désigné descend de son véhicule pour guider le conducteur dans les passages difficiles ou ranger le véhicule.

Toutefois, il est recommandé de n'utiliser la corne à 2 tons que pour donner les avertissements nécessaires aux autres usagers, c'est-à-dire modérément. En particulier de 22 heures à 7 heures, l'emploi de cette corne doit être limité afin de ne pas troubler inutilement le repos de la population.

Pour ce qui concerne les véhicules d'interventions diverses (V.I.D), leur intervention ne revêtant pas toujours un caractère d'urgence marqué, l'usage de la corne à 2 tons sera exclusivement limité aux cas où l'appel laisse un doute sur la gravité de l'intervention.

2 - Itinéraire

Le chef de voiture contrôle l'itinéraire et guide le conducteur si nécessaire.Il veille à ce que la vitesse ne soit pas exagérée.

En principe, les sens interdits doivent être respectés. La marche à contre-sens peut être admis quand la circulation est nulle.

Un itinéraire détourné est souvent plus avantageux, en particulier lors des marchés, des manifestations sur la voie publique, des fêtes foraines, des sorties de salle de spectacle, etc.


3 - Accident, incident ou embouteillage de la circulation.


En cas d'accident, le chef de voiture prend les mesures nécessaires pour qu'il n'y ait pas de retard dans l'arrivée des secours.

Si la voiture peut continuer son chemin, il laisse un gradé ou un sapeur sur les lieux pour établir le constat et prendre les renseignements.

Si la voiture est immobilisé, il rend compte immédiatement compte au commandant du groupement qui fait partir une autre voiture.

Le chef de voiture note le numéro dont les conducteurs ne laissent pas volontairement le passage libre au matériel d'incendie.

Lorsque le retard est supérieur à 10 minutes sur le trajet aller, le signalement est indiqué sur le message de rentrée et un compte-rendu (Imprimé B OPE 4) est adressé en 2 exemplaires à l'état-major, bureau opérations, afin qu'une demande de poursuivre puisse être faite.

Le compte-rendu doit comporter entre les circonstances, le lieu et l'heure de l'infraction :

- le genre et la marque, le numéro minéralogique du véhicule signalé ;
- le genre, le numéro d'immatriculation du véhicule de l'unité ;
- le genre d'infraction relevée (stationnement interdit matérialisé, stationnement à l'angle de deux voies,
  stationnement en pleine voie, etc.
- l'indication quant à l'établissement d'un procès-verbal par la police à la suite de la constatation de l'infraction
  par les sapeurs-pompiers, en indiquer le numéro ;
- la durée du retard occasionné.

En cas d’encombrement de la circulation, si les secours se trouvent bloqués dans un encombrement et que le chef de voiture n'est plus en mesure d'assurer sa mission, il rend compte aussitôt par radio, soit par téléphone urbain, du lieu où il se trouve bloqué. Le groupement ou l'état-major fait partir les secours les plus proches et les mieux placés.

4 - Marche en convoi


Tout véhicule faisant partie d'un convoi se conforme aux règles de la circulation routière. Le chef de convoi précise la distance à respecter entre les voitures ; il doit connaître parfaitement l'itinéraire à emprunter et le contrôler.

Le chef de voiture faire respecter la distance prescrite entre son véhicule et celui qui le précède. Il doit connaître l'itinéraire emprunté.

5 -Retour des interventions 

Les chefs de voiture d'incendie revenant d'une opération se conforment aux règles générales de la circulation et ne font pas usage de la corne à 2 tons, ni des feux à éclipses.

mercredi 4 mai 2011

Que Faire en cas de Stress Dépassé



                                                        
          

 
Que faire en cas d'intense stress ? Il y a des attitudes simples et efficaces à adopter dans les différents cas.
a) vous êtes vous-même sujet (te) à une intense réaction de stress ; 
OSEZ PARLER ! NE SOUFFREZ PAS EN SILENCE.

Ne croyez pas que les autres vont mal vous juger, ou qu'un chef impitoyable va vous disqualifier ou
vous sanctionner. Ne banalisez pas ce qui vous arrive. C'est une affaire normale, mais une affaire sérieuse.
Vous êtes "blessé (e)", mais vous allez guérir.
Donnez-vous du TEMPS et ayez PATIENCE,
Occupez-vous de vous et ne jugez pas vos réactions.

Tachez de comprendre d'où provient votre "blessure", recherchez le traumatisme, et précisez ce dont vous avez besoin : 

Pas d'alcool ni de drogue, mais une ÉCOUTE.
Pas de médicament, mais la possibilité d'exprimer vos émotions.

Acceptez le manque de sommeil, les pensées et les cauchemars persistants, les souvenirs obsédants. Tout cela passera avec le temps.
b) votre collègue est sujet (te) à une intense réaction de stress :
Il n'est pas facile de réaliser qu'une (e) collègue subit un intense stress. Pour cela, observez :

qu'il y a eu un incident de sécurité, un accident, un événement hors du commun, un motif de stress traumatique dans votre environnement immédiat ; - que votre collège a changé, qu'il (elle) a un comportement différent depuis lors.

Dans le doute offrez i,e aide superflue, qui peut être déclinée, plutôt que de l'indifférence ou de l'incompréhension.
Encouragez : l'expression des émotions, mais ne forcez pas une porte close.
Laissez couler le flot émotionnel. Ne portez pas de jugement.
Exprimez vos réactions, sans interpréter les siennes.

ÉCOUTEZ  - ÉCOUTEZ - ÉCOUTEZ
avec attention et intérêt

Passez du temps avec lui (ou avec elle).
Rappelez-lui que tout cela est normal, qu'il (elle) n'est pas malade mais "blessé (e), qu'il (elle) n'est pas victime d'un traumatisme, mais le (la) survivant (e) d'un incident sérieux.

Surtout ne doutez pas de vos capacités de soutien. Avec vos oreilles et votre attention, vous ne pouvez pas faire de mal, au contraire, vous pouvez soulagez.

Enfin, si malgré tous vos efforts, la situation ne s'arrange pas, parlez-en à une personne de confiance.

Marche Générale des Opérations

           Elle comprend : la reconnaissance, les sauvetages, les établissements, l'attaque et la protection, le déblai, la surveillance.

          En arrivant sur le lieu de l'incendie, celui qui commande examine rapidement la situation, demande les moyens qui lui semblent nécessaires, ordonne tout de suite et simultanément les premiers sauvetages et la première attaque. Il reconnait : les tenants et les aboutissants, recueille les renseignements et les avis, et au fur et à mesure de sa reconnaissance, arrête ses dispositions. Barrer le gaz est une de ses premières dispositions.

          L'extinction régulière d'un incendie est caractérisé par trois opérations : circonscrire le feu, s'en rendre maître, achever l'extinction.

          Le feu est circonscrit lorsque les lances sont établies aux points d'attaque choisis et en nombre suffisant pour empêcher le feu de se propager.

          On est maître du feu lorsque le foyer diminue d'intensité et que l'on est certain qu'il ne peut plus prendre d'extension dans les limites où il a été circonscrit. C'est à cette phase que les moyens hydrauliques maximum sont en manœuvre.

          Le feu est considéré comme éteint lorsque les foyers principaux sont éteints et que seuls quelques débris  brûlent et charbonnent. L'extinction est achevée en déblayant jusqu'à ce qu'il n'ait plus de matières en en combustion.

Éventuellement,une surveillance et des rondes sont exercées jusqu'à ce qu'on ait acquis la certitude qu'aucune reprise de feu n'est possible.

          Au cours des différentes phases, des opérations de ventilation et de protection doivent être prescrites pour limiter les dégâts. Dans certains cas elles sont menées d'emblée, avec les opérations d'attaque.

La Reconnaissance

Objet d'une reconnaissance

          La reconnaissance consiste à explorer les endroits exposés à l'incendie et aux fumées, de manière  faire tout de suite les sauvetages, à discerner les matières qui brûlent et à déterminer les points d'attaque et les cheminements à suivre pour y parvenir.

          La direction de la reconnaissance appartient au commandant de détachement qui peut charger des gradés de reconnaissances partielles et simultanées.

Conduite d'une reconnaissance

           Une reconnaissance doit s'approcher le plus possible du foyer pour juger de son emplacement, de son étendue, de sa nature et des risques d'extension dans les plans verticaux et horizontaux.

Celui qui fait une reconnaissance doit pénétrer, à moins d'impossibilité, par les communications existantes et notamment par les escaliers ; il force les portes à l'aide de la pince, de l'outil vannetais, de la hache, de la masse.... Il les enfonce si c'est nécessaire. Quand les escaliers sont impraticables ou quand ils menacent ruine, il atteint les fenêtres à l'aide d'échelles. Il cherche, en faisant le tour du feu, à se donner une idée de la disposition des abords, des communications, des murs et des toits.

          Il marque, en principe sur les portes, les locaux qu'il a visités, en inscrivant "VU" et son nom (Craie ou autre moyen).

          Il fait évacuer les locaux menacés.

          Il porte son attention sur les maisons qui sont au pourtour du foyer et y pénètre, s'il le juge utile, pour reconnaître ce qu'elles renferment.

          Quand la reconnaissance est terminée, les portes et les fenêtres des locaux sont en principe, maintenues fermées.

Détermination des points d'attaque.

          On appelle point d'attaque l'emplacement du porte-lance.

          Pour déterminer les points d'attaque, on recherche les endroits vers lesquels la propagation du feu peut se faire le facilement ou à partir desquels l'action des lances sur le foyer principal sera le plus efficace.

          La conservation des communications ordinaires, et en particulier des escaliers doit être assurée dans toute la mesure du possible, étant donné la facilité qui en résulte pour toutes les opérations.

          Les pièces de la construction qui en soutiennent d'autres ont besoin d'être préservées, afin d'éviter des écroulements. Pour protéger les locaux voisins du feu, des sapeurs, disposant des moyens appropriés (seaux-pompes, lances, etc) sont, dans certains cas, placés en surveillance. Cette précaution est surtout nécessaire dans les combles.

          Au cours de l'extinction, des reconnaissances aussi fréquentes que possible sont effectuées, notamment pour surveiller les dégâts que peuvent occasionner les écoulements d'eau.


Les Sauvetages

           Dès son arrivée sur les lieux du sinistre, le chef de détachement s'enquiert des personnes en danger. Il explore, ou fait explorer les endroits qui lui ont été indiqués, puis les autres locaux qui ont pu être envahis par les flammes ou par la fumée, surtout aux étages supérieurs. L'emploi du haut parleur portatif est de nature à rassurer les personnes en danger ou croyant l'être.

           L'arrivée de l'eau et la ventilation facilite les sauvetages,dans bien des cas : les flammes sont abattues, la chaleur diminue, le risque d'asphyxie est moins grand et les personnes exposées reprennent confiance : les escaliers peuvent devenir praticables et constituent la voie la plus sûre pour sauver ou mettre en sécurité les personnes.

          Les sauvetages et les mises en sécurité sont exécutées conformément aux principes définis au Titre III de la présente partie.

Les Établissements

          Les établissements sont réalisés conformément aux règles fixées par les textes en vigueur.

          Les bouches d'incendie sont utilisées en tenant compte de leur débit, de leur pression, du diamètre de la conduite qui les alimente et de leur emplacement par rapport au feu.

          Autour d'un foyer étendu, la zone d'action est divisée en secteurs d'attaque. Un officier peut être désigné pour coordonner les opérations de plusieurs secteurs.

          Chaque chef de secteur étudie, d'une manière complète le secteur qui lui est confié, il dirige ses personnels et leur indique la nature des établissements et les emplacements des porte-lance. Ces emplacements sont choisis dès le début, de façon à pouvoir abattre les flammes le plus vite possible et permettre aux jets des lances d'arriver compacts sur le feu.

L’attaque

Dispositions Générales

          L'attaque est la phase de la manœuvre destinée à abattre les flammes pour enrayer la propagation du feu et aboutir à l'extinction.

          Tous les efforts doivent tendre à le circonscrire avec un nombre suffisant de lances, pour éviter qu'il ne puisse se propager.

          Les points d'attaque sont désignés au plus près, de telle sorte que l'eau soit projetée de plein fouet ou diffusée avec efficacité sur les matières qui brûlent.

Modes d'attaque

          Si le foyer n'a pas une grande étendue et si le feu ne peut pas prendre rapide extension, on l'attaque à l'aide d'une ou plusieurs lances munies ou non d'un diffuseur : on le maîtrise sans avoir besoin de le circonscrire.

          Si, au contraire, l'incendie a pris tout de suite une violence telle que tous les foyers ne puissent être attaqués simultanément, il faut porter ses efforts sur les points les plus menacés. Au besoin, des ouvertures sont pratiquées dans les cloisons pour faciliter l'attaque.

          L'utilisation du jet diffusé offre souvent des avantages. Toutefois, il y a lieu de se souvenir que le débit des lances doit être en rapport avec l'intensité du foyer. En effet, si le débit du diffuseur est insuffisant par rapport a la violence du feu, il se produit une vaporisation instantanée et des retours de flammes et de vapeurs brûlantes, souvent dangereux pour le porte-lance.

La Protection

          La protection est destinée à limiter le plus possible les dégâts occasionnées par l'eau, le feu, la chaleur ou la fumée.

          Pour être efficace, elle doit être réalisée, le plus rapidement possible sans attendre l'arrivée des engins spécialisés, les matériels de protection, des engins de première intervention (fourgons en particulier) doivent être employés sans tarder. Ses diverses phases et celle de l'extinction se déroulent simultanément.

          Les opérations de protection comprennent : la reconnaissance et la manœuvre proprement dite ; celle-ci varie avec l'importance des locaux et objets menacés et nécessite généralement :

- le bâchage ;
- l'évacuation de l'eau ;
- l'assèchement ;
- le déménagement ;
- l'aération ;
- l'étaiement léger.

Une attention particulière doit être portée aux pollutions indirectes causées involontairement par les personnels.

- mauvaise évacuation des gaz toxiques ;
- rejet en égouts, en cours d'eau, ou dans un sol des eaux chargées de polluants, produits toxiques,
  ou résidus de l'intervention.

La reconnaissance

          Le chef d'agrès de la protection est placé sous les ordres du Directeur des Secours, mais quand il n'est pas engagé, il doit de sa propre initiative prendre les mesures, dont l'urgence s'impose.

          Dès le début des opérations, il porte son attention sur les locaux sinistrés, sur ceux situés, directement en-dessous du feu et ceux voisins du feu, ainsi que sur la nature et la disposition des objets menacés.

La manœuvre

          La manœuvre se fait conformément aux prescriptions du BSP 256

          Le déménagement est exceptionnel et ne peut être exécuté que sur ordre du directeur des secours ; la plupart du temps, on a intérêt à protéger les objets ou marchandises sur place.

          Un déménagement peut être dangereux et a souvent pour résultat de causer des dégâts qui auraient être évités ou d'aggraver des dommages qui auraient été peu importants.

          On ne devra donc, procéder à un déménagement que dans des cas tout à fait particuliers, encore faudra-t-il qu'il ne gène en quoi que se soit les sauvetages et les établissements.

          Si le déménagement ne peut être évité, le directeur des secours désignera un emplacement pour y déposer les objets. Ce dépôt sera gardé par des agents de police.

Le Déblai

          Au cours de l'attaque, le déblai a pour but de faciliter l'extinction ; une fois le feu éteint, il a pour objet de déplacer les décombres qui pourraient encore : cacher des foyers et d'écarter ainsi tout risque de reprise de feu.

          Dans les cas, où il y a un amas considérable de décombres à déplacer, les intéressés font appel à une entreprise civile ; en cas de refus, on fera intervenir le commissaire de police. Lorsque le Laboratoire Central de la Préfecture de Police a été demandé, le déblai est retardé jusqu'à l'arrivée de la personne qualifiée ; l'extinction est réalisée sans déblai ou par un déblai sommaire.

          Le personnel employé au déblai dégage les parties embrasées pour qu'on puisse les éteindre, écarte tout ce qui pourrait devenir un aliment pour le feu, entraîne dans le foyer les parties qui menacent de s'écrouler. Il emploie, à cet effet, pelles, pioches, fourches, gaffes, etc.

          Au cours du déblai, il y a lieu de porter une attention particulière au dégagement du pied des murs, sur les trous dans les planchers, sur les points en contact avec des boiseries et sur ceux que le poids des débris pourrait faire écrouler. L'écoulement de l'eau qui séjourne sur les planchers est assuré en y pratiquant, au besoin, une ouverture, en un point judicieusement choisi.

La Surveillance

          Le service de surveillance sur les lieux d'un sinistre, a pour objet d'empêcher une reprise du feu après le départ des secours.

          L'effectif de ce service varie suivant l'importance du sinistre, l'étendue des locaux à surveiller et le nombre des lances encore utiles. Il est aussi réduit que possible.
Après un sinistre important où les risques de reprise de feu sont sérieux, une réserve de matériel prêt à être utilisé, doit laissée à la disposition du chef responsable.

          Les relèves du service de surveillance sont effectuées conformément à l'annexe VII du présent règlement. Si le service ne peut être assuré par le centre de secours, le chef de garde en réfère au commandant du groupement (BCOT).

          Pendant la durée de la surveillance, une ou plusieurs rondes sont effectuées par un officier ou un sous-officier à intervalles réguliers. Chaque ronde fait l'objet d'un compte rendu par message.

          Le service de surveillance est retiré à l'issue d'une ronde ayant conclu à l'extinction totale du sinistre.

LA RENTRE AU C.S DU DERNIER DÉTACHEMENT CONSTITUE (DERNIER ENGIN OU DERNIÈRE ÉQUIPE DE DÉBLAI OU DE SURVEILLANCE) MARQUE ALORS L'HEURE DE FIN D'INTERVENTION.

          Cependant, chaque fois que le chef de garde (ou le directeur des secours) le juge nécessaire, notamment à l'issue des grands feux, d'opérations délicates ou en présence de lieux complexes et imbriqués, il programmera un service de rondes destiné à prolonger de façon intermittente le service de surveillance précédemment retiré.

LA RENTRÉE AU C.S, DE LA DERNIÈRE RONDE CONSTITUE ALORS L'HEURE DE FIN D’OPÉRATION. CETTE HEURE SERA TOUJOURS POSTÉRIEURE A CELLE DE L'INTERVENTION.


*Remarque*

1 - La distinction faite plus haut entre l'heure de fin d'intervention et l'heure de fin d'opération a pour origine :
E1.1 - La nécessité de clore l'intervention avec la fin des "opérations actives" afin de ne pas gonfler abusivement la durée par des actions "passives" menées elles jusqu'au terme de l'opération proprement dite (rondes).

1.2 - La nécessité sur le plan juridique, de préciser que si l'intervention active est bien finie (rapport de sortie de secours), L’OPÉRATION n'est pas arrivée à son terme pour autant.

2 - L'expression OPÉRATION TERMINÉE ne peut donc être utilisée que pour indiquer qu'une opération, soit l'ensemble des phases actives et passives, est définitivement conduite à son terme.

3 - Par ailleurs, la fin d'une phase de la "marche générale des opérations" ou présentant un caractère
      technique particulier, peut être soulignée en cours d'intervention par un message de renseignements se
      se présentant exclusivement sous la forme : OPÉRATION DE RELEVAGE  terminés...
      OPÉRATION DES INCARCÉRATION  terminés...  SAUVETAGES  terminés   ....RECONNAISSANCES...terminées...".

4 - Enfin, étant un élément à part entière de la marche générale des opérations, le DÉBLAI et la surveillance constituent des tâches ingrates qui doivent être effectuées avec le plus grand soin.

mardi 3 mai 2011

s'informer

Toute personne a droit à la liberté d'expression ; ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir et de répandre des informations et des idées de toutes espèces, sans considération de frontières sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen de son choix.

lundi 2 mai 2011

L'Etat de Stress Post Traumatique (ou PTSD = Post-Traumatic Discorder)


Si ces manifestations persistent plus d'un mois, elles peuvent conduire à l'état de stress post-traumatique (PTSD Post-traumatic Stress Discorder). C'est un trouble plus sérieux, qui correspond à la cicatrisation d'une blessure qui se fait naturellement.Il constitue donc une sorte de complication du traumatisme psychique.


Pour l'identifier, il faut la présence conjointe de plusieurs éléments :


a) -  un traumatisme ;
b) - une tendance à revivre le traumatisme de façon persistante, sous forme de souvenirs, de cauchemars,
    d'épisodes diurnes de flash-back, ou de réactions émotionnelles intenses à chaque exposition d'un
    événement rappelant le traumatisme ;

c) - une tendance à éviter toute pensée, toute émotion toute activité qui pourrait rappeler l'événement
    traumatique :
d -) une nette hyperactivité neuro-végétative, accompagnée d'une réaction de sursaut exagérée, d'accès
     de colère, de troubles du sommeil, particulièrement à l'endormissement ;
e -) une persistance de ces symptômes pendant un mois au moins.


Le diagnostic de PTSD doit être posé et l'affection prise en charge par un spécialiste.

 Une psychothérapie brève et, dans certains cas, des somnifères et des tranquillisants, constituent un traitement efficace.

dimanche 1 mai 2011

Le Stress Traumatique



Le stress traumatique est la conséquence d'un traumatisme psychique ou critical incident pour cette raison, on le qualifie Critical Incident Stress.

Vous venez d'être victime d'un tel incident, d'un tel traumatisme. Vous avez survécu et, pourtant vous n'êtes pas tout à fait comme avant.

Pendant quel temps, vous allez vous sentir comme un (e) survivant (e). Même si l'événement est derrière vous, la menace vitale est passée et près de vous et votre intégrité physique et psychique que vous  en conservez comme une fragilité, une vulnérabilité subitement révélée.

Tout cela est parfaitement NORMAL.
Les anciens avaient qualifié ces réactions de syndrome de vent du boulet : des soldats non avertis par le projectile étaient néanmoins incapables de poursuivre le combat, comme soufflés par un orage émotionnel.


Même si le répertoire émotionnel des réponses au traumatisme est réduit, les réactions sont différentes pour chacun. Leur délai d'apparition et leur intensité varie selon le caractère de la personne et la vulnérabilité du moment.

Le contrecoup peut apparaître :
. immédiatement, après quelques heures ou après quelques jours.

C'est le stress traumatique immédiat.

. après quelques mois, ou, plus rarement, quelques années c'est l'état du stress post traumatique.


Le Stress Traumatique Immédiat

Le stress traumatique immédiat peut se manifester par un trouble physique, émotionnel du cours de la pensée ou du comportement, ou par plusieurs troubles en même temps.

Parmi les manifestations somatiques ou physiques du stress, on retient surtout :

. la fatigue ;
. les sueurs froides ;
. les nausées qui peuvent aller jusqu'aux vomissements et aux diarrhées ;
. le rythme qui s'accélère, la pression artérielle qui augmente avec des douleurs semblables à l'angine de la
  la poitrine ;
. les tremblements généralisés.

Parmi les manifestations émotionnelles, il n'est pas rare :

. d'éprouver une grande angoisse et des sentiments de culpabilité, ou encore
. d'être triste, abattu et sans état d'âme, ou
. d'être irritable, en colère et à la recherche de coupable, ou encore
. d'éprouver un sentiment de toute puissance, d'excitation et d'invulnérabilité.

Parmi les troubles du cours de la pensée, on peut observer :
. une désorientation et une confusion passagères, ou
. un ralentissement du cours de la pensée et des difficultés à se concentrer, à comprendre une situation, à
  prendre une décision, ou
. une accélération du cours de la pensée, un rythme d'élocution trop rapide et un déferlement d'idées.

Parmi les troubles du comportement, retenons enfin :


. la conduite dangereuse du véhicule ;
l'hyperactivité ;
. la présence prolongée au bureau, soirs et dimanches compris ;
les crises de colère, les discussions incessantes, les vaines disputes.

Toutes ces manifestations de stress, aussi inquiétantes soient-elles, sont la suite parfaitement NORMALE d'un traumatisme.
Elles peuvent durer jusqu'à trois mois après l'événement et vont généralement décrescendo durant cette période.